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Notes de cours: L'ETAT ?

Publié le 10/07/2009

Extrait du document

1 approche générale    • Au sens large, on entend par État une société organisée, ayant une administration politique, juridique et administrative autonome, et, au sens restreint l'ensemble de ces administrations.  • L'État apparaît aussi comme un pouvoir qui se donne pour l'Autorité souveraine. Ce pouvoir se caractérise comme celui de définir lui-même ce qu'est le droit, de s'ériger en seul juge dans l'application de ce droit et de refuser tout contrôle extérieur.    2 les fondements de l'autorité de l'État    • Si l'État prétend s'identifier à la société ou à la nation qu'il représente, il s'en distingue cependant dans la mesure où son pouvoir s'exerce sur cette société. En outre, l'État n'est pas la seule forme possible de pouvoir. Le problème se pose donc de savoir d'où il tire sa légitimité.  • La problématique classique du fondement de l'État s'articulait autour de trois thèses faisant reposer l'État :  — sur la justice (cf. Platon) ou la vertu (cf. Aristote) prises pour règles de toute législation ;  — sur la force, remède à l'anarchie et à la violence (cf. Spinoza, Hobbes) ;  — sur un contrat social tirant son autorité de la volonté générale (cf. Rousseau).   

« l'État Si« l'homme est le vivant politique,, (Aristote), alors ce n'est qu'au sein d'une cité (polis en grec) qu'il peut réaliser son humanité.

Or l'organisation d'une coexistence harmonieuse entre les hommes ne va pas de soi : comment concilier les désirs et intérêts divergents de chacun avec le bien de tous ? 1.

Peut-on concevoir une société sans État ? Aristote définit trois ensembles nécessaires : la famille, Je village et la cité.

La.

famille organise la parenté et assure la filiation ; le village quant à lui pour­ rait correspondre à ce que nous nommons la société civile : il assure la prospé­ rité économique et pourvoit aux besoins des familles par l'organisation du travail et des échanges.

Enfin, il y a la cité, parce que les seules commu­ nautés fàmiliales et économiques ne satisfont pas tous les besoins de l'homme : il lui faut vivre sous une communauté politique, qui a pour fonction d' éta­ blir les lois.

Selon Aristote, la cité, c'est -à-dire l'organisation politique, est pour l'homme « une seconde nature » : par elle, l'homme quitte la sphère du naturel pour entrer dans un monde proprement humain.

2.

D'où vient la nécessité d'opposer société et État? Si dans la cité grecque, de dimension réduite, chacun pouvait se sentir lié à tous par des traditions, une religion et des sentiments communs forts, l'idée d'État moderne distingue la société civile, association artificielle de membres aux liens plus économiques que sentimentaux, et l'État, comme puissance publique posant les lois et contrôlant le corps social.

L'État moderne a fait disparaître l'idée grecque de la politique comme prolonge­ ment de la sociabilité naturelle des hommes.

3.

Qu'est-ce qui caractérise la notion d'État? L'idée moderne d'État pose la séparation entre le cadre constitutionnel des lois et ceux qui exercent le pouvoir : ces derniers ne sont que des minist­ res, c'est-à-dire des serviteurs, dont le rôle est de faire appliquer la loi, de maintenir l'ordre social et de garantir les droits des citoyens dans un cadre qui les dépasse.

L'État se caractérise en effet par sa transcendance (il est au­ dessus et d'un autre ordre que la société) et sa permanence sous les chan­ gements politiques.

Expression du cadre commun à la vie de tous les citoyens, on comprend qu'il lui faille se doter d'un appareil de contrainte apte à en assurer le respect.. »

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