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TEXTE: LA DIOPTRIQUE, DISCOURS HUITIÈME, DES FIGURES QUE DOIVENT AVOIR LES CORPS TRANSPARENTS POUR DÉTOURNER LES RAYONS PAR RÉFRACTION EN TOUTES LES FACONS QUI SERVENT A LA VUE. DESCARTES

Publié le 22/02/2012

Extrait du document

discours
L'ellipse ou l'ovale est une ligne courbe que les mathématiciens ont accoutumé de nous exposer en coupant de travers un cône ou un cylindre, et que j'ai vu aussi quelquefois employer par des jardiniers dans les compartiments de leurs parterres, où ils la décrivent d'une façon qui est véritablement fort grossière et peu exacte, mais qui fait, ce me semble, mieux comprendre sa nature que la section du cylindre ni du cône.  Car cette ligne est de telle nature, que bien qu'elle se courbe toujours de plus en plus vers un même côté, elle se peut toutefois étendre à l'infini, sans que jamais ses extrémités se recontrent.  Mais à cause qu'il n'y a point d'autres lignes en la nature, que la droite et la circulaire, dont toutes les parties se rapportent en même façon à plusieurs divers points, et que ni l'une ni l'autre ne peuvent suffire, pour composer la figure d'un verre qui fasse que tous les rayons qui viennent d'un point s'assemblent en un autre point exactement, il est évident qu'aucune de celles qui y sont requises, ne fera que tous les rayons qui viendront de quelques autres points s'assemblent exactement en d'autres points.

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