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Avec ou sans Dieu peut-on justifier l'existence du mal, et même comme disent certains le mal absolu"

Publié le 26/03/2005

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2.1 Comment Dieu, qui est parfait, a-t-il pu créer un monde imparfait ? Ce qui est en question ici est la justice divine ou théodicée. Comment justifier l'existence du mal par Dieu ? La présence du mal, bien loin d'être intégrée sans difficultés dans l'ordre de la création divine, est à la source d'une des objections contre l'existence de Dieu. Les problèmes liés à l'existence du mal rejaillissent sur l'existence de Dieu. Si Dieu existe pourquoi le mal existe. Dieu tout-puissant n'avait-il pas la force de créer un monde sans mal. Ces objections sont soulevées dans La Profession de Foi du philosophe de Leibniz. 2.
L’existence du mal est problématique en tant qu’elle est incompréhensible. En effet les différentes expressions du mal (la souffrance, la faute, la corruption en général..) laissent l’homme face à une question : d’où vient le mal ? Pourquoi existe-t-il ? La question de la justification du mal autrement dit la raison d’être qu’il peut avoir se pose dans un contexte particulier religieux ou anti-religieux. Plusieurs hypothèses s’offrent à nous. La première consisterait à rendre compréhensible l’existence du mal à partir de la religion. Cette hypothèse est séduisante mais pose un autre problème. Si Dieu est l’auteur de ce monde, et au sein de l’ordre a permis le mal, alors de quelle manière sa perfection est-elle conciliable avec cette imperfection ? La seconde hypothèse envisage donc l’existence du mal dans un contexte anti-religieux. Enfin la troisième hypothèse tâchera de justifier l’existence du mal avec Dieu mais surtout en l’homme.


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« choisir de les faire exister, seraient pires.

Ce qui, avouons-le, n'est guère réjouissant, Leibniz va jusqu'à écrire :« En outre, si Dieu n'avait pas choisi la meilleure suite universelle (suite dans laquelle le péché intervient), il auraitadmis quelque chose de pire que tout péché des créatures.

»Le Dieu de Leibniz n'est pas un despote, ni, comme chez Descartes, un « libre créateur des vérités éternel-les ».Dieu est en quelque sorte « assujetti » à la logique.

Si son esprit comprend et conçoit tout ce qui peut ou pourraitexister, il ne crée pas les vérités : il les comprend.

La création consiste alors à élire, parmi toutes les possibilitésconcevables et calculables, celle qui offre le plus de perfection, compte tenu de la limitation des créatures, de leurimperfection.

Le Dieu de Leibniz est avant tout calculateur, logicien.

Guidé par leprincipe du meilleur, il porte à l'existence la totalité la plus harmonieuse.Ce qui apparaît aux créatures comme une déficience, comme un mal, comme une imperfection, doit être en véritécompris comme l'élément d'un ensemble :«Ainsi il peut se faire que, dans une construction ou une décoration, on ne choisisse pas la pierre la plus belle, ou laplus précieuse, mais celle qui remplit le mieux la place vide.

»Il faut donc comprendre non pas que le mal n'existe pas, que l'imperfection n'existe pas, mais qu'ils permettent labeauté de l'ensemble.

La créature, l'homme prend la partie pour le tout.

Il est nécessaire d'admettre au contrairequ'« il faut qu'il y ait une raison pour que Dieu permette le mal plutôt que ne le permette pas; or la raison de lavolonté divine ne peut être prise que du bien ».« Tout est pour le mieux » ne doit donc pas être compris comme «tout est bien », et la pensée de Leibniz n'a riend'un optimisme béat.

Il ne pouvait rien avoir de meilleur qu'un monde où le péché originel existe.

«Dieu permetquelques maux, pour que beaucoup de biens ne soient pas empêchés.

»Le mal et le péché ne sont donc que des éléments servant la beauté et l'harmonie de l'ensemble.

Mais leur causeessentielle est l'imperfection, la limitation des créatures.

Leibniz emploie pour l'expliquer l'image du fleuve.

Quand unfleuve emporte avec soi des embarcations, la différence de leur vitesse vient de ['inertie des bateaux.

« Ici donc, larapidité vient du fleuve, et la lenteur du fardeau; le positif de la vertu du moteur, le privatif de l'inertie du mobile.

»Les perfections accordées par Dieu sont comparables à ce fleuve, et les maux à la limitation des êtres créés et finis.Resterait à expliquer en quoi la liberté de l'homme, c'est-à-dire sa capacité de choix, est compatible avecl'omniscience divine.

La solution de Leibniz est d'une subtilité logique telle qu'il est difficile de la résumer.

On pourraitdire que nos actions sont prévues, puisqu'elles concourent elles aussi à la perfection de l'ensemble, sans êtrenécessaires.

En toute logique, le contraire de telle action est possible.« Dieu a vu les choses dans la suite idéale des possibles, telles qu'elles allaient être, et parmi elles, l'homme péchantlibrement; et en décrétant l'existence de cette suite, il n'a pas changé la nature de la chose, ni n'a rendunécessaire ce qui était contingent.

»Notre action est libre, elle n'est en aucun cas nécessaire, c'est-à-dire telle qu'il serait logiquement impossible defaire autrement.

Mais que nos actes soient contingents n'empêche pas Dieu de les prévoir, et donc d'élire, parmi lasuite des possibles, celle qui inclut l'acte qui concourra à la plus grande perfection possible de l'ensemble. « Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles » ne signifie donc pas que «tout est pour le mieuxdans le meilleur des mondes ».

Voltaire a certainement eu raison de s'insurger contre ce qui demeure unejustification du mal, mais Leibniz est plus difficile à réfuter qu'à parodier.

Ce qui est remarquable dans ce dialogueposthume du logicien, de l'inventeur de l'infinitésimale et du défenseur des Calas, c'est que toute théologie doit seconfronter au problème du mal, et qu'aucune solution jamais ne satisfera pleinement : en quoi le mal est-iljustifiable? 1.3 Les trois espèces du mal. Pour rendre possible la raison d'être du mal il faut rendre compte de ses différentes expressions.

Leibniz distingue,dans l'ouvrage précédemment cité, trois sortes de mal.

Le mal moral, tout d'abord, il correspond au péché et dansun sens plus neutre à la faute.

Le mal physique ou souffrance, qui généralement est la suite logique du péché.

Enfinle mal métaphysique qui doit être compris comme imperfection, par rapport à Dieu l'homme est imparfait.

Lasouffrance est justifiée par l'accomplissement d'une action mauvaise, à la faute répond la punition.

La possibilité dupéché est compréhensible dans la mesure où la nature de l'homme est imparfaite.

Ainsi le mal métaphysique expliquela possibilité de la faute, et le mal moral la possibilité du mal physique.

Ces trois expressions du mal trouvent doncleur place au sein d'une logique. Transition : Un problème subsiste néanmoins.

Si la souffrance suit légitiment la faute ou le péché qu'en est-il de la souffrance qui accable l'innocent ? Et surtout comment Dieu, qui est parfait, a-t-il pu permettre le mal ? Deuxième partie : L'existence du mal peut-elle vraiment être justifiée avec Dieu ? 2.1 Comment Dieu, qui est parfait, a-t-il pu créer un monde imparfait ? Ce qui est en question ici est la justice divine ou théodicée.

Comment justifier l'existence du mal par Dieu ? Laprésence du mal, bien loin d'être intégrée sans difficultés dans l'ordre de la création divine, est à la source d'une desobjections contre l'existence de Dieu.

Les problèmes liés à l'existence du mal rejaillissent sur l'existence de Dieu.

SiDieu existe pourquoi le mal existe.

Dieu tout-puissant n'avait-il pas la force de créer un monde sans mal.

Cesobjections sont soulevées dans La Profession de Foi du philosophe de Leibniz. 2.2 La mort de Dieu ou la remise en question de sa toute-puissance.. »

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