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Est-on libre d'être artiste ? Est-on déterminé à être un génie ?

Publié le 18/12/2010

Extrait du document

1) L’artiste est conditionné par son inconscient.

2) L’artiste, homme de goût est déterminé socialement.

3) Le goût : un déterminisme social ?

4) L’artiste conteste le conditionnement social.

5) L’artiste n’est pas déterminé par son époque.

« chacun.

Mais ces facteurs extérieurs interviennent à des degrés divers selon la nature et l'orientation du goût.D'une même éducation, d'un même milieu, des tempéraments divers reçoivent des impulsions différentes.

Chaque personnalité établit spontanément une sélection dans le « matériel » intellectuel ou visuel mis à sa portée .

La mémoire enregistre, élimine, crée des hiérarchies.

Et ce choix, déterminé par le goût, modifie l'environnementindividuel, influence les choix ultérieurs et développe les tendances majeures de la personnalité.

Il n'en reste pas moins que l'œuvre des peintres, des sculpteurs, des architectes peut exercer une influence décisive sur le goût,soit que les artistes s'imposent d'eux-mêmes et imposent leur propre conception de la beauté , soit qu'ils se trouvent mis en vedette, protégés, imposés par les puissants du jour.

Citons encore une fois Voltaire : « Le goût seforme insensiblement dans une nation qui n'en avait pas parce qu'on y prend peu à peu l'esprit des bons artistes.

Ons'accoutume à voir les tableaux avec les yeux de Le Brun, du Poussin, de Le Sueur ; on entend la déclamation notéedes scènes de Quinault avec l'oreille de Lulli, et les airs, les symphonies, avec celle de Rameau.

On lit les livres avecl'esprit des bons auteurs.

» Quant à l'art de cour, des palais minoens aux salons de la princesse Mathilde, certes ilimpose un style, mais il oriente aussi le goût, d'abord dans le pays où il est né, puis partout où s'exerce l'influencede celui-ci. 4) L'artiste conteste le conditionnement social. L'art moderne se donne un point de vue extérieur et une position critique à l'égard de toute culture de privilège : àla fonction idéologique de l'art classique, elle tente de substituer une fonction de l'art qui soit réellement critiquedans l'ordre culturel des rapports sociaux.

L'art étant entré dans l'air de la consommation, l'art doit se démarquer dela production industrielle.

Dès la fin du 19 e siècle, l'art a eu pour fonction d'embellir les productions de l'industrie, l'Art Nouveau précurseur du design a tenté de contrer le cours inéluctable du progrès technique.

La lutte contrel'uniformisation, la standardisation se retrouve jusque dans le pop art des années 1960.

L'art contemporain tend àfaire tourner les regards vers des faits de société, vers les marges, et tend à la provocation.

Les happenings, l'artcorporel, l'art brut ont une charge de contestation importante.

C'est aussi l'idée de contre-culture qui s'est forméautour de la Beat Generation , le rock, la culture hippie se place à l'opposé de la société de consommation. 5) L'artiste n'est pas déterminé par son époque. C'est justement la grandeur de l'art de dépasser les époques et de parler à l'homme bien longtemps après que lacivilisation qui a vu naître l'œuvre ait disparu.

Il s'agit bien plutôt de dépasser la particularité pour viser l'universalitéet toucher le plus de monde possible.

L'artiste peut arriver à cela en exprimant des éléments de la condition humainequi ne changeront jamais : la mort, l'amour, la trahison, la solitude, la maladie, les différents ages de la vie.

On litencore Montaigne, on admire les toiles de Jérôme Bosch, et le rire de Rabelais, bien que ces œuvres soientmarquées historiquement, elles mettent au jour des aspects de la condition humaine que d'autres artistes par lasuite n'ont pas su exprimer.

Les grivoiseries de Rabelais et sa scatologie ont encore une signification pour nous.

Demême en écoutant Mozart, a-t-on le sentiment d'avoir une photographie du 18 e siècle sous les yeux ou ressens-t- on simplement des émotions à caractère presque universelles ? C'est peut être le caractère même du plaisiresthétique de ne pas être daté historiquement, et de ne pas tomber immédiatement dans l'interprétation esthétique. Conclusion. Un artiste est toujours déterminé par son époque et son histoire personnelle, mais sa capacité réside en vérité àdépasser ce déterminisme en l'exprimant, en en révélant la profonde vérité, et même à révéler une vérité nouvelle.Mais une véritable œuvre d'art ne peut être en rien le produit d'un déterminisme social, elle doit au contrairedépasser l'ambiance sociale, et ne pas être l'exact reflet des préoccupations du temps.

De ce point de vue, l'artisteserait plutôt en marge de la société.. »

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