Bonheur, plaisir et prudence
Publié le 30/03/2014
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• Bonheur, plaisir et prudence
Quand donc nous disons que le plaisir est le but de la vie, nous ne parlons pas des plaisirs de l'homme déréglé, ni de ceux qui consistent dans les jouis¬sances matérielles [...]. Le plaisir dont nous parlons est celui qui consiste, pour le corps, à ne pas souffrir et, pour l'âme, à être sans trouble. Car ce n'est pas une suite ininterrompue de jours passés à boire et à manger, ce n'est pas la fréquentation des jeunes garçons et des femmes, ce n'est pas la saveur des poissons et des autres mets que porte une table magnifique, ce n'est pas tout cela qui engendre la vie heureuse ; mais c'est le raisonnement vigilant, capable de trouver en toute circonstance les motifs de ce qu'il faut choisir et de ce qu'il faut éviter, et de rejeter les vaines opinions d'où pro¬vient le plus grand trouble de l'âme. Or, le principe de tout cela et par consé¬quent le plus grand des biens, c'est la prudence.
Épicure, Lettre à Ménécée, Nathan, 1982.
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