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Si l'on dit à chacun sa vérité, le mot vérité garde t-il un sens ?

Publié le 10/03/2005

Extrait du document

  • La formule « A chacun sa vérité « comporte cependant des limites, notamment sur les vérités d'ordre général. En effet, la vérité est la même pour tout le monde si l'on dit « le soleil se lève à l'est « ou encore « un plus un font deux « et il serait complètement incohérent d'affirmer que un plus un font trois. Dans ces cas là, tout le monde possède la même vérité et cela ne peut être remis en cause par rien ni personne. Ce sont des choses qui sont démontrées et impossible à nier ou à modifier car ce sont des réalités. Il est impossible de dire dans ces cas là que chacun possède sa propre vérité, puisque si une personne croit posséder une vérité différente des autres sur un point comme ceux-ci, alors il ne s'agira plus d'une vérité mais d'une erreur puisque l'on saura que la vérité est différente.           
  • De plus, dans un contexte général, on peut dire que cette formule ne veut rien dire, donc ne vaut rien, car en effet, une vérité, d'après la définition du terme, est quelque chose censée être unique. Or si l'on dit « A chacun sa vérité «, on suppose, que chaque personne possède sa vérité et donc, par conséquent, qu'il y aurait plusieurs vérité. Il y aurait alors une vérité par personne car chaque personne pensant différemment, chacun aurait une vérité différente. Or il n'y a qu'une vérité, donc on ne peut pas avoir chacun la notre, mais au contraire, tous la même.
Attention à la formulation. Ne confondez pas " dire à chacun qsa vérité " (ou ses vérités: être d'une franchise un peu brutale) et dire : " à chacun sa vérité "... Les guillemets signalent clairement qu'il est ici question de la locution proverbiale, qu'on cite souvent pour clore une discussion.

« différente.

De plus, dans un contexte général, on peut dire que cette formule ne veut rien dire, donc ne vaut rien, caren effet, une vérité, d'après la définition du terme, est quelque chose censée être unique.

Or si l'on dit « A chacunsa vérité », on suppose, que chaque personne possède sa vérité et donc, par conséquent, qu'il y aurait plusieursvérité.

Il y aurait alors une vérité par personne car chaque personne pensant différemment, chacun aurait unevérité différente.

Or il n'y a qu'une vérité, donc on ne peut pas avoir chacun la notre, mais au contraire, tous lamême.

Et si chacun possède sa propre vérité, alors cela signifie que ce ne sont pas des vérités ou qu'une seuled'entre elles peut être la vérité mais pas les autres.

La formule perd alors toute valeur.

On peut concevoir la formule « A chacun sa vérité », mais il faut savoir y placer des limites, c'est-à-direque l'on peut avoir sa propre vérité, tant que cette vérité n'est pas gênante, insultante ou blessante pour lesautres.

Chacun peut dire ou faire ce qu'il pense être juste et ce qui respecte sa vérité, tant que cela ne dérangepersonne d'autre, tout simplement parce que nous sommes en démocratie et qu'il y a donc liberté de pensée etd'expression, mais qu'il ne faut pas en abuser et savoir s'arrêter lorsque l'on empiète sur le territoire de quelqu'und'autre.

Par exemple, si l'on considère le nazisme, il s'agissait bien là pour Hitler de sa vérité personnelle, il pensaitréellement que c'était ce qu'il fallait faire, cependant, sa vérité causait la perte de millions de personnes innocentesce qui faite que sa vérité n'avait pas le droit de s'exprimer aussi fort.

On peut se reporter ici a l'article 2 de laconstitution des droits de l'homme « Chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamés dans la présente Déclaration, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, dereligion, d'opinion politique ou de toute autre opinion, d'origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou detoute autre situation.

» Nous avons pu observer que la formule « A chacun sa vérité » était à considérer dans différents cas et queselon les cas on ne pouvait pas toujours en arriver à la même conclusion.

En effet on a pu observer que selon lessituations, la formule pouvait parfois perdre tout son sens ou alors, au contraire, prendre un sens extrêmement fort.

Nous pouvons donc répondre au sujet en disant que la formule « A chacun sa vérité » ne vaut pas toujoursla même chose et que selon les situations, elle peut ne rien valoir du tout ou le contraire, on conçoit également quelorsque la formule ne vaut rien, elle n'a alors plus aucun sens, tandis que lorsqu'elle vaut quelque chose, elle prendalors tout son sens.

I.

INTRODUCTION - opinion courante : «à chacun sa vérité » est tenu pour exact. - ce qui peut paraître de la tolérance, peut-il être reçu comme acceptable pour le philosophe? - Problématique : La vérité et Les vérités => mais s'il n'existe que des vérités, le concept de vérité n'est-il pas vide de sens? II.

DÉVELOPPEMENT 1.

Existe-t-il des vérités admises par tous? - les vérités mathématiques =» vérité formelle universellement admise. - les vérités scientifiques =» vérité matérielle = le vrai est ce qui a subi avec succès l'examen de l'expérimentation.Cette épreuve passée le vrai est admis par tous même si on peut discuter du bien-fondé de l'hypothèse. Transition : « A chacun sa vérité » semble donc n'être qu'un préjugé, et la vérité reconnue universellement une réalité identique pour tous. 2.

La vérité identique pour tous n'est-elle pas une illusion? - Nietzsche et l'illusion de la vérité : l'objectivité n'existe pas, elle est aussi un jugement de valeur. - Vérité => illusion mais illusion vitale pour l'homme. - Freud : la religion est une illusion qui permet à l'homme de se sentir protégé.. »

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