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SAINT THOMAS D'AQUIN: LA RAISON ET LA FOI - LA THÉORIE DE LA CONNAISSANCE - LES PREUVES DE L'EXISTENCE DE DIEU - LA POLITIQUE

Publié le 02/03/2011

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dieu

Né au château de Rocca-Secca, de la famille des comtes d'Aquin, devenu dominicain dès 1243, il est élève d'Albert le Grand à Paris, de 1243 à 1248, puis à Cologne ; de 1252 à 1259, nouveau séjour à l'Université de Paris où il devient maître en 1257 ; de 1259 à 1268, il habite l'Italie, et il entre en relations avec le dominicain helléniste Guillaume de Moerbeke, par qui il a des traductions d'Aristote faites directement sur le texte grec ; de 1268 à 1272, il enseigne à Paris, où il se défend à la fois contre les ennemis des réguliers, contre Siger de Brabant et les averroïstes de la faculté des arts, contre les augus-tiniens qui s'efforcent de le faire condamner ; il quitte Paris pour Naples en 1272 et meurt en se rendant au concile de Lyon. ŒUVRES A Paris (1252-1259) : Commentaire des Sentences de Pierre Lombard, les trois traités : De Ente et Essentia, De Veritate, Contra impugnantes Dei cultum et religionem. En Italie (1259-1268) : les commentaires de tous les traités d'Aristote, les commentaires des traités théologiques de Boèce, des Noms divins de l'Aréopagite. (1259-1260) Summa contra gentiles. (1262-1270) Summa theologica. De nouveau à Paris, des oeuves polémiques : De unitate intellectus contra Averroistas, De Perfectione vitae spiritualis et le Contra retrahentes a religioso ingressu, le De aeternitate mundi contra murmurantes, les Quaestiones disputatae et les Quaestiones quodlibetales. Ses œuvres ne sont pas des synthèses et ne contiennent qu'une suite de questions séparées en articles. C'est le triomphe de la dialectique qui apprend à disposer les arguments plutôt qu'à les inventer.

dieu

« présence, impossible à analyser, de l'objet connu dans le sujet connaissant.

Elle n'est point, comme on le ditsouvent par erreur, une assimilation, mais adaequatio intellectus et rei. LES PREUVES DE L'EXISTENCE DE DIEU Mais il suit des limites de la connaissance humaine que les régions de l'être atteintes par la raison ne dépassent pasles bornes dessinées par Aristote, c'est-à-dire le monde physique terminé par une théologie envisageant Dieucomme premier moteur.

Croire que l'on peut connaître l'existence de Dieu directement et par évidence, sans passerpar le monde sensible, croire qu'on ne peut l'atteindre que par la foi, voilà deux erreurs inverses l'une de l'autre, maisqui reposent sur le même faux principe : on ne peut parler de l'existence de Dieu que lorsqu'on a d'abord connu cequ'il est. D'après saint Thomas, il y a deux genres de démonstration : la démonstration quid qui prend la quiddité (ou être-essentiel) comme moyen et va de l'essence à ses propriétés, ou de la cause à l'effet ; la démonstration quia quiprocède de l'effet à la cause, et peut déterminer la cause par son rapport à l'effet. La première est inaccessible à l'homme, la deuxième est la méthode propre de l'esprit humain dans toutes sesrecherches.

Par suite, les cinq voies qui nous amènent à poser l'existence de Dieu consisteront à partir des « effets» pour poser une cause. Première preuve empruntée au huitième livre de la Physique d'Aristote : Dieu le premier moteur immobile. Deuxième preuve empruntée à la métaphysique : « Il faut poser une cause première efficiente qui est Dieu ». Troisième preuve : Elle part de l'expérience que nous faisons de la naissance et de la corruption des êtres ; il fautdonc poser un être nécessaire par soi que l'on appelle Dieu. Quatrième preuve : Elle invoque le second livre de la Métaphysique.

Nous pouvons comparer deux' affirmations aupoint de vue de leur vérité, et voir l'une plus fausse que l'autre ; or une telle comparaison et un tel jugement nesont possibles que si l'on se réfère implicitement à un Vrai absolu ou un être absolu qui est Dieu. Cinquième preuve ; Empruntée à Jean Damascène et à Averroès.

Nous voyons dans le monde des choses de naturediverse concorder en un ordre unique, il faut donc un être par la providence de qui le monde soit gouverné, c'est luique nous appelons Dieu. Dans toutes ces preuves aucun sentiment religieux n'intervient, aucun élan de l'âme à Dieu, rien que les notionstechniques de la physique aristotélicienne ; aussi de bonne heure les critiques se sont demandé si la valeur de cespreuves n'était pas solidaire de celle de la Physique d'Aristote. L'INTERPRÉTATION CHRÉTIENNE D'ARISTOTE A la suite de ces critiques saint Thomas essaya de montrer qu'il y a dans la philosophie péripatéticienne unephilosophie vraiment autonome et indépendante du dogme, et qui pourtant s'accorde avec lui. LA POLITIQUE DE SAINT THOMAS D'AQUIN C'est encore les idées d'Aristote que saint Thomas d'Aquin reprend et développe dans une théorie de la souverainetépolitique exposée dans le De regno et De regimine principum (1270) et dans certains chapitres de la Somme. Sa démonstration peut se résumer en huit points : 1.

L'homme est un animal social et politique.

Vivre en groupe et en société est pour lui inévitable car de toute façonil ne peut pas subvenir seul à ses besoins.

En outre par les seules forces de la raison individuelle, il ne peut pas toutdécouvrir alors que la répartition des recherches et la mise en commun des connaissances sont source d'extensionutile du savoir. 2.

La société exige une unité, car elle est un tout qui doit avoir son principe directeur.

Il faut donc un chef. 3.

Le bien commun est distinct des intérêts particuliers et même de la somme des intérêts particuliers.

L'organisationdu Bien commun incombe au chef. 4.

Le chef ne doit pas devenir un tyran (celui-ci étant défini comme un chef qui n'a pas pour but l'organisation dubien commun) et pour cela la constitution doit prévoir certaines dispositions : conditions de nomination, interdictionde gouverner seul, consécration du pouvoir par l'ensemble des gouvernés à qui est donnée aussi la possibilité dedestituer le chef, dispositions légales permettant de s'opposer à la tyrannie. 5.

La loi impose des obligations aux citoyens dans la mesure où visant à organiser le bien commun, elle interdit cequi lui est contraire ; par là elle façonne la « vertu » des citoyens, elle est fondée en raison.. »

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