Devoir de Philosophie

tiques non pas de tout rappoxt social et de tout groupement humain, mais de l'une des deux formes fondamentales de rapports et de groupements, celle qu'il désigne sous le nom de « société » et à laquelle il oppose la « communauté ».

Publié le 21/10/2012

Extrait du document

tiques non pas de tout rappoxt social et de tout groupement humain, mais de l'une des deux formes fondamentales de rapports et de groupements, celle qu'il désigne sous le nom de « société « et à laquelle il oppose la « communauté «. Les rapports de « société « obéissent à la devise du « chacun pour soi « et expriment un état de tension entre individus séparés, étrangers en fait, ennemis en puissance, ne s'accordant que par l'échange et le contrat. Les rapports de « communauté « sont, au contraire, fondés sur une solidarité naturelle : « communauté de sang « (parenté), « communauté de lieu « (voisinage), « communauté d'esprit « (amitié). L'opposition des deux types sociaux a des racines psychologiques, sinon métaphysiques; en effet, l'un des principes fondamentaux de Tônnies, qui a exercé une grande influence dans la sociologie allemande, est celui selon lequel « l'accord social des hommes ne peut être compris que psychologiquement«. La distinction des deux formes de « l'accord social « s'explique par celle des deux formes fondamentales de la volonté humaine, la « Wesenswille «, vouloir profond, organique, expression de l'être même, où fins et moyens sont indissolublement liés, et la « Kiirwillen «, volonté de choix, ou encore volonté factice caractérisée par la réflexion qui part d'un tout abstrait pour chercher les moyens techniquement les plus efficaces. « Le vouloir organique porte en lui les conditions de la communauté « : dans l'un et l'autre, en effet, la totalité organique existe avant les parties. Au contraire, « la volonté réfléchie produit la société «; la totalité sociale comme l'unité mentale est construite, sinon artificielle. Ces deux formes de volonté et de rapports sociaux aboutissent à deux styles de vie fondés l'un sur la raison, l'abstraction, les rapports mécaniques, l'autre sur l'instinct, le sentiment, les rapports organiques, et s'expriment dans des institutions particulières et opposées : famille, d'un côté, société commerciale de l'autre, « états « et « classes «, coutume, religion, d'un côté, commerce, industrie, sciences, de l'autre. D'où deux ambiguïtés que la pensée de Tônnies n'a jamais complètement levées : s'agit-il, d'une part, de deux formes théoriques, abstraites et permanentes, ou de deux groupements réels, de deux moments réels du devenir historique? Faut-il, d'autre part, établir une hiérarchie de valeur entre les deux concepts? A la première question, Tônnies a répondu de plus en plus nettement qu'il s'agissait de catégories fondamentales de la sociologie pure et non de groupements réels; et sa typologie, en se compliquant par la distinction des rapports, des groupements et des « corps « ou associations (dont chacun admet une forme « sociétale « et une forme « communautaire «), a pris de plus en plus l'aspect d'une sociologie formelle et systématique. Mais il reste que communauté et société sont les deux termes extrêmes d'une évolution historique : de la vie de famille, de village, de ville, unie par la religion, on passe à la vie des grandes villes, à la prédominance de la politique, à la vie cosmopolite et anarchique, qui dissout les derniers liens organiques, objective et exaspère la circulation des richesses, produit le socialisme et la lutte des classes lesquels menacent de dissoudre la société dont ils sont issus. Encore que ni communauté ni société ne soient jamais réalisées à l'état pur, il semble bien qu'il y ait de l'une à l'autre, pour Tânnies, une évolution nécess...

« s'exercer dans la vie politique contre la cristallisation bureaucratique, dans la vie morale par la décision en face des conflits, par le clwix enfin des valeurs suprêmes».

Et si ce savant, qui refusait la méta­ physique, et dont la brève incursion sur le terrain de la politique active se révéla vite téméraire, nous est aujourd'hui pré­ sent et indispensable, c'est peut-être avant tout comme le métaphysicien et le philo­ sophe politique qui a formulé avec profon­ deur et rigueur le problème dernier dont notre époque a brusquement pris con­ science : celui du sens de l'action politique et de l'action tout court, dans un monde à la fois rationalisé et déchiré.

Max Weber est l'auteur de : Gesam­ melte Augsatze zur Religionssozio­ logie (1921); Gesammelte Politische Schriften (1921); Gesammelte Auf­ satze zur Wissenschaftlehre ( 1922) ; Gesammelte Aufsatze zur Soziologie und Sozial Politik (1924); Wirt­ schaftsgeschichte (1924); Wirtschaft und Gesellschaft (1925).

SCHELER Max (1874-1928) (Voir page 330.) (P.H.) CASSIRER Ernst (1874-1945) L'un des derniers grands intellectuels de l'Allemagne libérale submergée par la lame de fond hitlérienne.

Né à Breslau, il poursuit des études de littérature, de mathématiques et de philosophie.

Il subit pendant cette période de formation l'influence de l'école de Marburg, illustrée par Hermann Cohen ( 1842- 1917) et Natorp (1854-1924), renou­ veau de la conscience philosophique, après les triomphes de l'esprit positif sous l'influence de la physique et de l'évo­ lutionnisme.

La génération de 1870, celle du retour à Kant, rompt le charme exercé par les disciplines matérielles : l'esprit s'efforce de retrouver le sens de son exigence la plus rigoureuse et rêve d'une logique pure qui doit contrôler toutes les régions particulières du savoir.

Le jeune Cassirer est donc à peu près le contemporain de Husserl; il subit l'influence de l'historisme et le prestige de Dilthey.

Mais il demeure surtout l'élève de Hermann Cohen, auprès duquel il achève, en 1899, une dissertation inaugurale de doctorat sur la critique de la science che. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles