Catégorie : Français / Littérature
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Tous les Matins du Monde de Pascal Quignard : En un développement articulé et illustré d'exemples, décrivez la relation de Mr de Ste Colombe et Marin Marais
Deuxième partie : Une complicité progressive 1. La visite chez le peintre BauginLa première péripétie qui permet d'entrevoir cette complicité est l'invitation de Ste Colombe à Marin Marais del'accompagner chercher une toile chez le peintre Baugin. Il s'agit de la seule scène où les deux hommes ontl'occasion de passer un moment seuls et hors du contexte du cours de viole. Ils partagent ainsi un moment decomplicité sur le chemin qui mène à St Germain-L'Auxerrois : "Vous en...
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Principales oeuvres de Beaumarchais
Séville : Figaro doit épouser Suzanne, qui est au service de la comtesse Almaviva, la Rosine épousée par le comteAlmaviva à la fin du Barbier. Mais ce dernier, " las de courtiser les beautés des environs, […] veut rentrer auchâteau, mais non pas chez sa femme "… Il a des vues sur la fiancée de Figaro. Ce dernier va devoir se démenerpour faire échouer les projets du comte, et échapper aux assiduités de Marceline, qui veut le contraindre aumariage, avec l'aide de Bartholo, qui n'a...
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CINNA DE CORNEILLE: LA SOUMISSION AUX CENSEURS DU CID
• Il a transgressé les règles en présentant un drame en tableaux et en s'accordant de multiples libertés. • Il a violé la vraisemblance. • Il a manqué de tout souci moral. C'est ainsi qu'il est « scandaleux » « que ce soit l'amour qui finisse par triompher». Chimène « ne devait point se relâcher dans la vengeance de la mort de son père... En ceci il faut avouer que sesmœurs sont scandaleuses, si elles ne sont dépravées... Au moins ne peut-on nier qu'elle ne soit, contre labienséance de...
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CINNA DE CORNEILLE : LA SOUMISSION A L'ACTUALITÉ POLITIQUE
attaquèrent des collecteurs d'impôts, les agents du fisc, brûlèrent des maisons et des bureaux de perception,volèrent, tuèrent. Il semble qu'à Rouen, le Parlement et la Cour des Aides, représentant l'esprit d'indépendance desbourgeois, aient manifesté un certain mauvais vouloir envers les arrêts du Conseil du roi puis laissé faire, au moinsau début, les rebelles. Quand, des violences contre les commis aux gabelles les émeutiers passèrent au pillage et à la révolte ouvertecontre le pouv...
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CINNA DE CORNEILLE : LA SOUMISSION À L'HISTOIRE
Dès le premier acte, l'auteur nous a présenté dans une harangue enflammée de Cinna, un ample tableau, grandioseet sombre, des horreurs de la guerre civile, meurtres et délations, aux temps du triumvirat. Maintenant Marc-Antoineest tué, Lépide exclu, Octave a pris tout le pouvoir en ses mains, est devenu Auguste. Mais c'est un empereur quitraîne derrière lui les rancœurs, les haines et le regret des libertés républicaines, ce qui explique que les complotssuccèdent aux complots. Nous sommes au te...
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CINNA DE CORNEILLE: LA SOUMISSION AU ROI ET LA POLITIQUE
Ce qui n'est sans doute pas une source d'inspiration de Corneille mais qui est caractéristique de l'état d'esprit dutemps, c'est, dans la Première centurie des questions traitées en 1634 dans les conférences du Bureau d'adresses,établies par l'initiative de Renaudot, une discussion sur ce sujet : « Qui est le plus nécessaire à un État, larécompense ou la peine?» La conclusion est que toutes deux sont indispensables. Un interlocuteur déclare : « S'il ya un lieu où la liberté doive gagne...
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CINNA DE CORNEILLE: LA SOUMISSION AU ROMANESQUE
Ce qui ne l'empêche pas de montrer principalement dans des personnages de femmes, comme Médée et Emilie, cettefureur, cette frénésie sanguinaire, obstinée, d'une extraordinaire puissance. Cf. v. 1633 : Que la vengeance est douce à l'esprit d'une femme. Allumée par les tendresses du sang, par le devoir que commande la piété filiale chez Emilie, par la jalousie amoureusechez Maxime, par l'intérêt de l'État chez Auguste, elle reste, comme l'idée du suicide, à l'état d'obsession etd'élément...
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Vous développerez librement, en vous appuyant sur des exemples précis, tirés de vos lectures ou de votre expérience artistique, les réflexions que vous suggèrent ces remarques d'André Gide : « C'est un travers de notre époque de surcoter l'originalité. Il n'est pas un des grands auteurs du XVIIe siècle qui n'ait été (et ne se soit donné pour) un imitateur. Mais de nos jours, ce que l'on estime avant tout, ce sont, en musique, peinture ou littérature, des points de départ, dussent-ils n
du passé : « les chefs-d'œuvre du passé sont bons pour le passé : ils ne sont pas bons pour nous » écrit-ilfroidement dans le Théâtre et son double. Pourtant, cette évolution ne va pas sans réticences : le public n'est pas Je seul à bouder un art qui cherche aupremier chef à le déranger dans ses habitudes formelles et à l'agresser par une recherche perpétuelle de sentiersnouveaux ou peu frayés. Bien des écrivains attachés à la tradition contemplent d'un œil inquiet et critique cettemutati...
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« La vérité psychologique est le propre de l'observateur et du penseur : la vérité conventionnelle celui de l'homme de théâtre. Le théâtre est un art essentiellement de convention : il obéit à des lois particulières, toutes différentes de celles des autres genres littéraires. » A l'aide d'exemples précis choisis dans les pièces que vous connaissez, vous commenterez et discuterez au besoin ce jugement rapporté par Henry de Montherlant dans Notes sur mon théâtre.
paradoxales : « La vérité psychologique est le propre de l'observateur et du penseur : la vérité conventionnelle celuide l'homme de théâtre. » Le théâtre est un art essentiellement de convention : il obéit à des lois particulières, toutes différentes de cellesdes autres genres littéraires. Faut-il vraiment voir dans ce recours obligé à la convention une spécificité du genrethéâtral, ou ne peut-on penser qu'en écrivant ces lignes Montherlant précise plutôt l'image qu'il se fait de sonpropre...
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Lettre a monsieur bagieu - A Berlin, le 19 décembre 1752. Voltaire, Correspondance
La conclusion insiste sur la fidélité de Voltaire à lui-même manifestée dans cette lettre. Notre philosophe a toujoursmis au premier plan des qualités celles qui rendent supportable la vie en société, en particulier la politesse; mais ilest aussi quelqu'un qui s'est battu toute sa vie pour pouvoir dire franchement ce qu'il croyait vrai. Il concilie cesdeux exigences ici, en grande partie grâce à son talent d'écrivain. La conclusion élargit aussi quelque peu laquestion en suggérant que Vol...
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PANORAMA DE LA COMÉDIE EN FRANCE - HISTOIRE DE LA COMEDIE FRANCAISE
d'un heurt entre les mœurs de la société et le caractère d'un individu. Les grands ridicules de Molière sont ceux qui,pour satisfaire une manie, entrent en guerre avec le monde et finissent assez souvent par rompre avec lui :Arnolphe, Alceste, l'Avare, Argan. Bref, comme la bouffonnerie, les mœurs sont de plus en plus un moyen de fairevaloir les caractères. La comédie de Molière utilise donc essentiellement le ridicule qui s'attache aux sentimentshumains. C'est ainsi que l'action es...
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THÈMES DE DISCUSSION OU DE DISSERTATION SUR CINNA DE CORNEILLE
20 • HÉROÏSME (et générosité) / 151 20. Je suis maître de moi comme de [l'univers Pierre Corneille ► Cinna, de Pierre Corneille (1606-1684), d'où provient cette phrase, est une tragédie à sujet romain qui finit bien. Le sujet en est la clémence d'Auguste (sous-titre de la pièce) qui, s'appliquant aux conjurés (Cinna, Emilie, Maxime), provoque un revirement de la situation et convertit ceux-ci à la cause impériale. Composée en 1641 et jouée...
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L'ART DE CORNEILLE DANS CINNA
Cf. dans tout son monologue, surtout v. 27 à 40 : L'issue en est douteuse et le péril certain... (v. 27) Te perdre en me vengeant, ce n'est pas me venger (v. 36). On a de ce type une série de vers dits « cornéliens », c'est-à-dire concis, précis et fermes. Pas de redondances,pas de fausse rhétorique, mais à la fois de l'éclat et une exaltation robuste, que la passion dont est enflamméeEmilie suffit à rendre naturels. Antithèses. Les antithèses quelquefois appuyées et précieuses, toujours fortes,...
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le réalisme
Satisfaits et insatisfaits accordent désormais à ces réalités une attention accrue. Le climat intellectuel Chez les penseurs, le recul du romantisme est sensible. Aux utopies des socialistes du début du siècle succède !~analyse plus mordante de Prou dhon (1809-1865). Sainte-Beuve (1804-1869), qui s'était d'abord mêlé au mouvement roman tique, se présentant tour à tour sous les traits du poète timide Joseph Delorme et d'Amaury, voluptueux rep...
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Explication du dénouement de La Jeune Parque de Valéry
brûle... Vers 14 : Les derniers vers expriment la toute-puissance de la Nature et l'offrande de la jeune fille. C'est un hymnepaïen au soleil personnifié, mais ce don et ce chant ne sont plus inconscients : le Soleil, qui symbolise la vieradieuse, et qui est à l'origine du délice de naître a besoin du cœur de la Parque pour se connaître : l'être humain atoujours recours à un miroir pour se connaître, mais ce miroir lui-même ne joue son rôle que par la pensée. Le thèmedu sacrifice se pré...
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L'indifférenciation sexuelle dans le Conte de Floire et Blanchefleur
sarrasin permet l'application d'un art pacifique qui élude la différence sexuelle. En d'autres termes, en ne partant pasdu postulat qu'un sexe est davantage enclin à l'érudition, là où l'autre serait plus disposé à l'apprentissage ducombat, une équité parfaite, un équilibre est établi entre le masculin et le féminin. En outre, leur ressemblance estencouragée par leur développement commun : ils sont nourris, élevés et couchés ensemble. Les deux êtres semblentne former plus qu'une seule et...
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NATURE DE L'INSPIRATION COMIQUE
ira le bruit de mon trépas, Dites -moi, mon honneur, en serez-vous plus gras ? L'inspiration comique peut aller encore plus loin, et, pour achever de nous détendre, elle cherche à ridiculiser lehéros lui-même, précisément parce qu'il veut être un héros, plus qu'un homme, presque un dieu. Picrochole veutêtre un nouvel Alexandre et n'est qu'un fou; Orgon veut être un saint et se fait voler par Tartuffe; Don Quichottecherche des géants et ne rencontre que des moulins. Le comique est alors infus d...
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LES ÉLÉMENTS DU COMIQUE
• un comique d'intrigue : quand l'ingéniosité de l'auteur enchaîne à travers la pièce des méprises, des rencontres,des reconnaissances, amusantes souvent en raison même de leur invraisemblance (dans L'Ecole des Femmes parexemple, Horace apprend seulement au dernier acte qu'Arnolphe ne fait qu'un avec Monsieur de la Souche); • un comique de caractère : quand la drôlerie est inhérente au personnage lui-même, à ses goûts, à ses manies,c'est le cas des grandes créations comiques : le Soldat fanfaron...
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L'ENSEIGNEMENT DE LA COMÉDIE
gourmandise, ni pitié, mais seulement un monstrueux besoin d'acquérir. Le devoir, dans ces conditions, est dedévelopper également toutes les tendances, pour qu'aucune ne l'emporte sur les autres, de maintenir entre ellesl'équilibre. Ces morales de l'équilibre ne sont jamais que des variétés de l'humanisme; la vertu alors n'est pas le butde l'existence, mais seulement un moyen de vivre mieux. Le but de la vie, ici, c'est de vivre. La comédie enseigne résolument la morale de l'équilibre, et...
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LA FORME DRAMATIQUE DE LA COMEDIE
où les bourgeois méprisaient les paysans. Aujourd'hui, c'est insoutenable : on a écrit des vaudevilles qui mettent enscène des souverains ; et, par ailleurs, nombre de romans, en somme tragiques, qui se déroulent dans des milieuxbourgeois (Mauriac). Cette différence ne tient pas davantage à l'époque : on peut faire des comédies bouffes avecdes sujets antiques {La belle Hélène ou Phiphi). Cette différence, enfin, ne tient pas au caractère des personnages;Sosie est peureux, mais Néron l'est auss...