Catégorie : Citations
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« Jamais nous n'avons été plus libres que sous l'occupation allemande. » Sartre, «La République du silence», 1944. Commentez cette citation.
temps par excellence de la soumission, de l'obéissance contrainte, temps pendant lequel nous avions perdu la majeure partie de nos droits. Comment dans ces conditions affirmer qu'il s'agissait du véritable temps de la liberté ? Car Sartre ne dit pas ici que nous étions encore un peu libres, au sens où il était toujours possible, sous surveillance, de circuler, de penser (même dans le secret), tout au moins pour une partie de la popul...
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« L'homme est né libre, et partout il est dans les fers. Tel se croit le maître des autres, qui ne laisse pas d'être plus esclave qu'eux. » Rousseau, Du contrat social, 1762. Commentez cette citation.
tant sur la contin uité log ique e n tre c es deux états. Car s i les hommes sont tous éga lement lib res, sa ns fre in à le u rs ap pé tit s, ils entre nt n a tu · relie ment en confl it, dont l'i ssue est décidée par la victoire du pl us fort . la soumission des plus faibl es est alors inéluctable, et les hommes sont finalement esc laves les uns des autres. C'est donc le désordre introduit par l'indépen d an ce absolue qu i abo...
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« On dirait que [la plupart de ceux qui ont parlé des sentiments et des conduites humaines] conçoivent l'homme dans la Nature comme un empire dans un empire. » Spinoza, Éthique, 1677 (posth.). Commentez cette citation.
Peu importent les analyses de la philosophie ou les révélations de la science, nous avons l'i nt ime convict i on de notre liberté. Cette obstina tion ne peut, selon Paul Valéry , s 'expliquer que par notre constitution même:
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« La justice et l'équité diffèrent en ce que celle-là juge suivant la lettre de la loi, et que celle-ci juge suivant l'esprit dans lequel la loi est censée avoir été faite. » Condillac, Dictionnaire des synonymes, 1767. Commentez cette citation.
droit est rigide : « de ce qui est indétermi né [les situations particulières] la règle aussi est indéterminée » Face à la rigidité de la loi, le travail même du juge est d’adapter cette même loi aux cas particuliers, appliquer la loi d’une manière aveugle serait de l’injustice. La justice distributive ne pourrait exister, car on n’observerait pas le mérite de chacun, les qualités, les antécédents des personnes. La justice qui préside à la distribution des honneurs et des richesses se fo...
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« Chaque personne a un droit égal à un système pleinement adéquat de libertés et de droits de base égaux pour tous, compatible avec un même système pour tous. » John Rawls, Justice et Démocratie, 1990. Commentez cette citation.
l'arbitraire d'un pouvoir que n'encadre aucun droit. Ces droits, accordes egalement a tous, signifient que les institutions de l'Etat garantissent un certain nombre de possibilites pour l'indi- vidu : liberte de pensee, de reunion, de propriete, de culte, du commerce, etc. Nous savons que l'essentiel de ces droits four- nissent la matiere a la Declaration universelle des droits de l'homme adopt& par l'ONU en 1948. Vous avez dit « droits de l'homme » ?Les droits de l'homme ont une histoire. Il en...
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« Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. » Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, 1789. Commentez cette citation.
Egalité / 75 «La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui: ainsi, l'exercice des droits naturels de chaque homme n'a de bornes que celles qui assurent aux autres membres de la société la jouissance de ce8 mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la loi. » Quant à l'égalité, l'article 6 en affine la définition: «La loi est l'expression de la volonté générale. Tous les citoyen...
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La guerre « est une continuation de la politique par d'autres moyens. » Clausewitz, De la Guerre, 1833. Commentez cette citation.
a. x Cl> C/) Cl> ::J cr .c. a. 0 C/) 0 .c. a. C/) c 0 - "' - 164 Au fond, la guerre ne vi se pas la gu erre : elle poursuit to uj ours un b ut po li tiqu e, en priori té la pai x, la défe ns e d'un pay s agressé ou la rest au · ratio n d'u ne injust ice à la su ite de la viola tio n d'un tra ité . Il rev ient donc, en dé fi n it ive , au seul pouvo ir politique de pre n dre la déc is ion d'un confli...
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Il n'y a [...] point e liberté sans lois, ni où quelqu'un est au-dessus des lois [ ..]. Un peuple libre obéit, mais il ne sert pas ; il a des chefs e non pas des maîtres ; il obéit aux lois, mais il n'obéit qu'aux lois et c'est par la force des lois qu'il n'obéit pas aux hommes. » Rousseau, Lettres écrites de la Montagne, 1764. Commentez cette citation.
a. x Cl> a. 0 "' 0 ..c. a. "' c 0 - "' - 174 Il ne s'agit pas seulement de liberté individuelle. Si les lois sont l'expression de la volonté collective, le peuple. en obéissant aux lois. n 'obéit en f ai t qu'à lui-même. Rousseau peut donc étendre le concep t de liberté à un peuple tout entier : « Un peuple libre obéit, mais il ne sert pas : il a des chefs et non pas d es maÎtres : il obéi t aux Lois. mais il n'obéit qu'aux Loi...
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« J'entends (...) par antagonisme l'insociable sociabilité des hommes, c'est-à-dire leur inclination à entrer en société, inclination qui est cependant doublée d'une répulsion générale à le faire, menaçant constamment de désagréger cette société. » Kant, Idée d'une histoire universelle, 1784. Commentez cette citation.
la sagesse et de la raison. L'homme devient alors un citoyen puisque seule la citoyenneté permet d'extirper le mal qui ronge les hommes. Si la nature avait été plus tendre, si l'autarcie était restée possible, les hommes seraient-ils entrés en société? Non. Se seraient-ils battus? Non. Auraient-ils créé des lois? Non. Seraient-ils devenus instruits et sages? Non plus. Il faut donc se féliciter de ce que l'existence humaine soit travers...
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« L'homme a un penchant à s'associer, car dans un tel état, il se sent plus qu'homme par le développement de ses dispositions naturelles. Mais il manifeste aussi une grande propension à se détacher (s'isoler), car il trouve en même temps en lui le caractère d'insociabilité qui le pousse à vouloir tout diriger dans son sens. » Kant, Idée d'une histoire universelle, 1784. Commentez cette citation.
par la foi. » — Le monde sensible est seul donné à notre expérience et à notre connaissance : ce sont les faits, lesdonnées de la sensation. Le monde intelligible est une« illusion théorique». Le pouvoir de la raison pure est illusoire.Les principes de l'entendement pur ne sont pas applicables aux noumènes, mais seulement aux phénomènes ; c'estla dialectique transcendante. La raison doit reconnaître ses propres limites ; limiter la raison, c'est réaliser sonobjectivité. — La connaissance s...
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« Le coeur a ses raisons, que la raison ne connaît point. » Pascal, Pensées, 1670 (posth.). Commentez cette citation.
. Cœur / 51 «Et c'est pourquoi ceux à qui Dieu a donné la religion par sentiment' du cœur sont bien heureux et bien légiti mement persuadés. Mais ceux qui ne l'ont pas, nous ne pouvons la leur donner que par raisonnement, en atten dant que Dieu la leur donne par sentiment du cœur, sans quoi la foi n'est qu'humaine et inutile pour le salut.» Dans un autre fragment, il affirme, toujours en liaison avec ce problème de...
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« Conscience ! conscience ! instinct divin, immortelle et céleste voix; guide assuré d'un être ignorant et borné, mais intelligent et libre; juge infaillible du bien et du mal, qui rends l'homme semblable à Dieu, c'est toi qui fais l'excellence de sa nature et la moralité de ses actions. » Rousseau, Émile ou De l'éducation, 1762. Commentez cette citation.
En effet, n'est-il pas possible de faire le mal en toute bonne conscience ? Comment dans ces conditions Rousseau peut-il soutenir l'infaillibilité de ce sentiment? Parce qu'un sentiment anime le cœur des hommes et caractérise l'humanité: la pitié, sentiment qui le conduit à souffrir au spectacle de la souffrance de l'autre. Pourtant, de nombreux événements dans la vie courante et dans l'histoire nous montrent que ce sentiment n'est pas...
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« Il est [...] au fond des âmes un principe inné de justice et de vertu, sur lequel, malgré nos propres maximes, nous jugeons nos actions et celles d'autrui comme bonnes ou mauvaises, et c'est à ce principe que je donne le nom de conscience. » Rousseau, Émile ou De l'éducation, 1762. Commentez cette citation.
En effet, elle est même capable de nous « détourner » du mouvement instinctuel qui nous ferait prendre ce qui est àportée de main (« c'est elle [la pitié] qui détournera tout sauvage robuste d'enlever à un faible enfant… »), instinctpar lequel le fort est tenté d'opprimer le faible.A chaque fois, la pitié est un sentiment qui naît du spectacle d'autrui –à l'opposé de l'amour de soi à qui l'existenced'autrui importe peu. Tout d'abord par une sorte de sympathie (empathie) devant la souffrance d'au...
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« Il n'y a donc qu'un impératif catégorique, et c'est celui-ci : Agis uniquement d'après la maxime qui fait que tu peux vouloir en même temps qu'elle devienne une loi universelle. » Kant, Fondements de la métaphysique des moeurs, 1785. Commentez cette citation.
2 2 Exemple = si tu trouves un portefeuille par terre, ton devoir moral est de résister à ton dési r de richesse pour restituer le portefeuille à son propriétaire. Le devoir des hommes est d’agir moralement et non d’être heureux. Kant a sécularisé le christianisme. 2) L’immoralité du bonheur Kant donc réglera le problème du bonheur en le dissociant de la morale. Il oppose ce que les anciens avaient uni (recherche du bonheur = souverain bien). La morale kantienn...
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« J'entends (...) par antagonisme l'insociable sociabilité des hommes, c'est-à-dire leur inclination à entrer en société, inclination qui est cependant doublée d'une répulsion générale à le faire, menaçant constamment de désagréger cette société. » Kant, Idée d'une histoire universelle, 1784. Commentez cette citation.
3. Essai de réflexion personnelle : dans quelle mesure l'« insociabilité » peut-elle être considérée comme une condition favorable au progrès de l'humanité? Réponses rédigées 1. Kant soutient dans ce texte une sorte de paradoxe : celui de «l'insociable sociabilité » des hommes. L'affirmation de l'ambivalence de l'homme à l'égard de la société permet à la fois de penser l'origine de celle-ci (la « ten dance à s'associer ») et d'en expliquer l'évolut...
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« L'homme a un penchant à s'associer, car dans un tel état, il se sent plus qu'homme par le développement de ses dispositions naturelles. Mais il manifeste aussi une grande propension à se détacher (s'isoler), car il trouve en même temps en lui le caractère d'insociabilité qui le pousse à vouloir tout diriger dans son sens. » Kant, Idée d'une histoire universelle, 1784. Commentez cette citation.
3. Essai de réflexion personnelle : dans quelle mesure l'« insociabilité » peut-elle être considérée comme une condition favorable au progrès de l'humanité? Réponses rédigées 1. Kant soutient dans ce texte une sorte de paradoxe : celui de «l'insociable sociabilité » des hommes. L'affirmation de l'ambivalence de l'homme à l'égard de la société permet à la fois de penser l'origine de celle-ci (la « ten dance à s'associer ») et d'en expliquer l'évolut...
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« La cohésion sociale est due, en grande partie, à la nécessité pour une société de se défendre contre d'autres, et [...] c'est d'abord contre tous les autres hommes qu'on aime les hommes avec lesquels on vit. » Bergson, Les Deux Sources de la morale et de la religion, 1932. Commentez cette citation.
les deux morales, grâce à XXX ; échanges réciproques, ont prise dans la pensée conceptuelle et dans lelangage, nous trouvons aux deux extrémités de cette morale unique la pression et l'aspiration : celle-làd'autant plus parfaite queue est plus impersonnelle, plus proche de ces forces naturelles qu'on appellehabitude et même instinct, celle-ci d'autant plus puissante quelle est plus visiblement soulevée en nous pardes personnes, et quelle semble mieux triompher de la nature. Il est vr...
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« Qu'est-ce que la propriété ? [...] C'est le vol. » Proudhon, Qu'est-ce que la propriété ?, 1840. Commentez cette citation.
certitude de n'être pas entendu, bien que cette seconde proposition ne SQit que la première transformée?» Proudhon affirme ·que c'est seulement l'évidence qu'il révèle à chacun, l'incontestable vérité qui triomphera 'demain: · « Leeteur, rassurez-vous : je rie suis point un agent de discorde, un boutefeu de sédition. J'anticipe de quel ques jours sur l'histoire; j'expose une vérité dont nous·· tâchons en vain d'arrêter le dégag...
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« Dieu et la Nature ne font rien en vain. » Aristote, Du ciel, ive s. av. J.-C. Commentez cette citation.
L'introduction d'une finalité biologique, ou « finalisme», fut par exemple rejetée avec force par le physiologiste français Claude Bernard:
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« La religion est le soupir de la créature opprimée, l'âme d'un monde sans coeur, de même qu'elle est l'esprit de situations dépourvues d'esprit. Elle est l'opium du peuple. » Marx, Critique de la philosophie du droit de Hegel, 1844. Commentez cette citation.
a. x Cl> C/) Cl> ::J cr .c. a. 0 C/) 0 .c. a. C/) c 0 - "' - 108 monde fai te aux dominés est un cadeau empoisonné, un « opi um •• qu i les plonge dans une forme de létharg ie po lit ique. E ndormis et vague · ment eni vrés par les sermons des prêtres, ils entret iennent des rêves et des ill us ions i nfant iles. Sous l'effet d'un tel sédat if idéo logique , ils sont enc lins à la rés ignat ion au lieu de se consacrer à l...