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GÉOLOGIE LA GÉOLOGIE AVANT LES GÉOLOGUES La géologie comme nous la concevons aujourd'hui est une science relativement jeune.

Publié le 04/04/2015

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GÉOLOGIE LA GÉOLOGIE AVANT LES GÉOLOGUES La géologie comme nous la concevons aujourd'hui est une science relativement jeune. On trouve dans le monde antique des observations sur des phénomènes géologiques isolés, mais les premières tentatives réussies pour les ranger dans un e cadre cohérent d'étude de la Terre remontent au XVIII siècle. Pendant des siècles, des naturalistes et des penseurs, intéressés ou intrigués par les phénomènes géologiques ou leurs effets, se sont limités à décrire, par exemple, les éruptions volcaniques, les roches ou les tremblements de terre, et à formuler des hypothèses d'explication, parfois en partie correctes, sans pouvoir aller plus loin parce qu'ils ne disposaient pas des données physiques et chimiques indispensables. e La géologie avant le XVIII siècle, et en particulier celle des origines, est empirique, descriptive et analytique, souvent métaphysique et dogmatique dans ses explications. En tout état de cause, elle n'existe pas comme science autonome, tout comme n'existe pas la profession de géologue. Quand R. De Bury (1287-1345) utilise le mot géologie dans son Philobiblon, publié en 1473, il ne lui attribue que le sens de « science terrestre », c'est-à-dire de jurisprudence, en opposition à la théologie, « science divine ». En cela, la géologie a eu une évolution différente de celle d'autres branches du savoir scientifique, par exemple les mathématiques, science identifiée par un instrument et un objet d'étude clair, les nombres, ou l'astronomie, définie dès le début par un recours important à l'observation, ou encore la médecine qui, tout en étant une science appliquée comme la géologie, naît parce qu'il existe un domaine d'intervention précis, la souffrance et la maladie. Dans le monde antique, la géologie a accompli ses premiers pas sous la poussée d'exigences pratiques, et seulement de façon marginale pour des préoccupations théoriques. L'hydrologie naît et se développe de la nécessité de prévenir les crues et d'en atténuer les dommages, la minéralogie pour reconnaître les sites adaptés aux exploitations minières, et la pétrographie parce que les constructions en pierre de grande ampleur incitent à chercher les matériaux les plus adaptés. Il ne manque pas toutefois d'observations présentant un intérêt plus général. En se basant sur la présence de fossiles dans les roches sédimentaires, les savants Anaximandre (610-546 av. J.-C.), Xénophon (430-355 av. J.-C.), Xénocrate (396314 av. J.-C.) et d'autres, formulent l'hypothèse selon laquelle il y a eu dans le passé des transgressions et des régressions marines. Hérodote (484-430 av. J.-C.), en 450 av. J.-C., après un long voyage en Égypte, conclut avec raison que le delta du Nil et l'Égypte elle-même se sont formés sur une très longue durée parce que chaque crue n'abandonne qu'une fine couche de sédiments, et c'est également lui qui propose le mot delta en remarquant que la zone où le fleuve débouche dans la mer semble triangulaire comme la lettre grecque majuscule. En outre, Aristote (384322 av. J.-C.), Théophraste (372-287 av. J.-C.) et Aristarque de Samos (310-230 e e av. J.-C.) parlent de la sphéricité de la Terre tandis que Dicéarque (IV -III siècle av. J.-C.), Ératosthène (276-194 av. J.-C.), Eudoxe de Cnide (400-347 av. J.-C.) en e estiment les dimensions et que Parménide (V siècle av. J.-C.) en trace les zones e climatiques. Pythéas (IV siècle av. J.-C.) relie les marées aux positions de la Lune, Straton de Lampsaque (328-270 av. J.-C.) formule des hypothèses logiques sur la dynamique des systèmes fluviaux et écrit que la mer « n'a pas de pentes », 1 affirmation chargée d'importantes implications géologiques et pas si évidente que e ça jusqu'à la fin du XVII siècle. Parmi les Romains, enfin, Pline l'Ancien (23-79 apr. J.-C.), mort étouffé par les cendres du Vésuve lors de l'éruption de 79 apr. J.C. qui détruisit Pompéi et Herculanum, dans sa monumentale Historia naturalis décrit des minéraux et des roches, en s'arrêtant surtout sur ceux qui permettent des applications pratiques, comme les argiles, les marbres et les gemmes, qui trouvent ainsi un premier espace important dans le classement des connaissances naturelles. Après une éclipse, au cours du Moyen Âge, reprennent les études et les observations, avec des contributions variées. Les voyages par mer permettent le développement des études d'océanographie comme l'Atlas catalan, de 1375, le guide alors le plus important pour la navigation maritime contenant des indications précises concernant les marées. En 1517, le médecin Girolamo Fracastoro (14781553), dans une lettre adressée au jurisconsulte véronais Torello Saraina, au sujet du lien entre le Déluge et les fossiles, observe que ces derniers ne peuvent pas être issus d'un événement de ce genre, parce que, en particulier, il devrait s'agir de poissons d'eau douce et qu'on ne pourrait pas les trouver à l'intérieur des roches. NAISSANCE DE LA GÉOLOGIE e Au XVII siècle, la géologie accomplit un bond en avant significatif, et le siècle s'achève par l'acquisition de nouvelles informations et la proposition de modèles et de théories qui, d'une façon ou d'une autre, préparent le débat scientifique des siècles suivants. Le terme de géologie est utilisé pour la première fois dans son sens actuel par Ulisse Aldrovandi (1522-1605) en 1603, mais, pendant encore près de deux siècles, le terme le plus usité fut « oryctologie » (du verbe grec orissein, creuser). Les bases scientifiques de la paléontologie et de la sédimentologie sont jetées, grâce également à l'oeuvre d'artistes et d'é...

« 2 affirmation chargée d'importantes implications géologiques et pas si évidente que ça jusqu'à la fin du XVII esiècle.

Parmi les Romains, enfin, Pline l'Ancien (23-79 apr.

J.-C.), mort étouffé par les cendres du Vésuve lors de l'éruption de 79 apr.

J.- C.

qui détruisit Pompéi et Herculanum, dans sa monumentale Historia naturalis décrit des minéraux et des roches, en s'arrêtant surtout sur ceux qui permettent des applications pratiques, comme les argiles, les marbres et les gemmes, qui trouvent ainsi un premier espace important dans le classement des connaissances naturelles. Après une éclipse, au cours du Moyen Âge, reprennent les études et les observations, avec des contributions variées.

Les voyages par mer permettent le développement des études d'océanographie comme l' Atlas catalan , de 1375, le guide alors le plus important pour la navigation maritime contenant des indications précises concernant les marées.

En 1517, le médecin Girolamo Fracastoro (1478- 1553), dans une lettre adressée au jurisconsulte véronais Torello Saraina, au sujet du lien entre le Déluge et les fossiles, observe que ces derniers ne peuvent pas être issus d'un événement de ce genre, parce que, en particulier, il devrait s'agir de poissons d'eau douce et qu'on ne pourrait pas les trouver à l'intérieur des roches. NAISSANCE DE LA GÉOLOGIE Au XVII e siècle, la géologie accomplit un bond en avant significatif, et le siècle s'achève par l'acquisition de nouvelles informations et la proposition de modèles et de théories qui, d'une façon ou d'une autre, préparent le débat scientifique des siècles suivants.

Le terme de géologie est utilisé pour la première fois dans son sens actuel par Ulisse Aldrovandi (1522-1605) en 1603, mais, pendant encore près de deux siècles, le terme le plus usité fut « oryctologie » (du verbe grec orissein , creuser). Les bases scientifiques de la paléontologie et de la sédimentologie sont jetées, grâce également à l' œ uvre d'artistes et d'érudits inconnus comme Agostino Scilla (1629-1700), qui fit des observations correctes sur la sédimentation dans le détroit de Messine, reconnut l'origine des fossiles plio-pléistocéniques et étudia le mouvement des vagues de la mer Tyrrhénienne.

L'océanographie naît à cette époque à travers les œ uvres de Luigi Ferdinando Marsili (1658-1730).

Bernardino Ramazzini (1633-1714) avance l'idée que la plaine du Pô est le lit alluvionnaire du Pô.

Ailleurs, les Anglais Martin Lister et Edward Lhuyd traitent des fossiles et anticipent les principes de la stratigraphie, qui seront par la suite ordonnés de façon systématique par Sténon.

Johannes Kepler (1571-1630), dans son Astronomie , est le premier à expliquer les marées par l'attraction gravitationnelle de la Lune, thèse confirmée par Galilée et contestée par Descartes.

William Gilbert (1544-1603) publie le De Magnete , dans lequel il affirme que la Terre elle-même est un immense aimant ayant deux pôles opposés, et que le champ magnétique terrestre influence les aiguilles des boussoles.

Les Grecs et les Latins avaient déjà une idée de la géothermie, idée reprise par Athanasius Kircher qui, dans son Mundus subterraneus de 1665, signale l'augmentation de la température en fonction de la profondeur et propose un modèle de l'intérieur de la Terre : il y aurait un grand feu au centre, des ramifications se dirigeraient vers les bouches superficielles des volcans, tandis que l'eau, contenue dans de grandes cavités, arriverait aux océans à travers des fractures et des fissures.

Au demeurant, dans toutes les cosmogonies de la Renaissance, le globe était représenté comme constellé de cavernes qui. »

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