Catégorie : Français / Littérature
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Résumez ou analysez le contenu et commentez les idées essentielles de cette page de Jean-Paul Sartre sur l'écrivain au XVIIIe siècle :
Ce texte met en lumière deux idées chères à M. Jean-Paul Sartre : un livre doit être un acte, et cet acte estlibérateur. L'acte, pour l'écrivain, c'est proposer des idées qui changent la société et s'exposer au danger que celacomporte. Le XVIIIe siècle a su le faire mieux que le XXe. Si toute littérature est libératrice, ce peut être en un senslimité, comme au XVIIe siècle où l'écrivain offrait aux gens du monde une simple liberté morale. Mais, parce qu'elleétait un acte, la littérature du XV...
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Thème de sentiments : les bienfaits du voyage à pied, pour J.-J. Rousseau
composition littéraire que, selon son habitude, il fait en esprit, sans encore écrire. Position du problème FEUILLE 1 : Comment ce texte m éclaire-t-il sur Rousseau? a) sur son goût de la marche, du sport, de la nature? b) sur son besoin de liberté? c) sur la nature de sa rêverie etsur la transformation qu'il apporte au réel? d) sur sa sensibilité? e) sur sa façon d'écrire? FEUILLE 2 : Appréciation des voyages de mon point de vue personnel : a) en reprenant les points de vue deRousseau;...
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La question sociale et l'humanisme de Saint-Exupéry
sauve que des « individus » et que les malheureux, habitués à leur éternelle misère, finissent par y devenirinsensibles. Au contraire l'assassinat de Mozart affecte tous les hommes (l'espèce humaine, chacun de ces hommes)car il prive toute l'humanité de ce qui peut l'ennoblir. L'analyse tâchera de bien dégager cette opposition : La première partie du texte décrit, dans un train inter~ national, des ouvriers polonais, congédiés par une Franceinhospitalière et privés de l'hospitalité d'u...
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La connaissance et l'imitation des littératures étrangères a-t-elle toujours été un bienfait pour les lettres françaises ?
En quoi ces influences ont-elles été un bienfait ? 1°) Aucune littérature ne s'est fondée, développée, ni surtout renouvelée exclusivement par elle-même. Soit dansl'antiquité, soit dans les temps modernes, il n'en est point qui, d'abord, n'ait gagné quelque chose à connaître et às'assimiler des éléments étrangers. Rome avait-elle de grands poètes et de grands orateurs, avant que la Grèce l'ait« conquise »? — L'Allemagne n'a-t-elle pas longtemps imité la France avant de prendre conscience, avec L...
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Gertrude, la jeune aveugle de La Symphonie pastorale d'A. Gide, s'écrie : « Je ne tiens pas à être heureuse, je préfère savoir. » Avez-vous l'impression qu'on est moins heureux en sachant plus ? En vous fondant soit sur des lectures, soit sur votre propre expérience, vous exprimerez votre opinion personnelle. L'instruction que vous avez reçue vous paraît-elle devoir augmenter ou diminuer vos chances de bonheur ?
même que ma culture, grâce à cette participation de l'esprit qu'a si bien marquée Montaigne, m'aide à lesapprofondir davantage. La recherche et les connaissances propres aux sciences me paraissent aussi apporter à monesprit des satisfactions qui l'enchantent. Si Balthazar Claës ruinait son bonheur domestique en cherchant l'Absolu,c'est sans doute qu'il trouvait quelque bonheur dans sa recherche. J'en conclus seulement qu'il faut savoir choisir,et au cas où la science ou l'art deviennent l...
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Vous commenterez ce texte de Victor Hugo, extrait des Contemplations, en vous attachant à montrer tout ce que la poésie apporte de vigueur à la thèse.
aux allitérations en en et en i, et surtout à la disposition des trois accents (emplissent //... immenses\ ... esprit) etdes deux coupes met vigoureusement en valeur vents immenses. Dans l'apodose (vers 15 et 16) pas d'image, maisl'idée est soulignée par l'alliance de mots explication tendre et par la symétrie entre aimer et comprendre, les deuxmots-clés étant à l'hémistiche et à la rime : il s'agit cette fois de la méthode, fondée sur l'amour pour la poésie,pour la nature et pour l'enfant. Cett...
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André Gide rapporte dans sa préface à une Anthologie de la Poésie française (Pléiade) qu'un poète anglais lui a déclaré : « La France n'a pas de poésie... Entre Villon et Baudelaire, quelle longue et constante méprise a fait considérer comme poèmes des discours rimés où Ton trouve de l'esprit, de l'éloquence, de la virulence, du pathos, mais jamais de la poésie? » Que pensez-vous de ce jugement ?
me paraissent de vrais poètes au sens où le poète anglais paraît concevoir la Vraie poésie? Parmi ceux que le poèteanglais dénonce comme de pseudo-poètes, n'y en a-t-il pas (par exemple La Fontaine, Hugo, etc.) qui meparaissent, à moi, de vrais poètes, et, dans ce cas, comme la poésie qu'ils pratiquent ne correspond pas à l'idéal dupoète anglais, ne peut-on pas critiquer sa conception? Il vous faut grouper et formuler les diverses questions de la façon la plus nette et la plus complète pos...
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Alors que Sainte-Beuve déclare que pour juger équitablement les chefs-d'œuvre il ne faut pas les séparer « de la société dont ils furent les plus belles décorations », et que Renan affirme que « la véritable admiration est historique », Anatole France dit au contraire que « comprendre un chef-d'œuvre, c'est le recréer soi-même à nouveau. Chaque génération d'hommes cherche une émotion nouvelle dans les ouvrages des vieux maîtres ». Dans quelle mesure ces diverses conceptions peuvent-ell
franc et d'une coquette, leur monde les condamnant tous deux, b) Cette société s'exprime aussi dans les qualitésesthétiques qui répondent à son goût : goût du romanesque et de l'héroïsme (Polyeucte), des étudespsychologiques, des portraits (Le Misanthrope), d'un certain lyrisme (Polyeucte), d'un langage à la fois pur, élégantet noble. FEUILLE 3 : Les circonstances historiques permettent d'élargir ces remarques en jugeant les œuvres d'après : 1 lescirconstances politiques : l'ordre politi...
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Vous commenterez le texte suivant en éclairant vos réflexions de références aux œuvres des « philosophes » que vous connaissez : « A une civilisation fondée sur l'idée de devoir, les devoirs envers Dieu, les devoirs envers le prince, les « nouveaux philosophes » ont essayé de substituer une civilisation fondée sur l'idée de droit : les droits de la conscience individuelle, les droits de la critique, les droits de la raison, les droits de l'homme et du citoyen. » (P. Hazard, La Crise de
les sermons ou oraisons funèbres de Bossuet) et respecter le prince représentant de Dieu (Bossuet) ou au moinsaccepter un ordre voulu par Dieu (la Providence d'ailleurs a fait l'histoire), et ne pas se plaindre d'un ordre socialapparemment injuste, mais qu'explique la Providence et corrige la charité. FEUILLE 3 : a) Droits de la raison. Exemples : Fontenelle (La-dent d'or : Ch. S., XVIIe s., p. 437) : la raison n'admetpas le miracle s'il n'est pas prouvé par les faits; même attitude chez B...
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« Le personnage doit posséder un caractère, un visage qui le reflète, un passé qui a modelé celui-ci et celui-là. Son caractère dicte ses actions, le fait réagir de façon déterminée à chaque événement. Son caractère permet au lecteur de le juger, de l'aimer, de le haïr. » Telle est, d'après un auteur contemporain, la place primordiale accordée au personnage par les romanciers du XIXe siècle.
d) Aux traits moraux se joignent des traits sociaux : ceux du boutiquier enrichi doué d'un certain sens pratique desaffaires. FEUILLE 2 : a) Le visage reflète : 1 une certaine inintelligence; 2 une concentration de pensée sur un objet unique. b) L'habit est celui d'un riche commerçant en retraite, puis il se dégrade en même temps que s'opère une déchéancephysique coïncidant avec les ravages de la passion (qui, dans ses accès, donne au. héros une force gigantesque). c) Le langage est tantôt celui...
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Dans quelle mesure pourriez-vous accepter et dans quel sens jugeriez-vous bon de modifier ces paroles de Sartre évoquant la comédie de Molière ? « ...C'est l'élite tout entière qui opère, au nom de sa morale, les nettoyages et les purges nécessaires à sa santé; ce n'est jamais d'un point de vue extérieur à la classe dirigeante qu'on moque les Marquis ridicules ou les Plaideurs ou les Précieuses; il s'agit toujours de ces originaux inassimilables par une société policée et qui vivent
b) Le Misanthrope. Alceste, trop franc, manque à la politesse et aux bienséances; trop égocentriste, il pèche contrel'idéal de l'honnête homme. Célimène choque aussi la bienséance, moins par sa coquetterie précieuse que par lescandale mondain qu'elle cause lorsque les événements tournent contre elle. Arsinoé est trop prude, doncsocialement désagréable par sa médisance. Oronte sort de sa dignité de grand seigneur par ses prétentionslittéraires. La fatuité des marquis les rend peu ga...
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Poètes français des XIXe et XXe siècles
3. Le calligramme Certains poètes n'ont pas hésité à faire « éclater » les formes. Échapper à l'alexandrin n'a dès lors plus consisté àfuir la rime et à trouver refuge dans la prose, mais à user d'une disposition typographique originale. Fasciné parl'exemple de ses amis peintres — notamment les « cubistes » qui remettaient en question l'espace traditionnel —,Guillaume Apollinaire a créé le calligramme. Les mots deviennent des dessins. La lecture linéaire se voit contestée auprofit de certains e...
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Comment un critique a-t-il pu dire que Chateaubriand était la plus grande date de l'Histoire littéraire de la France depuis la Pléiade ?
Ce bienfait frappa les contemporains ; mais à côté de cette œuvre d'émotion et de persuasion, il fallait poursuivreau fond des esprits une lente et patiente conquête. Chateaubriand se faisait apologiste et, suivant le motpittoresque de Théophile Gautier, « il restaurait la cathédrale gothique ». Il a donc combattu et réfuté la thèse! de Boileau qui prétendait que la religion et la poésie devaient être tenuesséparées. Il l'a combattue à un moment où elle était bien plus dangereuse et plu...
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MA SOEUR LA PLUIE... par Ch. Van Lerberghe
didactiques de l'époque pseudo-classique, au premier rang desquels il faut placer Delille (les Jardins). Les Romantiques et les Parnassiens n'ont pas manqué de traiter ce thème, Victor Hugo, dans les Odes et Ballades,reste aussi objectif que les classiques, et note les aspects pittoresques et riants de la nature rafraîchie : La pluie a versé ses ondées ;Le ciel reprend son bleu changeant,Les terres luisent fécondéesComme sous un réseau d'argent... Sully-Prudhomme est pénétré, au contraire, par l...
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D'après le sonnet suivant, extrait des Regrets de J. du Bellay, essayer de définir en quelle mesure ces quelques vers constituent un document psychologique sur le poète et esthétique sur sa manière
puisque la forme initiale de sa tristesse, tout antique, est empruntée elle-même à la langue des Latins. Puis, par un mouvement! naturel de la pensée, après ce « regret » donné à ce qu'il n'a plus, dans l'ordre moral etabstrait, c'est une évocation du passé, un retour aux soirs, baignés de clairs de dune, où les Muses dansaient. Sansdoute retrouve-t-on ici encore le fervent humaniste qui, se rappelant le vers d'Horace (Odes 1, 4, 5) « Iam Cithereachoros dueit Venus imminente luna », imagine à so...
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Comparer une tragédie de Corneille avec une tragédie de Racine et montrer en quoi se ressemblent et en quoi diffèrent le génie et le système dramatique de ces deux poètes.
Les deux tragédies se ressemblent donc par beaucoup de points, mais quelle différence dans la conception despersonnages et dans la conduite de l'intrigue ! Les personnages de Cinna se placent dès le début, par la hauteur deleur langage, au-dessus de l'humanité. Auguste, dès qu'il paraît, s'exprime en un style magnifique. Cet empire absolu sur la terre et sur l'onde, Ce pouvoir souverain que j'ai sur tout le monde, etc... On est ébloui, subjugué. Et le plus beau est que ce langage est sincère...
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La Cloche fêlée (Spleen et Idéal)
Baudelaire plongé dans la mélancolie, laisse derrière lui plusieurs Spleens témoignant d'un profond malaise. DansLa Cloche fêlée, Baudelaire utilise la musique pour rappeler le lyrisme et la mélancolie du Spleen. Il décrit sesangoisses face à la solitude et à la mort ainsi qu'une grande violence de ses sentiments. Nous étudierons dans une lecture analytique, comment Baudelaire se sert de la musique pour rappeler le lyrismeet exprimer ses états d'âme. D'autre part nous verrons comme...
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SPLEEN de BAUDELAIRE
SEQUENCE 4 : Texte 1 : Spleen , Baudelaire. Situation du passage : Publié en 1861, l’unique recueil en vers de Baudelaire, le « poète maudit », est plus qu’un simple album. Le poète le revendique par lui-même : « Le seul éloge que je sollicite pour ce livre est qu’on reconnaisse qu’il n’est pas un pur album, mais qu’il a un commencement et une fin ». En effet, il commence par l‘évocation de ses idéaux (l’Art, l’Amour), et il laisse transparaître le mal qui le ronge par l’aspect inconciliable...
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Voltaire, vers 1740, définissait le roman « la production d'un esprit faible décrivant avec facilité des choses indignes d'être lues par un esprit sérieux ». Comment expliquez-vous ce jugement sévère ? Montrez, par des exemples, de quelle manière le roman a évolué depuis Prévost jusqu'à Balzac, au point de devenir le genre littéraire le plus compréhensif qui embrasse les diverses formes de la pensée et de la vie humaines.
La description satirique des mœurs sert à camoufler la thèse du philosophe ; Montesquieu déjà l'avait utilisée,Voltaire et Diderot reprennent la formule, chacun selon son tempérament. Il ne s'agit plus -certes de « chosesindignes d'être lues par un esprit solide » ; au contraire, c'est pour cet esprit-là que sont écrits Candide, Zadig,Micro-mégas, Le Neveu de Rameau. Le problème du mal, la question de l'optimisme et du pessimisme, l'existence dela justice divine, l'organisation du...
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PRIERE POUR ALLER AU PARADIS AVEC LES ANES par Francis Jammes
? Le vers 11 est le plus long ; il a 15 pieds ! Replaçons-le dans l'ensemble : Je leur dirai : Venez, doux amis du ciel bleu, Pauvres bêtes chéries qui, d'un brusque mouvement d'oreille, Chassez les mouches plates, les coups et les abeilles. Le premier de ces trois vers est un alexandrin harmonieux, et le rythme se poursuit d'abord, aussi régulier, pendantle premier hémistiche du vers suivant : Pauvres bêtes chéries... Puis, ce rythme se rompt, et le second hémistiche a9 pieds. Or, ne dirait-on...