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LA PORTÉE RÉELLE DE LA SCIENCE

Publié le 26/03/2015

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Commentaire

— L'introduction pose très bien le problème. On remarquera la manière dont elle est conçue : on indique d'abord deux points de vue distincts sur la science (vue de l'extérieur, la science semble définitive et certaine, surtout lorsqu'on la

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confronte avec d'autres formes de représentation, comme la métaphysique; saisie dans son dynamisme interne, elle semble au contraire appeler des remaniements constants). Le sujet est alors inscrit dans le problème que fait naître la confrontation de ces deux points de vue : quelle est la nature exacte des « réponses « fournies par la science?

La science peut-elle fournir à l'homme des reponse: dé­finitives ?

« attendant d'autres théories? Pour comprendre ce problème, il faut d'abord étudier le point de vue posi­ tiviste puis noter ce qui l'infirme, ce qui justifie les thèses actuelles : on pourra alors conclure en définis- zo sant la véritable fin de la science.

La foi en la science a tout d'abord commencé au xvne siècle, par le rejet de l'empirisme traditionnel.

Copernic, en remettant en cause les idées de son époque, fondées sur une vague expérience, a montré z.5 le premier la nécessité de la démonstration, de la rigueur scientifique.

A l'époque du Cartésianisme, du règne de la raison, ces idées vont prendre toute leur valeur.

Pour que les sciences progressent il faut inter­ roger la nature, la forcer à répondre dans des termes 30 précis aux expérimentations élaborées avec rigueur.

La justesse des résultats sera garantie par l'utilisation de l'outil mathématique.

On va passer du stade infan­ tile de l'observation à celui, scientifique, de l'expé­ rience.

Il faut, comme le souligne Spinoza, dépasser les 3 5 connaissances du premier et du second genre, pro­ duits d'une vague expérience, à celles du troisième genre, soumises à la raison en se faisant « une idée claire et distincte » des phénomènes.

C'est ce qui va donner son crédit à toute découverte, à toute loi s'en 40 dégageant.

La valeur des découvertes repose cependant sur l'affirmation du déterminisme.

Il faut supposer comme certaine l'existence de lois naturelles, immuables, uni­ verselles qui régissent l'univers.

La nature devient 45 alors quantifiable et justifie toute recherche scienti­ fique.

L'homme de science est celui qui va tenter de démasquer ces mécanismes éternels de déchiffrer le monde.

C'est l'idée de Descartes lorsqu'il appelle « machines » les animaux, donnant ainsi une justifica- 5 o tion à la théorie fixiste.

Et Newton, découvrant la loi de l'attraction universelle, pense avoir découvert l'un de ces déterminismes immuables.

Le domaine de la science se précise alors: c'est l'explication par la cause, par opposition à l'explication finaliste qui appartient 5 5 à la métaphysique.

Ces deux idées fondamentales semblent donc bien - 75 -. »

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