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Si l'on veut penser par soi-même, faut-il craindre toute influence ?

Publié le 02/10/2004

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Descartes, dans le Discours de la méthode, prend le parti de rejeter tout ce qu'on lui avait enseigné, ainsi que tout ce qui pouvait faire l'objet de la plus petite incertitude. Il faut d'abord prendre la mesure des erreurs du passé, des erreurs enracinées en soi-même. En clair, il faut remettre en cause le pseudo savoir dont on a hérité et commencer par le doute :« Je déracinais cependant de mon esprit toutes les erreurs qui avaient pu s'y glisser auparavant. Non que j'imitasse en cela les sceptiques, qui ne doutent que pour douter ; car, au contraire, tout mon dessein ne tendait qu'à m'assurer, et à rejeter la terre mouvante & le sable, pour trouver le roc & l'argile. « (« Discours de la méthode «, 3ième partie).Il pouvait ainsi entreprendre la construction de sa propre réflexion en étant sûr de ne plus subir l'influence de connaissances mal assurées. Le doute est, pour Descartes, la condition de possibilité même d'un accès à la vérité. Et l'on sait, qu'au bout de ce doute méthodique et hyperbolique, sortira la certitude de l'existence d'un sujet à la première personne du singulier ("Je pense donc je suis"). Penser par soi-même, c'est aussi se connaîtreIl ne s'agit pas pour Socrate de se livrer à une investigation psychologique, mais d'acquérir la science des valeurs que l'homme porte en lui. Cette science importe essentiellement - bien avant de connaître la nature ou les dieux.

Les influences nuisent à ma liberté de penser. Pour penser par soi-même, il faut douter de tout ce que croit ou pense l'opinion commune. MAIS, ma pensée est le résultat des influences que je reçois de ma famille, de l'école, ..., de la société. Craindre toute influence, c'est s'enferme dans un monde clos.

  • I) Si l'on veut penser par soi-même, il faut craindre toute influence extérieures.

a) L'opinion d'autrui m'empêche de penser librement. b) Penser par soi-même, c'est douter (Descartes). c) Penser par soi-même, c'est aussi de connaître.

  • II) Il n'y a pas à craindre toute influence si l'on veut penser par soi-même.

a) L'homme doit tout à ses semblables. b) Il n'y a pas d' être en soi et pour soi. c) La connaissance de soi passe par la reconnaissance d'autrui.

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« Penser à la première personne, c'est en passer par l'épreuve du doute.Descartes, dans le Discours de la méthode, prend le parti de rejeter tout cequ'on lui avait enseigné, ainsi que tout ce qui pouvait faire l'objet de la pluspetite incertitude.

Il faut d'abord prendre la mesure des erreurs du passé, deserreurs enracinées en soi-même.

En clair, il faut remettre en cause le pseudosavoir dont on a hérité et commencer par le doute :« Je déracinais cependant de mon esprit toutes les erreurs qui avaient pu s'yglisser auparavant.

Non que j'imitasse en cela les sceptiques, qui ne doutentque pour douter ; car, au contraire, tout mon dessein ne tendait qu'àm'assurer, et à rejeter la terre mouvante & le sable, pour trouver le roc &l'argile.

» (« Discours de la méthode », 3ième partie).Il pouvait ainsi entreprendre la construction de sa propre réflexion en étantsûr de ne plus subir l'influence de connaissances mal assurées.

Le doute est,pour Descartes, la condition de possibilité même d'un accès à la vérité.

Et l'onsait, qu'au bout de ce doute méthodique et hyperbolique, sortira la certitudede l'existence d'un sujet à la première personne du singulier ("Je pense doncje suis"). Penser par soi-même, c'est aussi se connaîtreIl ne s'agit pas pour Socrate de se livrer à une investigation psychologique,mais d'acquérir la science des valeurs que l'homme porte en lui.

Cette scienceimporte essentiellement — bien avant de connaître la nature ou les dieux.Comment conduire sa vie pour être heureux ; voilà la question qui hante tous les hommes.

L'opinion, confortée encela par les sophistes, identifie le bonheur à la jouissance, au pouvoir, à la fortune, à la beauté.

Sans doute toutcela n'est-il pas négligeable, mais ce sont là des biens équivoques qui peuvent nous être utiles, ou nous nuire selonles circonstances, l'usage qui en est fait.

Pour qu'ils deviennent utiles, il faut que nous sachions nous en servir et sil'homme agit toujours en vue de son bien propre, il peut se tromper sur sa définition.

Si nul n'est méchantvolontairement, c'est d'abord parce que nul ne veut consciemment se nuire à lui-même et donc ce n'est que paraccident que la conduite qu'il adopte peut éventuellement s'avérer mauvaise.

Par accident, non volontairement, ilfaut entendre par là par ignorance : si je ne connais pas la hiérarchie des biens, je serai nécessairementmalheureux.

Par exemple, celui qui consacre son existence à acquérir la richesse, en viendra naturellement à nuire àautrui, donc il s'exposera à la rigueur de la loi ; de plus c'est là un bien qui dépend en large partie du hasard et quipeut échapper à tout instant.

Il est donc inconcevable que sachant tout cela on puisse vouloir agir de la sorte.C'est la science qui détermine l'action, elle ne peut être vaincue par les passions, seulement par l'ignorance.Le primat donné à la science explique les railleries dont Socrate accable aussi bien les institutions, en particulier letirage au sort des magistrats, que l'inspiration qui permettrait à certains de bien agir par une sorte d'illumination.Faisant confiance au savoir et pensant que tous les hommes — fut-ce l'esclave — portent en eux le germe de cesavoir, c'est une vision délibérément optimiste que Socrate offre de l'humanité. L'homme doit tout à ses semblablesC'est à autrui que je dois de pouvoir accéder au langage et de penser.

Si je suis un être doué de parole et depensée, c'est précisément parce d'autres m'ont parlé et m'ont appris à penser.

Je serai à jamais influencé parl'éducation que j'ai reçue, par le milieu social dans lequel je suis né, par mon passé.

L'homme est fait avant que defaire.

Il est vain de prétendre qu'il faut se méfier de toute influence pour penser par soi-même puisque je dois auxautres le fait de pouvoir réfléchir en tant que personne douée de raison.

L'autre n'est-il pas la condition depossibilité même de mon être.

La connaissance de soi ne passe-t-elle pas nécessairement par la reconnaissanced'autrui ?. »

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