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R. Huyghe affirme que, par l'art, "le monde devient plus intelligible et accessible, plus famillier". L'art vous apparaît-il comme le mode privilégié de compréhension du monde ?

Publié le 06/06/2009

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Introduction R. Huyghe affirme que, par l'art, « le monde devient plus intelligible et accessible, plus familier «. Il faudra donc voir en quoi l'art est un mode de connaissance, et s'il est le mode privilégié de compréhension du monde, par rapport notamment à la science et à la philosophie. Pour cela, on suivra le plan suivant : I. Un mode de connaissance II. Art et science III. Art et philosophie Développement I. Un mode de connaissance A. Multiplier les expériences 1. De nouvelles émotions L'art est tout d'abord un mode de compréhension du monde, parce qu'il est un mode de connaissance. D'une part, il apporte à l'individu de nouvelles expériences, que la vie ne lui avait pas présentées. Exemples : l'amour romantique, le déchirement cornélien entre amour et devoir. 2. De nouvelles situations D'autre part, il le place dans des situations nouvelles, en lui faisant découvrir soit des contrées inconnues, et qui parfois n'existent pas dans le réel, soit des époques reculées. Exemples : Ailleurs, d'H. Michaux ; Vingt mille lieues sous les mers, de J. Verne ; mais aussi Les Trois Mousquetaires, d'A. Dumas.

« analyse littéraire. 2.

Place de l'intuition dans la connaissanceMais on sait aussi que l'intuition, qui n'est pourtant pas réductible à une équation mathématique, joue un rôlefondamental dans la connaissance.

Ainsi parle-t-on de la « bosse des maths », don particulier dont certains seraientpourvus de nature, mais qui n'a évidemment aucun fondement scientifique.Exemples : le célèbre épisode de la pomme de Newton, qui lui aurait fait découvrir la théorie de la chute des corps ;le célèbre cri d'Archimède : Euréka ! découvrant dans sa baignoire la formule des corps flottants. 3.

L'art est une forme de connaissance intuitiveOr l'art est bien une forme de connaissance intuitive : les peintres qui emploient la perspective n'en connaissentévidemment pas tous les ressorts mathématiques ou optiques : ils ne font que peindre intuitivement ce que leur oeilvoit.

Par ailleurs, l'art se fondant sur les sensations, et l'intuition émanant justement de ces sensations, l'art est àmême de puissamment développer cette intuition. B.

Des modes complémentaires 1.

L'art permet la scienceArt et science apparaissent alors profondément complémentaires : l'art, parce qu'il est un travail sur la sensation, etqu'il donne à l'intuition l'occasion de s'épancher, prépare et permet la science.

Exemple : le génie universel deLéonard de Vinci, artiste complet, mais aussi grand scientifique. 2.

La science permet l'artEn retour, la science, par l'acquisition et le développement de nouvelles techniques, rend l'art possible.

Elle multiplieses possibilités et ses moyens de production, et lui invente de nouveaux domaines d'expansion.

Exemples :l'invention du cinéma et de la photo ; l'image virtuelle ; la production d'instruments de musique. 3.

Les deux hémisphères du cerveauArt et science seraient encore davantage complémentaires, à en croire les spécialistes du cerveau.

Le raisonnementlogique, méthodique et rigoureux serait situé dans l'hémisphère gauche du cerveau, celui que nous utilisons le pluscouramment, tandis que l'imagination et l'intuition seraient situées dans l'hémisphère droit.

L'homme complet seraitcelui dont le fonctionnement cérébral serait équilibré, alternant intuition et logique, imagination et rigueur.TransitionCe n'est donc pas au même titre que la science que l'art serait un mode de connaissance, mais à un titrecomplémentaire, et de même importance.

Qu'en est-il alors vis-à-vis de la philosophie, qui tente de penserabstraitement le monde et le réel ? III.

Art et philosophie A.

Un rapport identique 1.

Philosophie et scienceScience et philosophie semblent avoir des méthodes comparables, tant par la rigueur que par la logique.

L'unes'occuperait du concret, et l'autre de l'abstrait, les mathématiques servant en quelque sorte de frontière.Exemple : chez Descartes, philosophe mais aussi scientifique, et en particulier auteur d'un ouvrage sur l'optique, laphilosophie est considérée comme la « reine des sciences », le tronc à partir duquel se détacheraient les autressciences. 2.

Place de l'intuitionOr la philosophie n'est pas la dernière à admettre cette place fondamentale de l'intuition et de l'imagination.

Ellesjouent, aussi bien chez Kant, le grand philosophe allemand du XVIIIe siècle, que chez Bergson, philosophe françaisdu début du XXe siècle, un rôle théorique considérable.

Il en est de même dans la phénoménologie de Merleau-Ponty, philosophe français de ce siècle, qui considère que la perception est au fondement de tout raisonnement.

Oron a vu le lien qui existait entre perception et intuition. 3.

Place de l'artEnfin, la philosophie accorde à l'art un rôle particulier : il serait, au-delà d'un simple mode d'expression, l'une desformes essentielles de la connaissance humaine, à la fois parce qu'il relève de l'imagination, et parce qu'il distingueirrémédiablement l'homme de l'animal.

Exemple : les formes de connaissance animale, comme chez les fourmis, neproduisent pas d'oeuvre d'art, à notre connaissance. B.

Un triangle inséparable 1.

La diversité du monde nécessite la multiplicité des approches Art, philosophie et science seraient alors des modesdifférents de cette connaissance, qui permettraient, chacun à leur manière, de rendre compte de l'extrême diversitédu réel.

Isolés, ils ne seraient qu'un point de vue partiel, comme une vue privée du second oeil, comme une penséeprivée de la parole.

Isolés, ils ne parviendraient pas à rendre compte de l'exhaustivité du réel. 2.

Art complémentaire de la science et de la philosophie. »

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