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HEGEL: La vengeance se distingue de la punition

Publié le 24/04/2005

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hegel
La vengeance se distingue de la punition en ce que l'une est une réparation obtenue par un acte de la partie lésée, tandis que l'autre est l'oeuvre d'un juge. C'est pourquoi il faut que la réparation soit effectuée à titre de punition, car, dans la vengeance, la passion joue son rôle et le droit se trouve ainsi troublé. De plus, la vengeance n'a pas la forme du droit, mais celle de l'arbitraire, car la partie lésée agit toujours par sentiment ou selon un mobile subjectif. Aussi bien le droit qui prend la forme de la vengeance constitue à son tour une nouvelle offense, n'est senti que comme conduite individuelle et provoque, inexpiablement, à l'infini, de nouvelles vengeances. HEGEL
 
Hegel (1770-1831) est un penseur allemand du XIXe siècle ayant développé une philosophie de l’Histoire comme accumulation de progrès dans les différents domaines du savoir, et ce malgré la domination successive de cultures différentes. Le problème est de savoir comment nous recevons les connaissances qui nous sont transmises par les générations précédentes. La réponse de Hegel est que nous les recevons à la manière d’un «héritage« issu «du travail de toutes les générations antérieures«. Cette thèse s’accompagne de plusieurs corollaires que l’auteur développera dans les différents mouvements du texte, qui sont au nombre de trois. La première partie s’étend du début jusqu’à «générations antérieures du genre humain«. La seconde va jusqu’à «tout ce qu’à créé le temps passé.« Enfin, la dernière débute à «Or, cette tradition…« et se poursuit jusqu’à la fin.
Quelques difficultés du texte :
           Raison consciente d’elle-même : Hegel entend par-là notre capacité réflexive, le fait que nous puissions avoir conscience de notre conscience, et tout ce qui dérive de cette capacité : science, et philosophie (qui est pour Hegel la science par excellence).
           mais pour lui c’est essentiellement… : Le sujet lui réfère au temps présent.
 


hegel

« groupe : la fonction du droit, comme le montrait Kant, est d'organiser la coexistence des libertés individuelles (cf.

leparagraphe C de l'Introduction à la doctrine du droit, où le principe universel du droit est énoncé de la façonsuivante : « Est juste toute action qui permet ou dont la maxime permet à la liberté de l'arbitre (faculté de choix) detout un chacun de coexister avec la liberté de tout autre suivant une loi universelle »).Dans une telle perspective, la punition légale ne peut plus relever d'une logique de la vengeance : les fonctions deréparation et de sanction, légitimement requises par toute victime, sont du seul ressort de la légalité ; instituéesdans l'état de droit, elles n'ont rien à voir avec l'exigence aveugle de la vengeance, de l'impulsion non maîtrisée, dudésordre passionnel.

Pour que la punition ne doive rien à la vengeance, deux conditions simultanées doivent êtreremplies : il faut que les « attentes » légitimes de toute victime à l'égard de la loi soient prises en charge par celle-ci ; mais il faut aussi que la victime admette la nécessité d'un « traitement juridique » de la faute commise.

Laréaction affective ne peut être niée magiquement, mais elle doit se transcender et se médiatiser dans uneappréhension rationnelle des exigences du droit : si l'impulsion de la volonté particulière incite à la vengeance, laconviction rationnelle du citoyen responsable doit faire advenir le point de vue de la volonté générale, en tantqu'elle légifère pour rendre possible la vie du groupe, et de tout homme.

La punition au sens juridique doit répondre àune exigence impersonnelle en son principe, donc dépourvue de toute dimension subjective ou particulière ; desurcroît, elle fait dépendre la réparation accordée à la victime non d'un ressentiment, trop porté à une réactiondisproportionnée, mais d'un principe d'évaluation des dommages aussi objectif que possible.Une telle conception se heurte bien sûr à l'approche passionnelle et spontanée qui bien souvent est celle de lavictime.

Le désir de vengeance reflète, dans une certaine mesure, la souffrance, et la difficulté, pour la victime, deprendre ses distances.

Comme le dit Platon, métaphoriquement, « l'âme est clouée au corps », et la distanciationnécessaire pour faire advenir une appréhension du vécu permettant de faire prévaloir la raison n'existe pas d'emblée.C'est pourquoi la punition, même si, en droit, elle ne doit rien devoir à la vengeance, ne semble pouvoir être perçue,dans un premier temps, que comme vengeance.

Mais ce qui est compréhensible (sans être acceptable) lorsqu'ils'agit de victimes sous l'emprise de la souffrance et de la passion immédiate, ne peut l'être pour des personnes quisont en mesure de « prendre leurs distances » et de faire droit aux exigences de la raison.

Il est ainsi tout à faitabusif d'étendre la clause, très précise et rigoureusement délimitée, de la légitime défense, jusqu'à un prétendu droitde se faire justice soi-même. HEGEL (Friedrich-Georg-Wilhelm).

Né à Stuttgart en 1770, mort à Berlin en 1831. Il fit des études de théologie et de philosophie à Tübingen, où il eut pour condisciples Hölderlin et Schelling.

Il futprécepteur à Berne de 1793 à 1796, puis à Francfort de 1797 à 1800.

En 1801, il devient privat-dozent à l'Universitéd'Iéna puis, les événements militaires interrompirent son enseigne- ment, et il rédigea une gazette de province.

En1808, il fut nommé proviseur et professeur de philosophie au lycée classique de Nuremberg.

De 1816 à 1818, ilenseigna la philosophie à l'Université de Heidelberg ; enfin.

à Berlin, de 1818 à sa mort.

due à une épidémie decholéra.

Peu de philosophes ont eu une influence aussi considérable que celle qu'exerça Hegel.

Peu aussi furent plussystématiques dans l'expression de leur pensée.

L'idéalisme hégélien part d'une conception de la totalité.

Le Toutest l'unité des opposés, la non-contradiction.

Mais la réalité est contradictoire, parce qu'elle est vivante, et viceversa.

L'étude du développement des notions universelles qui déterminent la pensée, constitue la logique.

Réel etrationnel (la réalité est raisonnable et le raisonnable est réel), être et pensée, se concilient dans l'idée, principeunique et universel.

L'idée, c'est l'unité de l'existence et du concept.

« Nous réserverons l'expression Idée auconcept objectif ou réel, et nous la distinguerons du concept lui-même, et plus encore de la simple représentation.» Le développement de l'Idée détermine l'être.

La science étudie ce développement la logique en précise les lois, quisont la contradiction et la conciliation des contraires.

Le mouvement de l'idée, qui se traduit par la marche de lapensée, procède par trois étapes successives : la thèse, l'antithèse qui est sa proposition con- traire, et lasynthèse, qui concilie les deux, les dépasse.« La synthèse, qui concilie les opposés, ne les nie pas.» Ce mouvementde la pensée est la dialectique.

Le développement dialectique de l'idée engendre la Nature (qui est le développe-ment du monde réel extérieur à l'idée) et l'Esprit ; il explique l'ordre et la suite nécessaire des choses.

La philosophiede l'Esprit, selon Hegel, se divise en trois parties : l'esprit subjectif (anthropologie, phénoménologie, psychologie),l'esprit objectif (droit, moralité, moeurs) et l'esprit absolu (art, religion, philosophie).

L'Esprit est l'intériorisation de laNature.

On retrouve dans les trois notions d'Idée, de Nature et d'Esprit, le schéma parfait de la dialectique.

L'Idéeest la pensée absolue, pure et immatérielle.

La Nature est sa dissolution, dans l'es- pace et dans le temps.

L'Espritest le retour de l'absolu sur lui-même ; il devient la pensée existant pour elle-même.

Hegel définit l'histoire « ledéveloppement de l'esprit universel dans le temps ».

L'État représente alors l'idée ; les individus ne sont que lesaccidents de sa substance.

Les guerres conduisent à la synthèse, qui est la réalisation de l'idée.

L'histoire a un sensdernier, auquel contribuent le passé et le présent.

Ce qui réussit est bien.

La force est le symbole du droit.

C'estcertainement par sa philosophie de l'histoire —« la philosophie est compréhension du devenir » — que Hegel a laissélibre cours aux plus diverses interprétations.

L'hégélianisme de droite (représenté de nos jours par M.

H.

Niel)effectue un retour vers un théisme chrétien traditionnel ; c'est le courant qui se développa surtout en Angleterre,avec Bradley et Boyce.

L'hégélianisme de gauche (que M.

A.

Kojève représente actuellement) s'est orienté vers. »

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