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Etre libre, est-ce faire ce que l'on veut ?

Publié le 22/04/2011

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   Nous sommes dans une époque où la Liberté est une valeur importante et revendiquée. Partout dans le monde on voit se révolter des peuples pour leur indépendance. Le plus petit individu va jusqu'à revendiquer les Droits de l'Homme pour se faire rembourser un billet de train. La société de consommation vend en faisant croire à la Liberté dans l'accomplissement de nos désirs. Cette question est donc d'actualité : « Etre libre, est-ce faire ce que l'on veut ? « L'article 1 de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme énonce : "Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droit". Ainsi, tous les hommes sont considérés libres. Seulement si être libre, c'est faire ce que l'on veut, les libertés de tous les hommes s'annuleront puisque chacun compromettra celle des autres en abusant de la sienne, si tant est que l'on puisse abuser de la Liberté, et à terme seul les plus forts seront libres. Mais alors, si être libre ne signifie pas faire ce que l'on veut, qu'est-ce qu'être libre ? La définition la plus basique de la Liberté serait de pouvoir se déterminer par soi-même sans subir de contraintes. Mais alors à quoi servent les lois, et quel rapport la liberté entretient-elle avec le désir ?   

« Un monde sans loi serait l'anarchie, et comme expliqué précédemment, l'anarchie ne peut exister puisqu'il existetoujours des hommes plus forts qui instaureront leurs règles, pour au final anéantir le concept même d'anarchie.L'Homme se doit de s'imposer des règles auxquelles il obéira, selon une certaine volonté morale, pour se garantir leplus de liberté possible.

Dans cette conception de la liberté, les limites ne sont pas des limites contraignant la libertéde la volonté humaine ; ces limites définissent en réalité un domaine d'action où la liberté peut exister, ce qui esttout autre chose.

Dans un régime démocratique, un peuple qui obéit à des lois au final s'obéit à lui-même, puisquec'est lui qui les a établies.

Rousseau dit dans le Contrat social « L'obéissance à la loi qu'on s'est prescrite est liberté».Chacun s'oblige à reconnaître cette volonté morale et générale comme sa propre volonté.

Chacun s'oblige à placersa liberté personnelle et individuelle en second plan par rapport à la liberté collective.

Pourquoi ? Parce qu'au final laliberté individuelle dépend directement des libertés collectives.

Chaque personne, à moins que l'on parle desociopathes, incorpore à sa volonté le bien commun.

Par pure générosité parfois, mais surtout parce que notreliberté dépend des autres.

Prenons l'exemple d'un tyran : il est le seul à être vraiment libre, en tout casphysiquement, puisqu'il est esclave de son égoïsme et de sa folie.

Il arrivera forcément un jour où son peuple serévoltera et le renversera.

Sa liberté a été détruite à cause de la servilité des autres.

C'est tout le problème de lavie en société, en famille, en couple, en communauté, etc.

Pour garantir sa liberté, on doit la limiter en faisant descompromis.

La raison pour laquelle on ne se fait pas tuer en passant le coin de la rue, est parce que, comme tousles autres, nous avons accepté de ne tuer personne qui passerait le coin de la rue.

La loi est donc nécessaire et ilfaut limiter l'extension de la liberté pour garantir son exercice.

Ces limites sont dans l'intérêt même de la liberté, pouréviter la tyrannie, les conflits et l'esclavage.Une liberté qui ne serait pas absolue peut-elle être encore appelée liberté ? Etre libre, c'est agir sous la conduite de la raison.

Etre libre, c'est choisir.

Faire ce que l'on veut ne veut pas direfaire ce que l'on désire.

Entre désir et vœu, il y a une toile appelée raison qui sert de filtre.

Le désir compromet laliberté : un homme vivant pour la satisfaction de ses désirs n'est pas libre : il est esclave de ses désirs, comme ledit Epictète : « Ce n'est pas par la satisfaction du désir que s'obtient la liberté, mais par la destruction du désir.

»Par ailleurs, on peut vouloir quelque chose que l'on ne désire pas.

Le travails, qui vient du latin tripalium, uninstrument de torture, ne peut être l'objet d'un désir.

Pourtant tout le monde travaille, parce que tout le mondeveut travailler, soit pour satisfaire d'autres désirs ou besoins, soit tout simplement pour donner un but à sa vie.

Laliberté est donc disciple de la raison : un acte réfléchi est un acte libre, et un acte irréfléchi est esclave de ladéraison.Donc être libre, c'est bien faire ce que l'on veut, en faisant bien la distinction entre vouloir et désirer.

Etre libre n'estpas faire ce que l'on désire, car alors on serait esclave.

En effet désirer c'est désirer du nouveau, toujours plusnouveau.

L'infinité du désir nous ronge perpétuellement et donc en ce sens nous rend esclaves. Être libre, c'est faire ce que l'on veut dans les limites imposées par les lois et la raison.

En effet, une volonté libren'est pas une volonté exempte de limites.

Une volonté libre est une volonté autonome, c'est-à-dire qu'elle obéit auxlois qu'elle s'est elle-même imposées par l'intermédiaire de la raison, et qu'elle ne reste pas esclave des désirs.. »

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