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KANT: «Le beau plaît universellement sans concept.»

Publié le 13/01/2004

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KANT: «Le beau plaît universellement sans concept.»
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« Situation. Ce texte est extrait de la « Critique de la faculté de juger » ou « Critique du jugement » (1791).

La faculté de juger est faculté de penser le particulier comme contenu dans l'universel.

Lorsque je dispose d'une règle, d'unprincipe, d'une loi sous laquelle je peux subsumer le cas particulier, le jugement est dit déterminant .

Ainsi, par exemple, les lois de l'optique me permettent d'affirmer que le ciel doit paraître nécessairement bleu lorsqu'il n'y a pasd'humidité en suspension dans l'air.

Lorsque je remonte du particulier en général sans disposer au préalable d'unerègle générale, le jugement est dit réfléchissant . Il s'apparente à une appréciation.

Ainsi, quand je dis : « Ceci est beau » (jugement esthétique), je m'élève par réflexion du particulier à l'universalité.

De même, quand dis: « Ceci sert à telle chose » (jugement téléologique), je conçois par réflexion l'idée d'une finalité externe.

C'est à l'examen de cette faculté de juger réfléchissantequ'est consacrée la « Critique du jugement » (ou « Critique de la faculté de juger »). La « Critique du jugement » comprend deux grandes parties : la critique du jugement de goût et celle du jugement téléologique.

Le texte que nous allons étudier se situe dans la première partie au § 7 (deuxième moment de l'«Analytique du beau »).

Il s'agit de déterminer ce qui permet d'appeler beau un objet et c'est, selon Kant , à l'analyse du jugement de goût qu'il revient de le découvrir. Dans le premier moment (§2 à §5), Kant analyse le jugement de goût sous l'aspect de la qualité.

Il montre que le plaisir esthétique authentique n'est ni un plaisir des sens (agréable) - les fruits d'une nature morte, par exemple, nese mangent pas - ni un plaisir semblable à celui que procure le bien.

Le goût peut donc se définir comme la facultéde juger par une satisfaction ou un déplaisir, indépendamment de tout intérêt.

On appelle beau l'objet d'une tellesatisfaction.

Le deuxième moment (§6 à §9) est consacré à l'analyse du jugement de goût selon la quantité. Remarques pédagogiques. Ce texte de Kant est très difficile et nous invite à une lecture très attentive.

Les contresens les plus fréquents consistent à affirmer que le beau est une propriété de l'objet, que l'universalité du jugement de goût est un fait,qu'elle est objective.

L'expression « comme d'une propriété des objets » signifie bien que le beau n'est pas une propriété des objets : lorsque je dis qu'un objet est beau, tout se passe comme si j'attribuais la beauté à l'objet lui-même, mais il n'en est rien.

L'expression « il exige cette adhésion » signifie bien que l'universalité du jugement de goût n'est pas un fait : elle est simplement revendiquée par celui qui juge. Modèle. Introduction. [)ans ce texte extrait de la « Critique du jugement » (ou « Critique de la faculté de juger »), Kant procède à une comparaison entre deux sortes de jugement : celui se rapportant à l'agréable et celui se rapportantau beau.

Il en ressort qu'en ce qui concerne le beau, on ne peut admettre l'opinion courante: « A chacun son goût. » Le jugement esthétique authentique, qui est désintéressé, se pose comme universel.

Pourtant, comme le souligneKant , le beau n'est pas une propriété de l'objet, autrement dit il n'y a pas de règle pour définir la beauté.

Comment dès lors comprendre une telle prétention à l'universalité du jugement esthétique, sur quoi se fonde-t-elle ? Développement. 1 - Le premier moment du texte est consacré à l'analyse du jugement : « C'est agréable .» Kant affirme d'emblée que le jugement qui déclare une chose agréable est subjectif, relatif à la personnalité de chacun.

Le goût des sens varie, en effet, d'une personne à l'autre.

Pour l'un, le vin des Canaries est agréable, pourl'autre, il ne l'est pas.

En ce qui concerne l'agréable, chacun doit tolérer que le goût d'autrui puisse différer dusien.

De ce point de vue, les expressions courantes « A chacun son goût », « Des goûts et des couleurs on ne discute pas », sont tout à fait justifiées. 2.

Le second moment du texte se rapporte au jugement « C'est beau.

». »

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