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Descartes écrit : « L'esprit est plus aisé à connaître que le corps ». Qu'en pensez-vous ?

Publié le 13/04/2004

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descartes
  • Qu'est-ce en effet que le sujet? Il est ce qui se pense soi-même; il est conscience, et, dans ce rapport de soi à soi, s'affirme responsable et libre. Il se saisit alors, dans son universalité, c'est-à-dire comme raison, conçoit la méthode et pense la loi des corps.
  • Qu'est-ce en effet que l'objet extérieur? - C'est avant tout de l'étendue, qu'il soit matière brute ou vivante. Il ne pense rien, ne veut rien, n'a que des propriétés extrinsèques et pourra donc être déterminé par la connaissance des rapports (grandeur, vitesse, distance...) qui le situent en fonction des autres. Et l'on comprend comment cette idée (qui englobe le monde des vivants par la théorie de l'animal-machine) a permis à la science moderne, de prendre son essor. Mais les deux substances (pensée et étendue), qui sont radicalement distinguées en droit, s'unissent en fait chez l'homme, lequel est à la fois conscience et organisme. Les passions de l'âme par exemple sont liées aux mouvements du corps.

  • Descartes (René ):

  Philosophe français (1591-1650). Sa démarche, telle qu'elle apparaît dans le Discours de la méthode (1637) ou les Méditations métaphysiques (1641), se carac­térise par la recherche de la certitude. Parce qu'il est en quête d'un fondement certain pour la connaissance, Descartes décide de remettre en doute tout ce qu'il a appris, et découvre la vérité première de la pensée, comme essence du sujet, qui seule demeure absolu­ment indubitable.

  Sa position est dualiste : il pose l'existence de deux substances radicalement distinctes, « la substance pensante «, qui fait l'essence de l'homme, et « la substance étendue «, purement géométrique. Kant et Husserl critiqueront la substantialisation de la conscience.

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« par la méditation.

Embarrassé d'hésitations et d'erreurs, Descartes se propose de faire table rase des opinionscommunément reçues.

L'instrument de cette expérience est le doute lui-même.

Si, en effet, quelque chose résisteau doute et s'impose dans l'évidence de la raison, cela pourra être le point de départ de la connaissance.

Aussi lephilosophe dirige-t-il d'abord le doute contre les sens et les raisonnements (doute méthodique); il lui donne même uncaractère hyperbolique en allant jusqu'à supposer que quelque malin génie voudrait le tromper.

Mais le doute permetà la pensée :1° de s'affirmer elle-même existante (Je pense, donc je suis), tout en prenant conscience de son imperfection (lefait de douter);2° de se concevoir essentielle, puisque le jugement d'imperfection suppose la notion du Parfait présente à chaqueeffort, donc la marque en nous du parfait et l'assurance qu'Il est (véracité divine);3° de se distinguer du corps (le penseur sait tout de la pensée avant de rien savoir de son corps); d'où la dualitéentre la substance pensante (l'âme, l'esprit) et la substance étendue (la matière, les corps).A partir de cette démarche, une double connaissance est possible : celle du sujet par lui-même, celle de l'objet parle sujet appuyant son investigation sur un mécanisme strict.

(Toute ma physique, dit Descartes, n'est quegéométrie).• Qu'est-ce en effet que le sujet? Il est ce qui se pense soi-même; il est conscience, et, dans ce rapport de soi àsoi, s'affirme responsable et libre.

Il se saisit alors, dans son universalité, c'est-à-dire comme raison, conçoit laméthode et pense la loi des corps.• Qu'est-ce en effet que l'objet extérieur? — C'est avant tout de l'étendue, qu'il soit matière brute ou vivante.

Ilne pense rien, ne veut rien, n'a que des propriétés extrinsèques et pourra donc être déterminé par la connaissancedes rapports (grandeur, vitesse, distance...) qui le situent en fonction des autres.

Et l'on comprend comment cetteidée (qui englobe le monde des vivants par la théorie de l'animal-machine) a permis à la science moderne, deprendre son essor.Mais les deux substances (pensée et étendue), qui sont radicalement distinguées en droit, s'unissent en fait chezl'homme, lequel est à la fois conscience et organisme.

Les passions de l'âme par exemple sont liées aux mouvementsdu corps.

L'homme doit appliquer là son attention, et connaître ce lien diffus pour agir sur ses propres passions parle contrôle des mouvements corporels.

On voit donc que le problème pratique de la conduite est d'ordrepsychologique pour permettre l'action de la volonté.

Et c'est pourquoi toute connaissance du monde physique seresserre, et tend de la possession de la nature à une sorte de médecine de l'homme, en vue de lui assurer lamaîtrise de soi, c'est-à-dire le bonheur dans la sagesse. a) Le corps, qui fait partie du monde extérieur, est douteux comme le monde extérieur lui-même ; car il est connupar des sens faillibles ; et sa perception, comme celle de l'univers, peut être comparée à une sorte de rêve ;b) au contraire, quand je doute, je ne puis douter de mon doute, donc de ma pensée, donc de mon esprit qui pense. B.

— On peut discuter cette conception en soutenant que la conscience elle-même nous révèle, en même tempsque l'esprit, le corps qui lui est indissolublement lié. 4ième partie A.

La thèse cartésienne, en insistant sur l'opposition irréductible de la matière et de l' esprit , tend, en effet, à faire oublier leur interaction et leurs rapports constatés ci-dessus, et à isoler en nous ces deux éléments dont nousconstatons la présence.Sans doute, Descartes parle bien d'union substantielle, mais il explique les rapports entre ces deux substances hétérogènes par un lien tout accidentel : celui des « esprit s animaux »; et certains voient la traduction de la pensée cartésienne dans le mol bien connu de Pascal.

: « Instinct et raison, marque de deux natures.

» Peut-on ainsi, en taisant des animaux des machines perfectionnées, ramener l'homme à « une intelligence servie pardes organes », comme l'écrivait de Bonald ? En un mot.

quels sont dans l'homme les rapports et le genre d'union ducorps et de l' esprit ? B.

Les rapports entre le corps et l' esprit existent, et ils sont certains dans les deux sens : un travail mental intense nuit à la digestion; inversement, une maladie abat et rend parfois incapable de toute pensée.

Ces rapportsapparaissent tout particulièrement dans certains états mixtes tels que l'émotion, l'attention et la sensation danslesquels entrent en jeu chacun pour leur part les deux facteurs du composé humain. C.

La nature humaine est, en effet, composée de matière et d' esprit qui ne sont pas seulement juxtaposés, mais intimement unis au point de ne faire qu'une nature et qu'une personne.Les interactions constatées l'ont déjà montré; il faut ajouter encore que je dis également ma digestion et mapensée, m'attribuant aussi étroitement l'acte du corps vivant et l'acte de l' esprit . C'est donc strictement qu'il faut entendre ce terme d'union substantielle employé mais minimisé par Descartes , qui dissociait trop les deux élémentsFaut-il ajouter, en terminant, que la question ici traitée a toujours passionné et plus ou moins divisé les philosophes.C'est qu'elle est d'une importance capitale.Il n'est pas exagéré, en effet, de dire que : de la façon dont on y répond et dont on comprend les relations de lamatière et de l' esprit (c'est-à-dire le rôle du corps et de l'âme spécialement dans la sensation), dépendent toute la théorie de la connaissance et toute l'orientation philosophique.. »

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