Devoir de Philosophie

Accroître sa connaissance est-ce accroître sa souffrance ?

Publié le 22/02/2005

Extrait du document

Le lien entre connaissance et souffrance   Si accroître sa connaissance conduit à accroître sa souffrance, c'est peut-être parce qu'existe un lien d'essence entre connaissance et souffrance : il faut la souffrance pour que la connaissance soit possible. « L'étonnement philosophique [...] suppose dans l'individu un degré supérieur d'intelligence, quoique pourtant ce n'en soit pas là l'unique condition : car, sans aucun doute, c'est la connaissance des choses de la mort et la considération de la douleur et de la misère de la vie qui donnent la plus forte impulsion à la pensée philosophique et à l'explication métaphysique du monde. Si notre vie était infinie et sans douleur, il n'arriverait à personne de se demander pourquoi le monde existe, et pourquoi il a précisément telle nature particulière ; mais toutes choses se comprendraient d'elles-mêmes. » Schopenhauer, Le Monde comme volonté et comme représentation   Transition : Le bonheur est-il pour autant dans l'ignorance ? Faut-il conclure de ce lien entre connaissance et souffrance à une critique de cette première ? III - L'étape obligatoire de la souffrance * Accroître sa connaissance n'accroît pas sa souffrance, qui est déjà présente ; mais accroît la conscience que nous avons de notre souffrance. L'ignorant est également malheureux, seulement il ne le sait pas.   * C'est en franchissant cette étape de la connaissance comme souffrance que l'on peut accéder à la fois à la connaissance vraie et à la science. Ainsi, chez Spinoza, il y a une libération par la connaissance : accroître sa connaissance, c'est prendre conscience de ses passions, de ce qui nous asservit, et grâce à cela faire le choix raisonné de la joie.

« Rationalisé et modélisé, le monde perd sa beauté. • Accroître sa connaissance, c'est également prendre la mesure de son ignorance.

Plus nous connaissons, plus noussommes conscient des choses que nous ne comprendrons jamais.

Cette conscience de notre finitude est souffre desouffrance. • Accroître sa connaissance, c'est également accroître son savoir de la condition malheureuse de l'homme et desmisères du monde, tandis que ce que nous ignorons ne nous fait pas souffrir.

On peut évoquer ici le mythe deProméthée : après avoir volé aux dieu le feu, symbole de la technique et condition du progrès de la connaissance, ilest condamné à une souffrance éternelle (enchaîné sur le mont Caucase, son foie sera chaque jour dévoré par unaigle). b.

Le lien entre connaissance et souffrance Si accroître sa connaissance conduit à accroître sa souffrance, c'est peut-être parce qu'existe un lien d'essence entre connaissance et souffrance : ilfaut la souffrance pour que la connaissance soit possible. « L'étonnement philosophique [...] suppose dans l'individu undegré supérieur d'intelligence, quoique pourtant ce n'en soit pas làl'unique condition : car, sans aucun doute, c'est la connaissancedes choses de la mort et la considération de la douleur et de lamisère de la vie qui donnent la plus forte impulsion à la penséephilosophique et à l'explication métaphysique du monde.

Si notrevie était infinie et sans douleur, il n'arriverait à personne de sedemander pourquoi le monde existe, et pourquoi il a précisémenttelle nature particulière ; mais toutes choses se comprendraientd'elles-mêmes.

» Schopenhauer, Le Monde comme volonté et comme représentation Transition : Le bonheur est-il pour autant dans l'ignorance ? Faut-il conclure de ce lien entre connaissance et souffrance à une critique de cettepremière ? III – L'étape obligatoire de la souffrance • Accroître sa connaissance n'accroît pas sa souffrance, qui est déjà présente ; mais accroît la conscience quenous avons de notre souffrance.

L'ignorant est également malheureux, seulement il ne le sait pas. • C'est en franchissant cette étape de la connaissance comme souffranceque l'on peut accéder à la fois à la connaissance vraie et à la science.

Ainsi,chez Spinoza , il y a une libération par la connaissance : accroître sa connaissance, c'est prendre conscience de ses passions, de ce qui nousasservit, et grâce à cela faire le choix raisonné de la joie. « Il apparaît par là combien vaut le Sage et combien il l'emporte enpouvoir sur l'ignorant conduit par le seul appétit sensuel.

L'ignorant,outre qu'il est de beaucoup de manières ballotté par les causesextérieures et ne possède jamais le vrai contentement intérieur, estdans une inconscience presque complète de lui-même, de Dieu et deschoses et, sitôt qu'il cesse de pâtir, il cesse aussi d'être.

» Spinoza, Ethique, 5è partie Conclusion : Accroître sa connaissance, c'est accroître sa souffrance.

Mais c'estjustement la connaissance de cette souffrance qui permet à la fois - de connaître réellement le monde, fait de douleur, et de se connaître soi-même - d'accepter et de maîtriser sa souffrance. La souffrance induite par la connaissance n'est donc qu'une étape, presque dialectique, qu'il faut franchir pourpasser de l'état de l'ignorant, dont la condition est misérable justement parce qu'il ne sait pas qu'il est malheureux, à. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles