Catégorie : Français / Littérature
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Dans son livre Le Deuxième Sexe, S. de Beauvoir écrit : Vous commenterez et discuterez ces réflexions et vous direz quelles mesures pourraient, à votre avis, contribuer davantage à l'indépendance de la femme dans notre société.
Nora découvre qu'elle ne se définit pas par rapport à elle mais par rapport à son mari, c'est la raison pour laquelleelle le quitte. On peut toutefois se demander si l'émancipation de la femme par le travail est la meilleure solution. Mal payée, nerisque-t-elle pas de rester en position de dépendance ? A cela Simone de Beauvoir objecte que le travail, mêmebassement rémunéré, est un début de l'apprentissage de la liberté. Mais ne risque-t-elle pas alors de reconnaîtreindirectement l'exactitude...
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La lecture d'un roman peut-elle permettre une meilleure connaissance du monde et de soi-même ? Fondez votre démonstration sur des exemples précis.
dans Au Bonheur des Dames ou dans Germinal les principaux personnages ne sont pas Octave Mouret ou EtienneLantier, mais le Grand Mazarin, mais la Mine.La connaissance qui résulte de ce type de roman peut être de deux ordres : découverte de secteurs, de milieux oud'un passé jusque là ignorés, elle peut alors se réduire à une forme d'érudition. Cet aspect documentaire ne doit pasêtre négligé. Par le livre, témoin d'une époque ou d'un milieu, le lecteur apprend, mieux que par l'histoire, quelle fut...
- Vous expliquerez et vous apprécierez cette réflexion de Claude Roy sur l'utilité de la littérature : A quoi servent les chefs-d'œuvre ? D'abord à être des chefs-d'œuvre, c'est-à-dire l'expression suprême qu'un homme donne de la joie d'être homme, de l'honneur d'être homme, de l'angoisse d'être homme. Mais enfin, nous ne lisons jamais pour oublier la vie, au contraire pour l'éclairer. Il ne s'agit pas de passer sa vie « le nez dans les livres. Il faut bien relever le nez, et que les liv
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Le cinéaste R. Bresson écrit : Cinéma, radio, télévision, magazines, sont une école d'inattention : on regarde sans voir, on écoute sans entendre. Que pensez-vous de cette affirmation ?
des sons contre la volonté même des spectateurs. Peut aboutir à une forme de conditionnement. Efficacité des images et des sons qui s'imposent instantanément à l'esprit (utilisation des photographies dans lesmagazines). Il devient, dès lors, presque possible d'inverser les termes de la citation : « on voit sans regarder, on entend sansécouter » (combien se. sont surpris à fredonner un air qu'ils n'avaient pas « écouté »). Les deux perspectives peuvent pourtant, d'une certaine façon, se rejoi...
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Pour être utile à celui qui la fait et commander la confiance de celui à qui elle s'adresse, l'annonce publicitaire doit être concise, simple, franche, ne porter jamais aucun masque, marcher toujours droit à son but, la tête haute (...). Tout commentaire, s'il n'est pas nuisible, est au moins superflu; tout éloge, au lieu d'appeler la confiance, provoque l'incrédulité (...). La publicité ainsi comprise se réduit à dire : dans telle rue, à tel numéro, on vend telle chose, à tel prix. Qu
Les journaux de consommateurs ont bien pour objectif l'honnêteté et l'information souhaitées par Girardin, maisl'indication est accompagnée de commentaires (fondés, il est vrai, sur des expériences précises). Deuxième partie : des conceptions différentes. a) La place de la publicité en 1845 - aujourd'hui. — Dans la vie quotidienne, négligeable au XIXe siècle, considérable au XXe siècle. — Dans les entreprises : apparaît au XIXe dans les grands magasins ; touche tous les secteurs aujourd'hu...
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LA POÉSIE EN 1550 (Littéraire)
Non point par eau, par neige, ni par glace Mais par sentir un feu pareil au mien. Mais si les contemporains de Marot ont aimé ce poète léger et souriant, ils ont admiré aussi l'écrivain qui exaltait lavictoire de Cérisoles et traduisait les Psaumes de David. Ronsard peut traiter de haut ces efforts encore gauches,ce sont eux cependant qui l'ont piqué d'émulation. Lui-même l'a reconnu dans le préambule de l'Ode à François deBourbon (1550) : L'hymne qu'après tes combats Marot fit de ta victoire, P...
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L'Ode au Vendômois
général qui dépasse le cas personnel de Ronsard et que les Romantiques reprendront avec éclat dans le Lac deLamartine, la Tristesse d'Olympio de Victor Hugo et Souvenir de Musset. Le plan est d'une grande clarté : la première strophe exprime la tristesse du poète d'être séparé de son pays natalet énumère les appels qu'il va adresser successivement aux rochers, aux bois, aux antres et aux ondes. Chacun deces appels donne lieu à une strophe qui forme un tout. Une strophe de conclusion montre la su...
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RONSARD: LE PÉTRARQUE FRANÇAIS
dans un seul genre : l'inspiration, la manière, le ton varient selon l'inspiratrice et les circonstances. En résumé, onpeut dire que l'influence de Pétrarque est surtout marquée sur les pièces inspirées par Cassandre et Hélène, cellesconsacrées à Marie étant plus libres et plus simples. De même que dans les Odes, l'imitation de Ronsard est valable : parfois, les sonnets italiens fournissent le thème initial, que Ronsard développe avec plus ou moins d'originalité; parfois, le point de dépar...
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INVITATION A AIMER DE RONSARD
13. Tandis que votre âge fleuronne 14. En sa plus verte nouveauté, 15. Cueillez, cueillez votre jeunesse : 16. Comme à cette fleur la vieillesse 17. Fera ternir votre beauté. 18. Célèbre poème de Ronsard qui réactualise la fameuse locution latine d'Horace « Carpe diem » = cueille le jour. « Carpe diem quam minimum credula postero » => « Cueille le jour présent, en te fiant le moins possible au lendemain ». Poème composé de 3 strophes de 6 vers > 3 sizains. 18 octosyllabes. Dans chaqu...
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Automne malade - Guillaume Apollinaire, Alcools.
symbole de cette menace qui « plane » sur l'automne. Derrière le triomphe perce déjà le pourrissement des « fruits mûrs », de « ces fruits qui tombent sans qu'on lescueille ». Ainsi se comprend l'évocation de la maladie. L'automne appelle nécessairement un avenir : l'hiver : « blancheur » de « neige ». Et par là même la mort. Noter lejeu des temps : le premier verbe adressé à l'automne se trouve exprimé au futur. Appelé lui aussi à être dépassé : «quand il aura neigé ». La chute des feuilles...
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Il n'aurait fallu... Aragon, Le roman inachevé
compensé par le démonstratif « ce geste ». — Présence légère : « un grand collier d'air ». Cette légèreté implique que tout l'univers du poète a été transformé : « Ce geste en dormant Léger qui me frôle Un souffle posé Moins une rosée » nuance impalpable qui, dans d'autres poèmes, peut faire naître l'angoisse : « Je te parle et tu me fuis Je te suis et tu t'envoles » (Le Fou d'Eisa). L'image évoquée ici permet de comprendre que l'amour d'Eisa, loin d'enfermer le poète, le confronte à la nature e...
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La maison d'Hélène - René-Guy Cadou, Hélène ou le Règne végétal
Monde protégé mais non fermé sur lui-même. Impression de mouvance créée par l'utilisation des images : mouvement de la vie et non instabilité angoissante. ÉTUDE DU PREMIER THÈME L'accent sera mis sur les comparaisons et les métaphores qui dominent le poème. Passage du règne végétal au règne animal. — « Un arbre vient brouter la vitre ». Le verbe prépare le vers suivant : « des agneaux étendus calmement sur lesmarches » (l'agneau : symbole de la pureté à utiliser dans la deuxième partie b) ains...
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Paul Eluard, Pouvoir tout dire. Monographies
« Des baisers ils font des hommes » Eluard souligne ainsi la continuité dans la création. Mais si l'action de l'homme peut être un prolongement de ce qui lui est donné, elle constitue bien souvent unrenversement de l'ordre des choses. Il ne s'agit plus de faire mais de « changer ». Le vieux rêve alchimique de latransmutation des métaux trouve un équivalent dans le passage d'un élément « l'eau » à un autre « la lumière » ;mais ici rien de magique, c'est l'action pure des hommes, de tous les...
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Nathanaël, je te parlerai des attentes. André Gide, Les Nourritures terrestres.
Ainsi la nature devient-elle symbolique de toute une émotion de vie, de tout un art de vivre. b) Eau/feu L'eau, objet du désir terrestre, devient le symbole du désir humain. Le « soleil », « l'éclat du jour », « la sécheresse » : caractéristiques de la volonté de Gide de vivre « en pleinelumière » dans une totale affirmation de soi. Mais aussi exprime la passion (active), l'exacerbation de la nature qui correspond à la souffrance de l'homme. D'où «l'appréhension », « intolérables », « tout se pâ...
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Jean Giono, Jean le Bleu
DEVOIR RÉDIGÉ Jean Giono, né à Manosque, apprend très tôt, sous l'influence paternelle, à aimer la vie des montagnes provençales. Dans son œuvre, plus que la haine de l'industrialisation et du modernisme, éclate son amour pour la nature, lapaysannerie et les petits artisans qu'il connaît bien puisque son père était cordonnier. Tous ses romans débordentd'une prose lyrique qui exprime l'attachement violent aux forces cosmiques. Jean le Bleu, tout empreint de souvenirs d'enfance, évoque l'orig...
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Victor Hugo, Les Contemplations, Livre IV.
Je fixais mes regards sur cette chose horrible. » L'adjectif « terrible » doit être pris ici au sens le plus fort de : qui cause la terreur. Le rejet le met nettement en valeur. Ainsi Hugo est-il, à ce moment, un homme effrayant parcequ'en lutte contre la fatalité. Cette opposition se dirige tout d'abord contre Dieu mais elle reste nuancée. Certes c'est Dieu qui « prit votre chèreespérance » mais le reproche est formulé comme une interrogation : « Est-ce que Dieu permet de ces malheurs sans...
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François Mauriac, Commencements d'une vie
— Olfactives : « parfum de bruyère brûlée, de sable tiède et de résine — odeur délicieuse de ce pays couvert decendres ». Alliance des odeurs de la lande et des marécages (« s'unissait »). — Visuelles : « ciel d'airain que parfois ternissait le voile de soufre des incendies». Contraste. Correspond à l'été. «Trouble azur du mois d'octobre ». — Contact sensible : succession de la chaleur et de la fraîcheur : « Aussi brûlant qu'ait été l'après-midi... unefraîcheur dangereuse » (disparité des ryth...
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Zola, Germinal : (Etienne passe faire ses adieux aux camarades avant leur travail. En chemin, il évoque les événements qui se sont déroulés depuis sont arrivée.)
A cette vision presque indifférente d'Étienne se substituent des sensations qui se manifestent suivant uneperspective verticale : sous la terre, la terre, le ciel. Dans le deuxième paragraphe : multiplication des sensations : les sons interviennent à plusieurs reprises («entendaient », « rauques », « voix chuchotantes »). L'imagination prend le relais : « N'est-ce pas la Maheude... ilcroyait en reconnaître d'autres ». Dans la première perspective Etienne était très présent, encadrant le...
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Paysage en Lincolnshire - Verlaine, Sagesse.
Après la Bonne Chanson (1870) qui est surtout une évocation par Verlaine de son amour pour Mathilde Mauté deFleurville et de ses fiançailles avec elle, paraît ce qui est sans doute le plus beau recueil de Verlaine : Romancessans paroles (1873). Entretemps a eu lieu un événement capital dans la vie du poète : l'amitié orageuse avecRimbaud, dont ces poèmes se font parfois l'écho. Nous recommandons très vivement aussi la lecture de ce courtchef-d'œuvre (30 pages). On le trouve aisément da...
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Marcel Proust, A la Recherche du Temps perdu. Dans un commentaire composé que vous organiserez à votre gré, vous pourrez, en particulier, montrer comment Proust renouvelle le genre descriptif en transformant une flânerie de touriste en une féerie ininterrompue.
les événements et les personnages y sont presque toujours transposés et non pas simplement racontés ) que duRoman autobiographique (mais il n'y a pas à proprement parler d'intrigue romanesque, ni de fil directeur autre quecelui des expériences successives du narrateur). L'ouvrage entier se subdivise en sept épisodes : Du côté de chez Swann, A l'ombre des Jeunes filles en fleurs, Lecôté de Guermantes, Sodome et Gomorrhe, La Prisonnière, La Fugitive et enfin Le Temps retrouvé. Dans le premiervolum...