Vous êtes instituteur et vous avez remarqué chez vos élèves du cours supérieur une tendance à la moquerie. Prenez occasion de cette remarque pour leur donner une leçon, en montrant à votre classe la nécessité de l'indulgence réciproque à l'école, comme dans la vie.
Publié le 08/03/2012
                             
                        
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et  peut-être  plus d'esprit  que vous.
                                                            
                                                                                
                                                                     Et cependant,  quand 
vous  agissez  ainsi, c'est comme  si vous  disiez  que 	
vous 	
êtes plus  savant  et plus  intelligent  que lui; 	ce 	qui 	me 	
semble  .montrer  de votre 	part 	beaucoup  d'orgueil.
                                                            
                                                                                
                                                                    
J'admets  encore que votre  condisciple  soit moins  intel
ligent  que vous.
                                                            
                                                                                
                                                                     Eh l voudriez-vous  vous moquer  d'un 
enfant  parce qu'il serait  pauvre,  parce qu'il seraitJaid 
ou  difforme?  Non, assurément.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Ce 	n'est pas sa faute, 
diriez-vous.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
Ce 	n'est  pas non  plus  sa faute,  s'il a peu 
d'intelligence  ou peu  de mémoire;  et, 	
si vous le raillez 
impitoyablement,  on est  en droit  de dire  que  vous 	
avez 	
un bien  mauvais  cœur.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Ce 	n'est 	donc 	pas 	m?deste, 	ni charitable  de 	se 	mo	
quer des autres;  ce n'est  pas non  plus  prudent.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Vous 	
vous  exposez  en 	effet 	à devenir  vous-mêmes,  à 	la 	pre
mière  occasion,  l'objet des railleries,  bien méritées  cette 
fois,  de vos  camarades.
                                                            
                                                                        
                                                                     Et moi-même,  dans 	
ce 	cas, je 
crois  que 	
je 	ne devrais  pas vous  épargner.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Je 	
ne 	vous 	parle 	maintenant,  mes amis,  que de 	vos 	
rapports  avec vos camarades;  mais 	si la raillerie  y est 
déjà  déplacée, 	
elie 	le serait  bien plus encore,  si 	~lle 	
s'adressait  aux personnes  plus âgées  que vous  rencon
trez  au dehors  de l'école,  soit dans.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
vos 	familles,  soit 
dans  les 	
familles 	étrangères.
                                                            
                                                                                
                                                                     Il faut  qu'un  petit garçon 
soit  bien  présomptueux  pour 	
se 	permettre de plaisan	
ter 	une  personne  qui a dix  ou quinze  ans 	de 	plus que 
lui;  mais,  il faut  qu'il  soit 	
ce 	qu'on  appelle  vulgaire
ment 	
un  mauvais  sujet, 	pour oser 	se 	moquer  soit d'un 
vieillard,  soit de ses 	
parent~~ 	Je 	sais, 	mes 	amis,  qu'aucun 
de  vous 	
n'a 	de  semblables  reproches à 	se 	faire en 	ce 	
qui concerne 	ses 	parents,  mais je ne  saurais  trop 	vous 	
recommander 	de 	mo~1trer 	le même  respect 	à l'égard 	de.
                                                                                                                    »
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