LA MÉTAPHYSIQUE (cours de philo)
Publié le 19/11/2011
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On illustrera dans ce chapitre les difficultés d'une telle entreprise, en
discutant de quelques problèmes métaphysiques, puis en exposant les
principaux systèmes métaphysiques.
Enfin, on commencera
à traiter le
problème de
la va~dité des recherches métaphysiques.
Mais cela soulève
des questions fondamentales que nous ne traiterons complètement qu'en
théorie de
la Connaissance.
Aussi, le présent chapitre doit surtout être
considéré comme destiné à éveiller
le lecteur aux principales difficultés
de
la pensée humaine, mais on ne résoud pas ici ces difficultés.
De ce
fait,
le lecteur ne doit pas prendre trop au sérieux les thèses souvent
contradictoires
~es métaphysiciens, il lui suffrra de s'habituer aux mouve
ments de la pensée que ces thèses peuvent engendrer.
QUELQUES QUESTIONS METAPHYSIQUES
Avant d'examiner les systèmes métaphysiques et leur critique, nous
allons d'abord nous exercer en métaphysique, et;en philosophie, en discu
tant quelques questions qui préoccupèrent beaucoup les métaphysiciens
de l'Antiquité, puis
ceux d'époques ph1s récentes.
La plupart de ces ques
tions sont maintenant entièrement comprises par les spécialistes, mais
elles embarrassent les profanes.
L'utilité de leur examen dépasse donc
l'intérêt d'introduire des mots et des idées utilisées dans la suite.
La permanence et le changement, ou les folies de la raison débutante
Un des premiers problèmes métaphysiques fut la contradiction entre
permanence
et changement.
Le plus ancien philosophe connu, *Thalès,
se demandait comment il se fait qu'on voit le monde changer, mais dans
des conditions apparemment constantes.
Alors, on voulut concilier ces
*changements
qu'on constatait, et cette continuité qu'on sentait.
Pour
cela, on proposa de décrire le monde au moyen d'éléments stables et
constartts, les «éléments», qui seraient la réalité permanente, tandis que
l'on verrait les changements: ainsi, on ne verrait d'une rivière que les chan
gements continuels de
sa surface, mais ce serait toujours de l'eau.
Cependant, ce compromis ne résistait pas bien aux objections logiques
sur l'incompatibilité de ce changement et de cette permanence:
Si tout
variait, il ne pouvait rien y avoir de permanent; s'il y avait des éléments
constants, ils ne pouvaient varier et expliquer la réalité changeante.
Heraclite et le changement.
Un des premiers philosophes grecs, *Héra
clite, fut
le champion du changement: «Tout s'altère et tout change».
On ne se baigne jamais deux fois dans la même rivière, car elle change.
La seule permanence n'est pas dans les faits, mais dans le principe
du.
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