Devoir de Philosophie

Cours cinéma SIC Cours HISTOIRE DU CINÉMA

Publié le 15/01/2023

Extrait du document

« PLAN 1.

Introduction 2.

Les dates clés de l’histoire du cinéma 3.

L'invention du cinématographe 4.

Les débuts du cinéma 5.

Les origines du cinéma contestataire africain-américain 6.

La révolution du cinéma parlant 7.

L'arrivée du cinéma en Afrique 8.

La naissance du cinéma africain 9.

Les grandes périodes du cinéma africain 10.

Le cinéma gabonais 11.

Repères historiques 12.

Les évolutions actuelles du cinéma en Afrique 1.

INTRODUCTION Le cinéma est la forme abrégée du mot cinématographie (du grec kínēma, « mouvement » et gráphein, « écrire ») qui désigne l'illusion du mouvement enregistrée et projetée à l'écran sous forme d'une succession rapide d'images photographiques. Le terme fait son apparition au 19è siècle et se rapporte à une invention qui représente aujourd'hui un puissant outil de communication de divertissement des masses en même temps qu'une industrie mondialisée prospère.

Très souvent, il est abrégé dans le langage familier en « ciné » ou « cinoche ». Comme dans toutes les démarches artistiques, une oeuvre cinématographique - ou film - est généralement destinée à un public, rassemblé en l'occurrence dans un lieu d'exploitation dédié, lui-même souvent dénommé « cinéma » par métonymie. L'histoire du cinéma, nous rappelle l'historien et critique de cinéma, Jean-Pierre Jeancolas (2012), est « celle d'un divertissement populaire, d'une industrie et d'un art.

» Forgée par le génie des hommes de passion et d'ambition au carrefour de divers arts, le cinéma s'est illustré comme un art synthèse. Depuis son avènement il y a un peu plus d'un siècle, il a gagné ses lettres de noblesse en imposant - quel que soit l'endroit où on le pratique, des normes socio-économiques particulières quant à sa production et consommation. Se réinventant sans cesse, il tire profit partout où cela est possible des progrès techniques, des théories nouvelles et même des modes de consommation pour enrichir sa photogénie - terme défini par le journaliste et cinéaste Louis delluc comme étant « cet aspect poétique extrême des êtres et des choses susceptible de nous être révélé exclusivement par le cinéma.

» Cité par M. Martin, 2001). Dans l'univers audio-visuel toujours en mouvement auquel il appartient, le 7è art est indétrônable.

La fascination qu'il exerce sur le grand public ne se dément pas malgré le passage du temps. En quittant son berceau européen, le cinéma gagne l'Afrique par le truchement de la colonisation mais ce n'est que beaucoup plus tard, au moment des indépendances, que la création cinématographique africaine proprement dite va se développer.

Depuis lors, au Gabon comme dans d'autres pays du continent, les tam-tams du 7è art ne se sont plus jamais tus. L'histoire du cinéma nous rappelle qu'il reste un art de foisonnement créatif continuellement perfectionné.

Il n'en demeure pas moins qu'il s'agit, d'un outil d'humanisme fait pour recueillir et conserver « dans l'image, l'oeuvre d'une époque, et dans l'époque le cours entier de l'histoire.

» (Walter Benjamin, 2000). 2.

LES DATES CLÉS DE L'HISTOIRE DU CINÉMA L'histoire du cinéma est un parcours jalonné par des évolutions technologiques, artistiques et infrastructurelles.

On relève ainsi : 1816 : Invention de la photographie par Nicéphore Niépce. 1888 : Invention du celluloïd 1891 : Thomas Edison et les premiers pas du cinéma 1895 : Création du cinématographe des frères Lumière 1902 : Le Voyage sur la Lune de George Méliès, 14 minutes de narration. 1905 : Apparition des nickelodeons à Pittsburgh, premières “salles de cinéma”. 1914 : Montée en puissance de Hollywood. 1927 : The Jazz Singer: le premier film sonore. 1932 : Le premier film en couleur avec le Technicolor, Des arbres et des fleurs”. 1950 : La TV devient un objet populaire. 1955 : Afrique sur Seine : premier film africain (hors d'Afrique). 1962 : Borom Sarret : premier film africain. 1962 : La cage : premier film gabonais. 1969 : Création du « Premier festival de Cinéma Africain de Ouagadougou » qui deviendra plus tard le FESPACO. 1975 : Création du CENACI. 1990 : Essor de Nollywood. 2010 : le Cenaci devient l'IGIS. 2012 : Cinquantenaire du cinéma gabonais. 2016 : Mort de Philippe Mory, le père du cinéma gabonais. 2019 : Cinquantenaire du FESPACO. 3.

L'INVENTION DU CINÉMATOGRAPHE Différents auteurs s'accordent à dire que « personne n'a inventé le cinéma qui restera une œuvre collective, née dans un climat de méfiance et detrahison ».

(F.

Vanoye, F.

Frey, A. Goliot-Lété, 1998). Dans cette course à l'invention, c'est d'abord l'Américain Thomas Edison qui, entre 1887 et 1890, met au point le Kinétographe, première caméra argentique à enregistrer les premiers films cinématographiques. En 1893, le même inventeur sort le kinétoscope, appareil permettant à un seul spectateur de visionner le film à travers un œilleton.

Tels sont les balbutiements de l’industrie cinématographique. Pour leur part, c'est en 1895 que Louis et Auguste Lumière vont élaborer un appareil appelé le "kinétoscope" Lumière (ou le "kinétographe" Lumière).

Dans Leur projet d'invention, ils avaient l'appui de leur père, Antoine Lumière, qui avait assisté en 1894 à une présentation du kinétoscope d'Edison à Paris.

L'appareil des frères Lumière - qui est à la fois enregistreur d'images et projecteur est une modification du dispositif d'Edison aboutissant à faire projeter les images sur un écran.

Pour bien particulariser leur invention, les frères Lumière lui attribuent le nom de Cinématographe, contre l'avis de leur père qui suggérait l'appellation domitor.

Le brevet de l'invention fut déposé le 13 février) à Lyon par Auguste et Louis Lumière.

Il reste tout de même à noter que le nom de l'appareil remonte à 1892 et fut forgé par Léon Bouly, un inventeur concurrent. Le mérite qu'on reconnaît aux frères Lumière (Louis et Auguste) n'est donc pas celui d'avoir été à l'origine du 7è Art, mais celui d'avoir inventé un appareil qui a rendu possible le cinéma-spectacle. Sur le fond, le mot a depuis lors gagné en polysémie (désignant aussi bien l'art, la technique, la salle, l'ensemble des oeuvres filmiques) ; sur la forme, il a produit par le fait de l'apocope des dérivés tels que cinéma, cinoche ou ciné. La Sortie des ouvriers des usines Lumière est le premier film tourné avec le cinématographe. « La première représentation publique a lieu, le 22 mars 1895, devant la Société d'Encouragement à l'industrie nationale sous la présidence de l'astronome Mascart, président de l'Académie des Sciences.

A partir du 28 décembre de la même année, dans le sous-sol du Grand Café, à Paris, le cinématographe de Lumière devient véritablement un spectacle public. » (G.Betton, 1987). Aux premiers jours de son existence, le statut du cinéma en tant qu'« art noble » au même titre que la littérature, la musique ou la peinture n'était pas assuré Les frères Lumière eux-mêmes laissaient entendre qu'il s'agissait d'une « invention sans avenir ».

Face au théâtre ou au roman, il a fallu qu'il fasse la preuve de sa vocation à « raconter des histoires "digne d'intérêt".

» (Aumont et alii, 1983). 4.

LES DÉBUTS DU CINÉMA (1896-1920) 4.1.

Le cinéma muet On parle de cinéma muet pour caractériser toutes les œuvres cinématographiques qui ont été produites jusqu'à la fin des années 20.

Les recherches sur le son étant encore aux tâtonnements dans les années 1900, les appareils de prise de vue inventés à l'époque n'étaient donc pas équipés de dispositif sonore.

La question du son n'étant pas encore réglée, Thomas Edison crût bon de ne pas mettre son kinétoscope sur le marché.

Cependant, pour battre de vitesse leur concurrent américain, les frères Lumière passèrent outre et se mirent à commercialiser leur cinématographe. Au temps du muet, les représentations cinématographiques ne reposaient que sur la bande-image privée de son.

Une certaine ambiance sonore, pendant la projection des films, était assurée par des pianistes, des violonistes ou des petits orchestres qui jouaient au bas de l'écran.

« Diverses explications ont été données sur cette présence obligée d'un accompagnement musical : couvrir le ronflement de la projection, conjurer le caractère stressant et fantomatique des images muettes, souligner les intentions expressives et narratives, ou simplement donner à la projection cinématographique l'allure des spectacles auxquels le public était habitué.

» (M.

Chion, 1990). En dehors des salles de projection, la présence des musiciens se remarquait également sur les plateaux de tournage : ils y étaient conviés pour aider les acteurs à bien jouer devant la caméra ! Outre l'utilisation d'une pellicule dépourvu de son synchrone, les premiers films se tournaient également sans scénario et sans mise en scène comme le montre les différentes productions des frères Lumière (La Sortie des ouvriers des usines Lumière, Arrivée du train en gare de La Ciotat, L'incendie d'une maison, L'arroseur arrosé, etc.) En l'absence du son, le réalisateur devait donc « raconter » des histoires avec le moins de dialogue possible.

Les films narratifs d'alors sont souvent entrecoupés de « cartons » appelés aussi « intertitres », c'est-à-dire des textes typographiés insérés dans le film qui retranscrivent les dialogues des personnages. Dans ses jeunes années, la grande affaire du cinéma narratif est le film comique ou burlesque. Il apparaît en 1908 et est élaboré par les acteurs André Deed et Max Linder.

Ce genre burlesque représente 70% de la production avant la première guerre mondiale.

Étant donné que ce type de cinéma « demandait des gens qui savent bouger, danser, faire les clowns, courir, dégringoler, etc.

» (Michel Chion,1990), on dût recruter les interprètes dans les cabarets, les.... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles