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Mieux vaut se perdre dans la passion qu'avoir perdu toute passion ?

Publié le 04/08/2004

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La question de savoir qu'elles sont les inclinations bonnes, rationnelles, et quelle est leur subordination, se transforme en l'exposé des rapports que produit l'esprit en se développant lui-même comme esprit objectif. Développement où le contenu de l'ipso-détermination [Cette expression spécifie que l'esprit se réalise et se détermine lui-même selon des lois rationnelles] perd sa contingence ou son arbitraire. Le traité des tendances, des inclinations et des passions selon leur véritable teneur est donc essentiellement la doctrine des devoirs dans l'ordre du droit, de la morale et des bonnes moeurs. « HEGEL.      Hegel met ici en évidence la contradiction apparemment inhérente aux passions : elles semblent à la fois provenir de l'individu lui-même qui vise ses intérêts particuliers, et obéir à un ordre rationnel et général, extérieur à l'individu et même contraire à ses intérêts. Un tel paradoxe soulève la question de la liberté ou de la détermination de nos comportements. Ce problème, ici posé, est également examiné sous l'angle du sens de l'Histoire.     Auparavant, Hegel écarte toute approche purement moralisante des passions (en termes de bien ou de mal), mais en dégage la fonction éminemment positive. Il reprend à cet effet la formule d'Helvétius : « Rien de grand... «.

« On retient une fois encore que la passion correspond à une forme de l'activité, qu'elle contraint donc à sortir de saréserve et nécessite un engagement.

« J'appelle ici passions toutes les émotions que l'âme ressent naturellement àl'occasion des mouvements extraordinaires des esprits animaux.

» Malebranche, De la recherche de la vérité , 1674- 1675. Le sujet est donc dépassé par cette impulsion, mais elle le pousse quelquefois très loin dans la découverte, lesavoir, les acquisitions.

Troisième partie : Se perdre ou se trouver « Les passions sont toutes bonnes de leur nature et nous n'avons rien àéviter que leurs mauvais usages ou leurs excès.

» Descartes, Les Passions de l'âme , 1649. La question que soulève Descartes ne passe donc plus par une appréciationnégative ou positive mais participe de la notion de mesure.

Ce qui l'emportedans ce jugement est d'éviter l'excès qui seul est préjudiciable. « Quoi qu'en disent les moralistes, l'entendement humain doit beaucoup auxpassions, qui, d'un commun aveu, lui doivent beaucoup aussi.

C'est par leuractivité que notre raison se perfectionne; nous ne cherchons à connaître queparce que nous désirons de jouir.

» Rousseau, Sur l'origine de l'inégalité , 1755.

Les passions sont donc à l'origine de nombreux progrès et leurcondamnation unilatérale est mensongère. Conclusion : « Tout homme qui se réfugie derrière l'excuse de ses passions, tout hommequi invente un déterminisme est un homme de mauvaise foi.

» Sartre,L'existentialisme est un humanisme , 1946.

En dernière instance il convient de mettre un terme à l'idée facile de perte liée à la passion : en effet, la passion peut faire l'objet d'une plus grande connaissance que le sujet ne leprétend.

Donc, la passion est motrice, créatrice, elle n'est pas un emportement dénué de sens.. »

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