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La justice et la loi chez Blaise PASCAL

Publié le 22/07/2010

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justice

Dans le texte, L’homme devant l’apparence extrait de Propos sur les pouvoirs publié en 1924 ALAIN se préoccupe de définir la pensée. Il soutient que penser c’est d’abord dire non, notion qu’il va définir. Il se demande à quoi il faut penser pour enfin élargir son sujet sur l’impact et l’importance de penser. En cherchant à répondre à cette question : qu’est ce que la pensée remet en question ? Il aborde donc ce terme « non « qui est associé à la pensée, puis en étudiant son impact sur l’Homme penseur et ce qui l’entoure.    L’auteur va nous présenter sa thèse dès la première phrase. « Penser c’est dire non «. Le mot « non « est ensuite définit dans la deuxième phrase. Le « non « et le « oui « sont mis en opposition ils sont respectivement identifiés à l’endormissement et au réveil. Le « non « est donc désigné métaphoriquement par une connotation méliorative à contrario du oui qui admet une connotation péjorative. Le « non « serait le réveil ou autrement dit l’éveil et le début de l’intervention de la pensée dans la vie de l’Homme. ALAIN pose donc sa définition de la pensée en problématique : à quoi faut-il penser, dire non ? Question à laquelle il répond par une question rhétorique, mettant en avant trois thèmes : le monde (c’est-à-dire le monde des relations humaines et des entités perçues par les sens), le tyran (c’est-à-dire celui qui s’empare du pouvoir absolu par son éloquence), le prêcheur (c'est-à-dire celui qui aime faire la morale). On voit donc que par ces trois thèmes ALAIN préconise la réflexion, la pensée sur des idées données et qui veulent être imposées avant d’avoir une opinion sur elle. Il faut connaitre avant de juger. Les trois mots sont ensuite désignés et regroupés sous le nom « apparence « ce qui nous renvoie donc au titre de l’extrait  l’Homme devant l’apparence. On peut donc dire que l’Homme avec comme seule arme sa pensée doit combattre, c'est-à-dire penser, réfléchir sur des idées qui lui sont données « brutes «, et souvent accepter sans analyse.  La phrase suivante donne lieu à l’élargissement de sa thèse : c’est à elle-même que la pensée dit non, en effet, la pensée dit non à des choses qu’elle a reçu auparavant et que désormais elle nie, n’accepte plus comme une simple évidence mais cherche à bâtir une réflexion autour d’une croyance devenue habituelle car la pensée ne s’était pas éveillée. On porte donc attention en permanence à ce que l’on pense pour en vérifier la justesse. Par le verbe d’action « rompre « et « heureux acquiescement « qui marquent une rupture définitive avec l’Homme qui voit sa pensée endormie et qui suit sans réflexion des préceptes qui lui ont été inculqués. Cette phrase marque bien l’importance du combat de la pensée contre elle-même. Alain va même plus loin il distingue deux pensées, celle antérieure à l’éveil, dont on se sépare, et celle actuelle, postérieure à l’éveil. Les deux phrases qui suivent montrent l’importance de ce combat dans la vie de l’Homme qui recherche le fond des choses.  ALAIN dans deux grandes phrases va démontrer que sans se servir de sa pensée on croit tout et on se fait abuser. Le monde des objets est connu grâce aux perceptions aux sensations, que l’on écoute « à l’aveugle « et en qui la confiance est absolue. L’Homme consent c'est-à-dire qu’il ne s’exprime pas, donc il accepte car il n’a pas pensé le sujet. Il a suivi ses sens sans chercher au-delà, sans pénétrer dans la métaphysique. En se qui concerne le tyran, c’est le manque de recul de l’Homme sur des propos donnés et le respect « hiérarchique « qui empêche le combat des idées et qui lui permet de devenir maître de la pensée endormie d’un Homme, c’est ce qui lui permet de la contrôler.  C’est ainsi qu’ALAIN va prendre des exemples et démontrer sa théorie. Il dit qu’une « doctrine vraie « c'est-à-dire un enseignement accepté et vérifié par plusieurs personnes est faut pour tout Homme qui n’a eu de pensée sur les idées proposées. L’endormissement de la pensée correspond à une certaine passivité de l’esprit et à une qualification de la personne de Candide. ALAIN explique donc les conséquences de cette attitude soit : la croyance aveugle et la soumission de l’être, enveloppé ici sous le nom « esclaves «, puisque sans l’action de penser, il n’y a plus de réflexion sur des propos, des idées et elles sont acceptées par mouvement de masse… Tout ce qui est dit vrai, est faux si on ne s’est pas posé des questions dessus.  Comme a commencé l’extrait (c’est-à-dire par une définition de penser), on retrouve la même construction « réfléchir, c’est nier ce que l’on croit. «. La réflexion est donc le retour sur ce qu’on nous a enseigné, appris. ALAIN va ensuite (identique a sa première démarche) expliquer le terme « croit « puisqu’il l’a associé à réfléchir. Celui qui croit en quelque chose, y croit sans savoir ce que c’est réellement, puisqu’il n’a pas réfléchi au sujet. Dans ce cas là, l’Homme n’est plus réellement capable de savoir en quoi il croit. Dans la phrase suivante, il exprime le fait que seule la pensée ne suffit pas pour connaitre les choses, la pensée est un outil qui aide à avoir un nouveau regard, il faut savoir combiner les parties de son esprit pour rechercher une vérité vraie. Et il applique son idée au monde qui l’entoure, c'est-à-dire la nature ; pour connaitre une chose, il faut se servir de ses sensations, ses perceptions, auxquelles il faut combiner une certaine réflexion donc une intervention de la pensée ; on a ici une référence importante à Descartes (discours de la méthode). ALAIN se pose une question à lui-même, appuyant du coup le fait qu’il ne faut pas tout croire, que les idées se regroupent mais peuvent aussi s’écarter, qu’il faut pouvoir se trouver des propres idées auxquelles croire ou alors en accepter certaines après avoir bâti une réflexion autour. Si l’on croit toutes les idées qui nous sont proposées, on ne verra rien de clair, de net, de précis devant nous puisque rien ne va dans la même direction et tout n’est pas forcement bon à prendre et à suivre.  Ce « bariolage « est présent en chacun de nous et se complexifie chaque jour tant que la pensée ne dit pas non à elle-même et qu’elle ne dénoue pas chaque fil de cette tapisserie. Et qu’elle ne se fabrique pas sa propre toile, celle qui dépend de sa pensée et qui chaque jour comportera de nouveaux détails, toujours uniques, constituant une image interne, symbole de nous même.    Ce texte nous présente donc le chemin de la réflexion de l’auteur par rapport à ce qu’est la pensée et son utilisation. Au fil du texte il construit une étude de la façon de penser et de son intérêt sur des cas concrets. On voit donc que l’utilisation de celle-ci permet la non-acceptation de certaines doctrines, une meilleure connaissance du monde qui nous entoure ainsi que la conception de sa propre manière de penser, de se faire ses propres idées en disant non à soi même, non à tout se qu’on a appris... C’est sur cela que conclue ALAIN. Mais la remise en question de tout et toute chose ne plonge t’elle pas l’Homme penseur dans la négation du monde la plus totale ?

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