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l'art explication de texte Bergson

Publié le 20/01/2013

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bergson
La philosophie n'est pas l'art, mais elle a avec l'art de profondes affinités. Qu’est-ce que l’artiste ? C’est un homme qui voit mieux que les autres, car il regarde la réalité nue et sans voiles. Voir avec des yeux de peintre, c’est voir mieux que le commun des mortels. Lorsque nous regardons un objet, d’habitude, nous ne le voyons pas ; parce que ce que nous voyons, ce sont des conventions interposées entre l’objet et nous ; ce que nous voyons, ce sont des signes conventionnels qui nous permettent de reconnaître l’objet et de le distinguer pratiquement d’un autre, pour la commodité de la vie. Mais celui qui mettra le feu à toutes ces conventions, celui qui méprisera l’usage pratique et les commodités de la vie et s’efforcera de voir directement la réalité même, sans rien interposer entre elle et lui, celui-là sera un artiste. Mais ce sera aussi un philosophe, avec cette différence que la philosophie s'adresse moins aux objets extérieurs qu'à la vie intérieure de l'âme ! Bergson Le texte que nous allons étudier est un propos sur l'art écrit par Bergson. Ce dernier problématise une interrogation récurrente dans l'histoire de l'art en se demandant ce qu'est un artiste, comment doit-on le définir ? Comment distinguer l'artiste de celui qui ne l'est pas ? Par ailleurs, Bergson vient à nous interroger sur l'art lui-même en nous faisant nous demander à quoi il sert. Pour répondre à cela, Bergson nous expose distinctement sa thèse : pour lui, l'artiste est celui qui voit au-delà des choses, il perçoit la réalité mise à nue. Ainsi pour Bergson, l'art est donc l'expression du réel et l'artiste celui qui transmet le réel aux autres hommes. Bergson attribue donc un certain pouvoir à l'artiste, une supériorité certaine qui le place au-dessus des hommes. Afin d'exprimer cela Bergson nous offre un raisonnement en quatre temps. Tout d'abord, il introduit son texte en mettant en relation l'art et la philosophie avant de problématiser ses interrogations tout en nous offrant aussitôt sa thèse, il n'attend pas pour prendre position. Par la suite, il développe sa thèse en prenant en exemple le regard que le « commun des mortels « porte sur les objets nous offrant ainsi une opposition très nette entre le regard de l'artiste ...
bergson

« temps il revient sur le regard de l'artiste et sur le rôle que celui-ci doit remplir : il voit le réel, il peut donc le transmettre.

Pour conclure, Bergson inclut le philosophe dans sa thèse en mettant ce dernier sur un pied d'égalité avec l'artiste. Ainsi, Bergson parvient à nous apporter une vision nouvelle de l'artiste et s'oppose ainsi aux idées souvent soutenues : l'art ne sert à rien ! Ici, Bergson remet donc l'art, mais avant tout l'artiste, au centre de sa philosophie avec laquelle il soutient d'ailleurs que l'art possède des affinités qui les rapprochent.

Afin de glorifier de nouveau l'artiste et de lui offrir une place nouvelle dans le monde Bergson parvient à placer ce dernier au-dessus des autres.

Effectivement, l'artiste est « un homme qui voit mieux que les autres ».

En usant du terme « mieux », Bergson confère une place nouvelle à l'artiste, dés l'introduction il parvient à mettre ce dernier sur un piédestal en lui donnant le pouvoir de voir la « réalité nue ».

L'artiste apparaît donc ici comme clairvoyant, il ne se laisse pas aveugler par des artifices et voit ce que les autres ne voient pas.

Ainsi, Bergson s'oppose à l'idée même que Platon se faisait de l'artiste.

En effet, pour lui, l'artiste est un menteur, un trompeur qui éloigne de la réalité en propageant l'illusion.

Pour Platon, l'artiste se contente d'offrir le reflet du monde l'entourant.

L'artiste n'est donc le messager de rien, aussi est-ce pour cela que dans sa description de la société idéale il désirait bannir les artistes.

Mais si Platon offrait une vision péjorative de l'artiste il en est tout autrement pour Bergson qui soutient d'ailleurs que regarder le monde avec les yeux d'un artiste c'est « voir mieux que le commun des mortels ». Ici la distinction est donc clairement marquée.

Il y a l'artiste et puis il y a les autres, il y a celui qui voit et celui qui voit « mieux ».

Ainsi, Bergson confère un pouvoir à l'artiste et son terme « commun des mortels » peut nous permettre de penser qu'il désire offrir à l'artiste le rôle de Dieu et nous pouvons saisir un certain mépris de la part de Bergson envers les autres.

Ainsi, si l'artiste possède le pouvoir de voir la réalité, il est aussi celui qui la transmet par le biais de ses oeuvres.

Son rôle en devient d'autant plus important puisqu'en voyant ce que les autres ne voient pas l'artiste peut nous apporter la connaissance, le savoir et peut-être une ouverture sur la vérité.

De plus, ici, l'artiste apparaît comme être sensible, qui perçoit et transmet les choses à autrui.

Nous pourrions ainsi penser à Rimbaud.

Ce dernier mettait des mots là où les autres se taisent, il usait d'un autre langage et le transmettait d'une manière novatrice en parlant au coeur et. »

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