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Nietzsche: Une critique généalogique de la morale et de la métaphysique

Publié le 28/02/2009

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□ Nietzsche est un philosophe du soupçon. Que la réalité des choses se situe au-delà des apparences et que la vérité se définisse relativement à cette réalité qui n'est pas sensible, tel est ce que Nietzsche dénonce, remettant en cause la tradition philosophique depuis Platon. La notion métaphysique de vérité, « une cohue grouillante de métaphores, métonymies, anthropomorphismes... «, est récusée, ainsi que la notion traditionnelle d'« essence «.

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« Friedrich NIETZSCHE 1844- 1900 La Généalogie de la morale Friedrich Nietzsche est né à Rôcken, près de Leipzig, le 15 octobre 1844.

Fils de pasteur, il est appelé, après ses études (à Bonn et Leipzig), à la chaire de philologie (on dirait aujourd'hui linguistique) classique de l'université de Bâle, alors qu'il n'est pas titulaire de doctorat.

Il a lu Schopenhauer avec enthousiasme.

Il joue du piano, improvise et compose. En 1870, il s'engage comme ambulancier volontaire dans le conflit franco-allemand.

De retour à Bâle, il entre en relation avec le milieu intellectuel bâlois — l'historien Jacob Burckhardt, l'ethnographe J.J.

Bachofen — et rend de fréquentes visites à Richard Wagner qui réside tout près, aux environs de Lucerne.

Il se lie d'amitié avec sa femme Cosima, la fille de Liszt, qui sera l'Ariane du Dionysos des tout derniers écrits. Son premier ouvrage, La Naissance de la tragédie, paraît en 1872 et suscite de vives polémiques dans les milieux universitaires germaniques.

De 1873 à 1876, il publie les quatre essais des Considérations intempestives (ou inactuelles) puis, en 1878, Humain, trop humain.

La même année intervient la rupture avec Wagner. Constamment malade, Nietzsche demande à être relevé de ses fonctions de professeur.

Dès lors commence sa vie errante (en été) entre Nice, Menton, Sils-Maria et plusieurs villes italiennes.

Un projet de mariage, avec Lou Salomé, échoue en 1882 (elle écrira le premier livre sur la philosophie de Nietzsche en 1894).

Pendant cette période, les livres se suivent à un rythme rapide : Aurore (1881), Le Gai savoir (1882), Ainsi parlait Zarathoustra (1883-1885), Par -delà le bien et le mal (1886), La Généalogie de la morale (1887), Le Cas Wagner (1888), Le Crépuscule des idoles (1889), L'Antéchrist (1888, publié en 1906), Ecce homo (1888, publié en 1908). Au début de 1889, il s'effondre dans une rue de Turin.

Ramené en Allemagne, soigné par sa mère et sa soeur, il ne recouvrera pas la raison.

Sa mort survient le 25 août 1900. Résumé Le texte se compose de trois dissertations, précédées d'un avant-propos dans lequel Nietzsche souligne que la morale est son affaire.

Il explique comment dès l'âge de treize ans, il se posait déjà ce problème.

Dans son premier jeu d'enfant littéraire, il se posait la question de l'origine du mal.

Dans ce premier exercice d'écriture philosophique, Nietzsche faisait de Dieu le père du mal.

Depuis, il n'a cessé d'être préoccupé par la morale.

Mais le questionnement a évolué.

Il est devenu : .< Dans quelles conditions l'homme a-t -il inventé les jugements de valeur "bon" et "méchant" ? », puis « Quelle valeur ont -ils eux-mêmes ? » et encore « Dans quelle mesure ont -ils inhibé ou favorisé le développement de l'homme ? » Sa lecture du livre de Paul Rée sur L'Origine des sentiments moraux (1877) l'a amené à exprimer ses sentiments sur la question ; sa pensée est à l'opposé de celle du Dr Rée.

Humain, trop humain, Le Voyageur et Aurore se sont déjà inscrits dans ce travail de réflexion sur la morale.

Sa question était jusqu'à maintenant la valeur de la morale.

C'est à Schopenhauer qu'il doit son engagement dans ce travail.

Il dit avoir écrit en pensant à lui comme un contemporain, même s'il se méfie de la valeur du « non-égoïste », de la pitié, du renoncement et de l'abnégation que Schopenhauer avait trop longtemps auréolés. Nietzsche pense qu'il faut mettre en question la valeur de ces valeurs.

Et si ces valeurs étaient des non-valeurs, se demande-t -il, et si elles étaient un danger, une séduction, un poison, une drogue qui permettrait au présent de vivre aux dépens de l'avenir ? Dès que la question se pose en ces termes, il faut adopter une attitude historique.

La généalogie de la morale n'a jamais été faite.

Les moralistes en posent la structure, l'idée, mais ils n'en font jamais le cheminement qui, seul, permet de comprendre d'où viennent les idées morales. 1.

Première dissertation : « Bon » et « méchant », « bon » et « mauvais » La première dissertation reprend la question des deux morales exposée dans Par -delà le bien et le mal.

Le concept de « bon » est né dans l'âme des puissants et des nobles qui se sentirent eux-mêmes « bons » au sens d«< âmes distinguées » et de « nobles », par rapport à tout ce qui était mauvais (de mauvaise qualité), commun, inférieur, populacier et vil.

Ces nobles s'exprimaient dans des valeurs affirmatives : la force, l'affrontement, la danse... Mais ce fondement de la morale noble fut détruit.

Cette destruction est due au peuple juif.

Ce peuple haïssait les nobles guerriers qui l'avaient soumis.

C'est un peuple qui avait donné le pouvoir aux prêtres.

Le prêtre a d'autres valeurs que les aristocrates : il a peur de la guerre.

Son impuissance à combattre fait naître en lui une haine féroce, monstrueuse, une haine intellectuelle et venimeuse contre tout ce qui est fort et trouve sa raison d'être en lui-même. Le peuple juif, conduit par ses prêtres, se venge en renversant les valeurs positives des nobles.

L'équation de la. »

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