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Pascal a dit : « Ceux à qui Dieu a donné la religion par sentiment du coeur sont bien heureux et bien légitimement persuadés. Mais ceux qui ne l'ont pas, nous ne pouvons la leur donner que par raisonnement en attendant que Dieu la leur donne par sentiment du coeur. » Vous montrerez comment Pascal a suivi ce dessein dans les Pensées.

Publié le 14/04/2009

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Cette dissertation est de même nature que la précédente. Il s'agit de comparer cette phrase, conçue comme une sorte de programme, avec ce que nous trouvons dans les Pensées. D'autre part, bien qu'on vous dise de « montrer comment « et non pas « dans quelle mesure «, il est évident qu'on ne vous défend pas d'indiquer, plus ou moins longuement, pourquoi et comment Pascal avait dessein, dans son œuvre, de ne pas faire appel au seul raisonnement.  Le raisonnement est employé contre les libertins. Il apparaît et dans les Pensées et dans l'Entretien avec Monsieur de Sacy. Les principaux points en sont : grandeur et misère de l'homme.

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« Le coeur, le pari Pour Pascal, le dépassement du vide et de l'horreur d'une condition humaine profondément absurde et irrationnelle,n'est possible que dans la foi en la religion chrétienne : l'homme peut alors espérer atteindre la félicité.

« Misère del'homme sans Dieu, félicité de l'homme avec Dieu » (Pensée 60, in Pensées et opuscules, Hachette, p.

32).

Qu'est la foi chez Pascal ? Une révélation immédiate et intérieure de Dieu, obtenue grâce au coeur, spontanéité connaissanteet intuitive, participant à l'affectivité, vraie force agissante liée au sentiment et saisissant Dieu sans intermédiaires.Le coeur, c'est-à-dire l'intuition peut, seul, accéder aux vérités premières, et la raison, connaissance discursiveallant à l'universel, doit prendre appui sur lui. Refusant ainsi toute démonstration de l'existence de Dieu, Pascal doit s'efforcer de convaincre l'incrédule dedépasser le divertissement par un tout autre chemin.

Il lui propose le célèbre argument du pari, argument tendant àmontrer aux incroyants qu'en pariant pour l'existence de Dieu ils n'ont rien à perdre, mais tout à gagner.

Si l'ongagne, on gagne tout (la félicité éternelle).

Si l'on perd, on ne perd rien (une existence misérable, finie et précaire).L'homme a, raisonnablement, tout intérêt à parier pour l'existence de Dieu et la religion chrétienne. « Votre raison n'est pas plus blessée, en choisissant l'un que l'autre, puisqu'il vous faut nécessairement choisir.

Voilàun point vidé.

Mais votre béatitude ? Pesons le gain et la perte, en prenant croix que Dieu est.

Estimons ces deuxcas : si vous gagnez, vous gagnez tout ; si vous perdez, vous ne perdez rien.

Gagez donc qu'il est, sans hésiter »(Pascal, Pensées et Opuscules, Hachette, p.

437).. »

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