Être libre, est-ce faire ce que l'on veut ?

« I / Avant tout, d'un point de vue juridique, être libre est-ce faire ce que l'on veut ? - La société nous institue nos libertés sous forme de droits : liberté de pensée, liberté de mouvement, liberté de la presse, liberté d'expression, droit de se réunir, liberté de religion, droit à la vie privée… - Or si ces droits sont institués, c'est pour montrer que tout ce qui n'est pas considéré comme un droit par la société, nous ne sommes pas libres de le faire.

Pourquoi ne pouvons-nous pas faire tout ce que nousvoulons ? - Si nos libertés sont limitées, c'est pour respecter autrui et ses libertés (« La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui », art.

4 de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen) : à « Les hommes naissent libres et égaux en droits » (article premier de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen).

Nous avons donc tous le droit à la même liberté.à De même si les libertés d'autrui sont limitées, c'est pour ne pas nous empêcher d'être libres. - La loi n'en reste pas moins une « borne » à notre liberté.

Nous avons certes le droit de participer à la formation de la loi, mais tant que celle-ci existera, notre liberté restera limitée par des règles, et nous nepourrons pas faire tout ce que nous voulons.

à Contrat Social : règle commune à laquelle les individus doivent s'astreindre. Aux yeux de la loi instituée par notre société actuelle, être libre ce n'est donc pas faire ce que nous voulons.

Mais laloi est-elle la seule à nous empêcher de faire ce que nous voulons, alors même que nous sommes libres ? Autrementdit indépendamment d'elle, pouvons-nous faire ce que nous voulons ? II / Si à nos yeux , nous nous considérons comme libres, faisons-nous pour autant tout ce que nous voulons ? - Selon nos capacités personnelles, nous sommes a priori libres de faire ce que nous voulonsà libre-arbitre : nous sommes libres et responsables de nos actes ; création de soi a priori illimitée.Nous nous déterminerions nous-mêmes.à « Liberté d'indifférence ». - Seulement, nous pouvons être déterminés par nos émotions, qui deviendraient une sorte d'aliénation, et qui malgré notre apparente liberté, nous empêcheraient de faire ce que nous voulons. à Spinoza, « libre-nécessité ». à ≠ Stoïciens.

- Nous nous retrouvons parfois dans des situations que nous n'avons pas choisies, nous sommes contraints alors à faire ce que nous voulons.

La liberté ne serait qu'une illusion. à Sartre : nous ne sommes pas libres d'être libres, nous sommes contraints à l'action, mais pas toujours celle que nous voulons.

- La liberté serait même un piège :à Nietzsche, Crépuscule des idoles , les Quatre grandes erreurs , ERREUR DU LIBRE-ARBITRE . - Nous pouvons être influencés par une conscience morale : « je suis libre de faire cela, et pourtant cela n'est pas bien, cela est mal donc je ne le ferai pas, je ne concrétiserai pas ma volonté ». - On peut de plus vouloir des choses impossibles à réaliser :à « Il faut changer nos désirs plutôt que le monde », Descartes. Nous pouvons donc faire ce que nous voulons, mais dans la mesure où cela nous est possible et où celan'engage que nous.

Autant de contraintes nous montrent bien qu'être libres ce n'est pas faire tout ce quenous voulons.

III/ Mais alors, pourquoi être libre, ce n'est pas faire tout ce que nous voulons ? - Comme nous l'avons vu plus haut, si nous voulons être libres il faut qu'autrui puisse l'être aussi.

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