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Sujet (terminales technologiques) : Malebranche - La raison universelle et la vérité. Texte "Je vois, par exemple, que 2 fois 2 font 4..."

Publié le 25/10/2014

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  Qu'est-ce qui nous assure de l'universalité de ce que nous pensons, c'est-à-dire finalement de la vérité ? Malebranche dans ce texte soutient que c'est la raison universelle lorsque nous la consultons en nous qui garantit la vérité de ce que nous pensons. Or, comme il est impossible de sortir de son propre esprit, ne faut-il pas plutôt soutenir « À chacun sa vérité » ? Malebranche commence par donner des exemples de vérités. Le premier exemple « 2 fois 2 font 4 » provient des mathématiques, le second « il faut préférer son ami à son chien » du domaine moral. Ce qui importe c'est qu'en admettant de telles vérités, je les attribue à tout autre homme. Or, Malebranche fait remarquer que ces vérités, je ne puis les voir dans l'esprit de quelqu'un d'autre. Quant aux autres, ils ne peuvent non plus les voir dans mon esprit. Dès lors, ne sont-ce pas plutôt des vérités propres à chacun ? Que nous soyons d'accord ou non, ne faut-il pas soutenir « À chacun sa vérité » ? Malebranche n'...
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« rentrer en nous-mêmes ? Il faut comprendre par là qu'on examine ce qui se présente comme vrai.

Autrement dit, on cherche à déterminer si ce qu'on pense est valable universellement ou non.

Si on reprend les exemples de Malebranche, c'est à la condition de réfléchir qu'on fera correctement une multiplication ou qu'on traitera tout autrement un humain qu'un animal.

La raison que nous consultons a donc pour caractère l'universalité. Il faut également comprendre qu'on ne se laissera pas éblouir par les apparences ou le premier mouvement. Dès lors, la vérité apparaît bien comme un absolu.

Qu'est-ce qui empêche de la reconnaître ? Et pourquoi les hommes agissent et pensent comme si chacun avait sa vérité ? Malebranche oppose à la réflexion qui se tourne vers l'intériorité, voire l'intimité de l'homme, la passion qui l'égare.

Un homme passionné suit également une raison, entendue non pas comme la faculté de la vérité qui est en tout homme mais comme ce qui fait agir ou penser quelqu'un en particulier. Il l'illustre par un exemple moral.

L'homme passionné préfère son cheval à son cocher.

C'est l'inverse du premier exemple qui impliquait une préférence pour l'humain plutôt que l'animal.

C'est donc un homme riche qui a un domestique mais qui inverse la priorité morale de l'humain sur l'animal.

Ce renversement est dû à sa passion pour les chevaux.

Dire « il a ses raisons », c'est dire qu'il a des motifs d'agir. Or, la raison qui le pousse n'est pas universelle, c'est-à-dire valable partout et pour tous : elle est particulière, c'est-à-dire valable localement pour certains.

Et c'est pour cela que cette raison n'est pas raisonnable.

Il faut donc comprendre que l'universalité est le critère du raisonnable.

Comment pourrait-on penser que tout homme doit préférer son cheval à son cocher ? Le cocher lui-même ne pourrait le penser.

Quant à celui qui préfère son cheval à son cocher, il ne voudrait pas qu'on préfère son cheval à lui-même. Si donc cet homme ne s'en rend pas compte, c'est qu'il ne rentre pas en lui-même.

Il est en quelque sorte hors de lui-même dans sa passion.

Il ne consulte pas la raison universelle qui est en lui.

C'est pourquoi Malebranche explique que ses raisons ne sont pas raisonnables.

L'explication est qu'elles ne sont pas conformes à la raison universelle que nous pouvons consulter en nous-mêmes. Aussi lorsqu'un homme suit des raisons particulières, ses raisons sont différentes de celles des autres parce qu'elles expriment sa passion, qui toujours le concerne lui et personne d'autres.

La formule « à chacun sa. »

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