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Notes de cours: L'EXISTENCE ?

Publié le 08/06/2009

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• L'existence est le fait d'être. L'existence d'un être se distingue de son essence, qui désigne ce que cet être est indépendamment du fait même qu'il soit. • Ainsi peut-on définir l'essence, mais seulement constater ou éprouver l'existence. • Le problème philosophique traditionnel est de savoir quel rapport entretiennent l'essence et l'existence. Faut-il poser le primat de l'essence ou celui de l'existence ? — La philosophie classique, se mouvant dans la sphère de la pensée pure et considérant l'être d'un point de vue intemporel, sous l'aspect de l'éternité (sub species aeternitatis), s'attachait surtout à l'essence et déduisait l'existence, y compris l'existence humaine, à partir d'elle. — Les philosophies existentielles modernes, en revanche, considérant que l'homme est un être engagé dans le temps ne pouvant être pensé en dehors de cet engagement, posent que l'on ne peut rendre compte de l'existence humaine à partir d'une prétendue essence humaine intemporelle.

« LA PHILOSOPHIE EXPLIQUÉE À TOUS L'existence et le temps Si Dieu n'existe pas, il y a au moins un être chez qui l'existence précède l'essence, un être qui existe avant de pouvoir être défini par aucun concept et cet être c'est l'homme, ou, comme dit Heidegger, le Dasein.

Qu'est-ce que signifie ici que l'existence précède l'essence ? Cela signifie que l'homme existe d'abord, se rencontre, surgit dans le monde et qu'il se définit après.

L'homme, tel que le conçoit l'existentialiste, s'il n'est pas définissable, c'est qu'il n'est d'abord rien.

Sartre, L:existentialisme est un humanisme 'existence est la subsistance dans le temps, la propriété de ce qui est, aussi longtemps qu'il est.

Elle s'ins­ crit donc dans une temporalité, sauf à pen­ ser une existence éternelle et hors du temps, comme l'idée de Dieu seule nous l'évoque si nous sommes croyants.

La philosophie pense les rapports de l'existence au temps par rap­ port à un troisième terme, l'essence.

Soit on considère que l'essence précède l'existence et qu'elle s'y déploie dans le temps: la question est alors de savoir d'où viennent les essences, par définition hors du temps.

Ont-elles été créées, comment et pourquoi ? On se pose donc la question de Dieu.

Soit on considère que l'essence ne précède pas l'existence, mais qu'elle en résulte : elle ne prend son sens qu'au fil du temps qui lui est imparti, entre sa naissance et sa fin.

On se pose alors la question de l'homme et de ce que veut dire pour lui d'exister.

Dieu, la créature et l'existence Pour la métaphysique, l'existence est l'un des attri­ buts de l'être.

Prise dans son sens minimal, elle signifie en effet la persévérance dans le temps, ou comme le dit Aristote, la puissance mise en acte.

Surdéterminée par le contexte chrétien, la réflexion 18 philosophique sur l'existence aura tôt fait de l'assi­ miler à une perfection, celle dont le créateur dote sa créature.

Dérivant du latin existere, l'existence signifie d'ailleurs « sortir de », « procéder ».

Le créa­ teur est, ses créatures existent, c'est-à-dire qu'elles ne sont que par lui.

Le questionnement philosophique sur l'existence va dès lors se ramifier en deux orientations majeures : comment la créature participe-t-elle de la perfection de son créateur et comment prouver l'existence de ce dernier, c'est-à-dire passer d'un usage logique de son concept (il y a forcément une cause à tant de perfection dans ce qui existe) à son usage réel? Dans sa Théodicée, Leibniz déduit la nécessité de Dieu du principe de raison suffisante : «Jamais rien n'arrive sans qu'il y ait une cause ou du moins une raison déterminante.

» La question « Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? »ne pouvant trouver de réponse rationnelle connue, il faut imagi­ ner une volonté parfaite et souveraine pour y répon­ dre.

Dieu étant posé comme « la première raison des choses »,il en découle que «son entendement est la source des essences et sa volonté, l'origine des existences».

Dieu a conçu tout ce qui était pos­ sible Oes essences des choses), sa volonté a choisi d'inscrire dans l'existence ceux de ses possibles dont la combinaison a constitué notre monde tel qu'il existe.. »

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