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Qu'attend-on de l'Etat : Qu'il assure notre bonheur ou Qu'il garantisse la liberté ?

Publié le 07/03/2005

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Reste qu'une tension existe entre société et communauté et, par conséquent, entre la société et l'État, tension non seulement entre des concepts mais entre des aspects réels de la réalité [...]. Mais une fois de plus, le problème n'est pas résolu quand on en nie l'existence, et c'est ce que l'on fait quand, choisissant entre communauté et société, on opte pour l'une à l'exclusion de l'autre. Transition L'Etat n'est pas le fondement de la morale, car ses fins sont politiques. Cependant, on peut toujours chercher à définir sa responsabilité devant elle. Il reste que l'Etat doit surtout assurer notre liberté : à la différence du bonheur, la liberté est une notion qui est aussi politique, et la sphère de l'Etat est bien de cet ordre.

III- Etat et histoire.

L'histoire est ce qui permet de comprendre le rapport entre liberté et Etat. Textes de Hegel. Nous trouvons dans ces deux textes une synthèse des questions abordées dans notre développement : rapport entre société (civile ici) et Etat, entre bonheur et Etat, liberté et Etat.

L’Etat doit tout d’abord être définie comme une communauté fondée sur la loi. Il ne désigne pas n’importe quelle agrégation d’individus dénuée d’unité : la loi confère à un ensemble d’hommes cette unité qui leur permet de constituer une communauté ayant les mêmes fins. Mais avoir les mêmes fins ne signifie pas avoir les mêmes intérêts. Etablir une distinction entre loi et intérêt, c'est ce à quoi nous invite la question de l’intitulé. En effet, qu’attend-on de l’Etat : qu’il garantisse notre bonheur ou qu’il assure la liberté ? L’Etat a-t-il pour fin de nous servir (en garantissant notre bonheur) et d’ainsi servir nos intérêts, ou bien est-il le ce qui permet de dépasser nos intérêts et d’ainsi assurer la liberté ? Le bonheur doit ainsi être, en tant qu’état de satisfaction de l’homme, opposé à la liberté en tant que capacité de choisir. En effet, le bonheur nous concerne en tant qu’individus particuliers, tandis que l liberté, loin d’être la capacité de faire ce que l’on désire, est ce nous concerne en tant que citoyens. Le problème sera ainsi celui de savoir si l’Etat doit nous servir ou pas.

I/ L'Etat doit assurer le bonheur et la liberté des citoyens :

II/ L'Etat ne peut pas légitimement assurer notre bonheur :

III/ En assurant notre liberté, l'Etat rend possible notre bonheur : 

« 1- Comment définir la relation entre bonheur, Etat et morale ? Textes de Kant Relativement au bonheur, aucun principe universellement valable ne peut être donné pour loi.

Car aussi bien lescirconstances que l'illusion pleine de contradictions et en outre sans cesse changeante où l'individu place sonbonheur (personne ne peut lui prescrire où il doit le placer) font que tout principe ferme est impossible et en lui-même impropre à fonder une législation.

La proposition : Salus publica suprema civitatis lex est (1) garde intacte savaleur et son autorité, mais le salut public qu'il faut d'abord prendre en considération est précisément cetteconstitution légale qui garantit la liberté de chacun par des lois ; en quoi il demeure loisible à chacun de rechercherson bonheur dans la voie qui lui paraît la meilleure, pourvu seulement qu'il ne porte aucune atteinte à la liberté légalegénérale, par conséquent au droit des autres co-sujets. Personne ne peut me contraindre à être heureux à sa manière (c'est-à-dire à la manière dont il conçoit le bien-êtredes autres hommes), par contre chacun peut chercher son bonheur de la manière qui lui paraît bonne, à conditionde ne pas porter préjudice à la liberté qu'a autrui de poursuivre une fin semblable (c'est-à-dire de ne pas porterpréjudice au droit d'autrui), liberté qui peut coexister avec la liberté de chacun grâce à une possible loi universelle.Un gouvernement qui serait fondé sur le principe de la bienveillance envers le peuple, comme celui d'un père enversses enfants, c'est-à-dire un gouvernement paternaliste (...) où les sujets sont forcés de se conduire d'une manièresimplement passive, à la manière d'enfants mineurs, incapables de distinguer ce qui leur est utile ou nuisible et quidoivent attendre simplement du jugement d'un chef d'État la manière dont ils doivent être heureux et simplement desa bonté qu'également il le veuille, est le plus grand despotisme qu'on puisse concevoir (c'est-à-dire uneconstitution qui supprime toute liberté pour les sujets qui ainsi ne possèdent aucun droit) 2- L'Etat est-il garant de la morale ? Texte d'Eric Weil Les valeurs historiques et le sacré d'une communauté tombent donc du côté opposé à celui de la technique et de lalutte avec la nature extérieure.

On peut alors distinguer la communauté de la société, réservant le premier terme àce qui est vécu dans une expérience directe de compréhension « humaine », dans le cadre d'institutions qui n'ontpas été créées ni « ré-organisées » par un organisateur rationaliste et calculateur, mais qui remontent aux «origines », aux temps immémoriaux.

On peut opposer, pratiquement dans un sens analogue, le peuple à l'Étatconsidéré comme création récente, non comme aboutissement d'une évolution « organique ».

On peut séparer, surun autre plan, la race, donnée naturelle irréductible, de la nation, artificielle dans cette vue, du moins par rapport àla race - ou les croyants (quelle que soit la foi en question) des incroyants, des calculateurs, des déracinés, deceux qui se sont détachés de la tradition pour se mettre du côté de l'efficacité technique et se déclarent prêts àabandonner les valeurs traditionnelles.

[...] Il est vrai que parfois on oppose la communauté comme le bien à lasociété, incarnation du mal, l'une organique, l'autre artificielle.

En fait, c'est la communauté historique qui a produitla société et, ce qui importe à présent, l'État, lequel, selon ces théories, tombe du côté du mal, du rationnel et dunon-vital.

Les communautés modernes sont modernes parce qu'elles s'organisent consciemment, parce que la raisonn'y est pas seulement visible à qui connaît les résultats de leur évolution, mais est ce qui y veut et y est voulu.L'État moderne n'en est pas moins communauté ; mais il est forme consciente, et ce n'est qu'en lui (dans la tensionentre société et communauté qu'il pense) que la communauté se voit comme communauté.

La critique du conceptde communauté du point de vue de la société, critique qui correspond à cette pseudo-critique de la société et del'État du point de vue de la communauté, ne résiste pas mieux que celle-ci.

[...] Reste qu'une tension existe entresociété et communauté et, par conséquent, entre la société et l'État, tension non seulement entre des conceptsmais entre des aspects réels de la réalité [...].

Mais une fois de plus, le problème n'est pas résolu quand on en niel'existence, et c'est ce que l'on fait quand, choisissant entre communauté et société, on opte pour l'une àl'exclusion de l'autre. Transition L'Etat n'est pas le fondement de la morale, car ses fins sont politiques.

Cependant, on peut toujours chercher àdéfinir sa responsabilité devant elle.

Il reste que l'Etat doit surtout assurer notre liberté : à la différence du bonheur,la liberté est une notion qui est aussi politique, et la sphère de l'Etat est bien de cet ordre. III- Etat et histoire.

L'histoire est ce qui permet de comprendre le rapport entre liberté et Etat. Textes de Hegel.

Nous trouvons dans ces deux textes une synthèse des questions abordées dans notredéveloppement : rapport entre société (civile ici) et Etat, entre bonheur et Etat, liberté et Etat... Si l'on confond l'État avec la société civile et si on lui donne pour destination la tâche de veiller à la sûreté,d'assurer la propriété privée et la liberté personnelle, c'est l'intérêt des individus comme tels qui est le but final envue duquel ils se sont unis et il s'ensuit qu'il est laissé au bon vouloir de chacun de devenir membre de l'État.

Maisl'État a un tout autre rapport avec l'individu ; étant donné que l'État est Esprit objectif, l'individu ne peut avoir lui-même de vérité, une existence objective et une vie éthique que s'il est membre de l'État.

L'union en tant que telleest elle-même le véritable contenu et le véritable but, car les individus ont pour destination de mener une vieuniverselle ; les autres formes de leur satisfaction, de leur activité et de leur conduite ont cet élément substantielet universel pour point de départ et pour résultat.

Considérée abstraitement, la rationalité consiste en général dans. »

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