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Rabelais et la scolastique

Publié le 20/02/2016

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Scolastique

 

Du grec skholê, école. Désigne la philosophie chrétienne du Moyen Age, inséparable de la théologie. Les grands noms de la scolastique sont Jean Scot

Érigène, saint Anselme, Pierre Abé-lard, Guillaume d'Ockham, saint Thomas d'Aquin, John Duns Scot, Raymond Lulle, etc.

«Mieux vaudrait pour [Gargantua] ne rien apprendre que d'apprendre de tels livres sous de tels précepteurs, car leur savoir n'était que bêtise et leur sapience n'était que vide, abâtardissant les bons et nobles esprits et corrompant toute fleur de jeunesse.»

 

François Rabelais, Gargantua

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« La scolastique n'est pas qu 'un vain savoir ·~[·]~· A l'intérieur du cadre de pensée du Moyen Âge, la scolastique a recours à une pensée tout à fait rationnelle et vigoureuse.

Les grands philosophes scolastiques sont les égaux de Descartes, Kant, Hegel.

Il faut tenir compte du cadre mental R eprocher à la sco­ lastique de n'être qu'un ressassement for­ maliste de la tradi tion, -Nul n 'a plus que [saint Tho­ mas d 'Aquin] travalll' à constituer la théologie comme sc:ience .• Jean Pépin , «Saint Thomas et la phi· losophie du X/1/8 siècle •, i n La Philosophie d'avoir négligé l 'étude de la nature, c'est comme reprocher aux peintres du Moyen Âge de n'avoir pas utilisé la perspectiv e! Dans un univers mental corn- p i ètement circonscrit par la religion, la pen­ sée ne pouvait s'expri­ mer qu'à l'intérieur de ce cadre.

L 'idée d'étu­ dier la nature était à peu près inconcevable.

Certains scolastiques sont de grands esprits T enus de respecter la Révélation, ne con­ naissant pas encore les vertus de l'expérience, l es philosophes scolas­ tiques n'ont eu d'autre choix que de dévelop­ per leur esprit logique , en l'ap pliquant aux choses divines.

Cela dit , leur raison n'es t pas moins saine, leur esprit moins puissant , que , dans des contextes cul ­ turels düférents , ce ux d 'un Platon ou d'un Hegel.

Toute philosophie risque de devenir dogme C ertes, une philoso ­ phie se sclérose lors­ qu'elle devient dogma­ tique, lorsqu'elle fait école.

Mais de grands esprits comme Guil­ laume d ' Okham ou saint Thomas d'A quin ne doivent pas être dis­ crédités parce qu'ils ont eu de médiocres sui­ veurs.

Après tout, le for­ malisme vain n'est pas l'apanage du Moyen Âge.

A l 'in téri eur du cadre de pen sée méd iéval, la sco lastiqu e a été un savoir au ssi élaboré , au ssi rigoureux qu e les phil osoph ies qui so nt venues par la suite.. »

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