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Pensez-vous que le fait de travailler ait tendance à vous détourner des loisirs de type culturel (lecture, cinéma, théâtre, concerts ... ) ou au contraire à vous en rapprocher ? Vous appuierez votre réponse sur des arguments et des exemples précis empruntés à votre expérience personnelle.

Publié le 10/10/2011

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Les rapports du travail et des loisirs font partie de ces problèmes qui agitent en permanence la scène sociale contemporaine. En effet, on répète inlassablement que nous sommes entrés depuis quelques dizaines d'années dans l'ère des loisirs, que le temps de travail ne cesse de se raccourcir, et qu'il faut aménager cette nouvelle liberté ainsi dégagée.

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« Le temps de loisir 6 l'ombre du temps de travail Avec la multiplication des loisirs de masse, les enquêtes sociologiques ont fleuri qui ont cherché à savoir à quoi est occupé le temps de non-travail.

L'une d'elles fit grand bruit, en son temps, lorsqu'elle révéla que beaucoup de travailleurs consacrent leur temps de loisir à tout autre chose qu'à se repo­ ser ou même à se cultiver (voir le sujet précédent).

L'auteur de cette recherche concluait à l'époque au «pourrissement du temps libéré».

Le travailleur, pris dans le cercle infernal de la production/consommation, continue à accroitre son pouvoir d'achat pendant ses moments de loisir, ce qui est en contra­ diction avec la « gratuité >> escomptée des activités.

Le loisir culturel C'est que le loisir culturel réclame sans doute plus que du temps libéré quantitativement, et une organisation appropriée pour en tirer profit.

Il suppose un certain état d'esprit, fait de curiosité intellectuelle, de disponibilité et surtout, de participa­ tion active.

Il n'est pas, au sens strict, une «détente».

Il demande sinon un effort de l'esprit du moins une attention que le travailleur n'a peut-être pas envie de soutenir, ou ne peut pas soutenir, après une journée ou une semaine de tra­ vail.

D'autre part, l'organisation de masse de tels loisirs risque d'aboutir à une uniformisation du contenu culturel; la notion de grand public en matière de cinéma, de livre, de musique, n'est-elle pas souvent une menace, quant à la qualité du pro­ duit culturel, et un mépris lancé à la tête des foules du samedi soir? On le voit, les écueils sont nombreux, car les loisirs, d'une part, n'ont peut-être pas à être réglementés et, d'autre part, il conviendrait de faire sortir de la tête des.travailleurs un certain nombre de réflexes qui les empêchent d'avoir une juste per­ ception et un vrai profit de l'objet culturel.. »

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