Catégorie : Français / Littérature
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Voir une pièce de théâtre dans deux mises en scène différentes, est-ce voir la même pièce deux fois, ou est-ce voir deux pièces différentes ?
· Ainsi le metteur en scène se doit respecter l'intrigue, et plus précisément, les didascalies proposées parl'auteur. 2) Les didascalies · Doit également respecter les didascalies puisqu'elles sont destinées à la mise en scène. · Le mot vient du grec, « didasko », qui signifie enseigner : le dramaturge enseigne au metteur en scène lamanière dont il doit faire jouer les acteurs. · Samuel Beckett par exemple, rédige les didascalies avec soin (presque une didascalie pour chaque rép...
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LA PLACE DE « ROUGE ET NOIR » DE STENDHAL DANS L'HISTOIRE DU ROMAN FRANÇAIS
René. Le contre-coup de la Révolution est partout dans leurs œuvres; l'image de la France républicaine ou impérialeen est presque complètement absente. Ils ne sont pas de grands observateurs, ils ne sont pas non plus de grands inventeurs. Le roman tels qu'ils leconçoivent est d'une lecture assez monotone. Il est une éternelle histoire d'amour contrarié dont l'action et lesincidents se répètent d'un volume à l'autre. Entre Delphine et Corinne, entre Adèle de Sénange, Claire d9Albe etV...
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VERRIERES - LE ROUGE ET LE NOIR DE STENDHAL (Analyse du roman)
annonçait plus de légèreté que de vigueur. Dès sa première jeunesse, son air extrêmement pensif et sa grandepâleur avaient donné l'idée à son père qu'il ne vivrait pas, ou qu'il vivrait pour être une charge à sa famille. Objet dumépris de tous à la maison, il haïssait son père et sa mère; dans les jeux du dimanche, sur la place publique, il étaittoujours battu. Sous cet air pensif, sous cette « figure de jeune fille », se cache une âme ardente, farouche, l'âme d'un révolté.Naturellement sensi...
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LE SEMINAIRE - - LE ROUGE ET LE NOIR DE STENDHAL (Analyse du roman)
— Votre nom ? — Julien Sorel. — Vous avez bien tardé, lui dit-on en attachant de nouveau sur lui un œil terrible. Julien ne put supporter ce regard ; étendant la main comme pour se soutenir, il tomba tout de son long sur leplancher. L'homme sonna. Julien n'avait perdu que l'usage des yeux et la force de se mouvoir; il entendit des pas quis'approchaient. On le releva, on le plaça sur le petit fauteuil de bois blanc; il entendit l'homme terrible qui disait au portier : — Il tombe du hau...
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L'HOTEL DE LA MOLE - LE ROUGE ET LE NOIR DE STENDHAL (Analyse du roman)
Plusieurs mois s'écoulent. La sottise, et la sécheresse de cœur et les grands airs de tout ce beau monde lemaintiennent constamment dans un état de sourde irritation. Il est en froid avec le jeune comte qui lui en veut derépondre parfois un peu vivement aux plaisanteries de ses amis; il ne cause plus avec Mathilde; il en est presque àregretter Besançon. Pour un rien, il se bat en duel avec le chevalier de Beauvoisis, et reçoit une balle qui lui casse lebras. M. de La Môle, satisfait de...
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LA PRISON ET L'ECHAFAUD - LE ROUGE ET LE NOIR DE STENDHAL (Analyse du roman)
Voici donc Julien dans la salle des assises, au banc des accusés. L'affluence est énorme. Un murmure d'étonnementet de tendre intérêt l'accueille. « On eût dit qu'il n'avait pas vingt ans; il était mis fort simplement, mais avec unegrâce parfaite; ses cheveux et son front étaient charmants; Mathilde avait voulu présider elle-même à sa toilette. »Malgré sa pâleur, il est très maître de lui. Un gendarme assis à ses côtés lui nomme les belles dames qui se pressentdans les tribunes, et une vive roug...
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LA COMPOSITION ET LE REALISME DU DETAIL DANS LE ROUGE ET LE NOIR DE STENDHAL
qu'importe ! mon échelle est bien payée, et moi-même je ne suis pas sans avoir passé quelques « mouvements demontre » en ma vie. La nuit était fort noire. Vers une heure du matin, Julien, chargé de son échelle, entra dans Verrières. Il descendit leplus tôt qu'il put dans le lit du torrent, qui traverse les magnifiques jardins de M. de Rénal à une profondeur de dixpieds, et contenu entre deux murs. Julien monta facilement à l'échelle. Quel accueil me feront les chiens de garde ? pensait-il....
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LA PEINTURE DES MOEURS DANS LE ROUGE ET LE NOIR DE STENDHAL
avoir tous contre soi. Las de Paris et de la comédie mondaine, il s'était fixé dans un beau château qu'il possède surles bords du Rhône. En arrivant, et pour se faire bien voir de tout le monde, il a invité à sa table ses principauxvoisins, le vicaire, les hobereaux, mais en leur déclarant qu'il ne voulait pas entendre parler de politique et n'étaitabonné à aucun journal. — « Ce n'était pas le compte du vicaire; bientôt je suis en butte à mille demandesindiscrètes, tracasseries, etc. Je...
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LES PERSONNAGES DE SECOND PLAN ET LES FIGURES DE FEMMES DANS LE ROUGE ET LE NOIR DE STENDHAL
Mais que le jeu puisse aller jusqu'où elle le pousse, jusqu'à l'abandon de toute dignité et de toute pudeur, jusqu'àdonner des rendez-vous la nuit dans sa chambre, jusqu'à tutoyer Julien dès qu'il entre, et à se livrer à lui pour sedonner le lendemain la jouissance raffinée de le traiter comme un inconnu ou plutôt comme un valet, c'est ce quetout le talent de Stendhal ne nous fera pas croire. Il nous dit, il est vrai, qu'en même temps qu'orgueilleuse elle est romanesque. Elle l'est même jusqu'à...
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LE PERSONNAGE DE JULIEN SOREL DANS LE ROUGE ET LE NOIR DE STENDHAL
Dénouement bien bizarre et, en vérité, un peu plus faux qu'il n'est permis... Tous les personnages perdent la tête.Vous vous rappelez la situation : Julien est devenu l'amant de Mlle de La Môle, et Mlle de La Môle est enceinte. Cen'est pas tout : secrétaire favori de M. de La Môle, Julien a été fait confident, complice et ministre d'uneconspiration politique... Tant y a que Julien est absolument maître de la situation ; il tient toutes les avenues. M. deLa Môle, faible du reste, très sen...
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LE SYMBOLE DE JULIEN SOREL (LE ROUGE ET LE NOIR DE STENDHAL)
nature positive, ses ambitions sont réalistes. Il n'a nulle velléité de rompre avec la société, et tout en haïssant lesbourgeois et les nobles, il n'aspire qu'à en devenir lui-même un, à se déclasser. A vrai dire, si un instant il est prèsd'atteindre son but, c'est grâce à une femme, et ceci le rapproche fâcheusement de Jacob. Il faut l'excuser, tenircompte des circonstances, de l'époque à laquelle il appartient. La France de Charles X n'est pas encore la Franceissue de la Révolution, la France...
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Vous ferez comprendre, d'après les vers suivants, quels sont les caractères essentiels de la poésie de Lamartine : LE VALLON
avons essayé de définir. Vous pouvez ajouter un développement dans lequel vous direz que ces vers ne nous donnent pas tout Lamartine,mais seulement un moment de sa vie intérieure. « Le Vallon » appartient aux textes canoniques des Méditations poétiques. Le poète y explore un motif cher aux Romantiques, à savoir le lien entre l'homme et la nature et oppose respectivement l'instabilité, la finitude de l'un etla pérennité de l'autre (« quand tout change pour toi, la nature est la même »)....
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« Clown », L’Espace du dedans, Henri Michaux.
véritable moi : « crever l'abcès ; dissipation ; purgation ». La quête identitaire n'est plus recherchée dans le mondeextérieur mais dans l'espace du dedans. « Vidé de l'abcès d'être quelqu'un » : c'est se libérer des apparences, c'estne plus vivre dans l'illusion en n'étant plus attaché à des biens affectifs et matériels.L'Homme se conforme donc à nos attentes, s'il accepte ses lien, c'est par conformisme, il agit ainsi pour êtrequelqu'un, pour être comme ses semblables (cf : chiasme «...
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Les grands thèmes des lumières
L'homme est supérieur physiquement à la base. Pour l'auteur, la femme a été dominée parce qu'elle s'est laisséedominée. L'idée de raison introduit la notion d'évitement du conflit : tolérance. Les femmes exercent un pouvoir tyrannique sur les hommes par leur beauté ; argument universel. Pour l'auteur,l'inégalité intellectuelle est due à une injustice sociale : l'accès à l'éducation. Si les femmes avaient la mêmeéducation que les hommes, elles seraient leur égal. Dans un foyer, la femme domine. D...
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Candide et l‘autodafé : L'autodafé ; Chapitre 6 ; p. 56-57 ; Du début jusqu'à « avec un fracas épouvantable ».
conséquence », on trouve les coupables (normalement les gens commettent une faute et « en conséquence » ilssont punis). L'utilisation de la forme passive pour les coupables « Furent menés ; furent revêtus, fut fessée ; furentbrûlés ; fut pendu ». Gradation décroissante des fautes : mariage, arracher le lard, parler, écouter. Les châtimentssont disproportionnés par rapport aux fautes : fessée, pendaison, immolation. II. C. Périphrase euphémistique pour la prison « appartements d'une extrême fraîc...
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La première rencontre entre Hugo et Hoederer : Troisième tableau ; Scène 4 ; p. 107-109 ; « Il y a beaucoup trop » … « c’est un ordre » (Les mains sales de SARTRE)
vouvoiement et le tutoiement). Il y a une supériorité hiérarchique Hoederer (« tu dois »). II. B. Dès que les photos sont découvertes, on remarque un adoucissement dans la discussion. Hoederer resteironique avec Hugo, il le dénigre « quel petit monsieur » ; « c'est pas tous les jours drôle d'être un gosse de riche».Hugo reste très proche de l'enfant qu'il était sur les photos (« tu n'as pas changé ») sous-entendu : tu es encoreun enfant. Hoederer est lui calme, comme un homme qui se dispute...
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La confrontation idéologique entre Hugo et Hoederer (Les Mains Sales - SARTRE)
I. C. Les deux personnages s'opposent sur l'idée de l'emploi du mensonge. Pour Hugo, le mensongedoit être proscrit, pour Hoederer, c'est un arme qu'il faut savoir utiliser « Je mentirais quandil faudra ». L'emploi des temps avec le verbe mentir est significatif : Hugo s'oppose au mensongeà tous les temps de manière abstraite et idéale alors que Hoederer envisage le mensonge dans unfutur proche si nécessaire, de manière réelle. « Je sais mieux que vous ce que c'est que le mensonge » est une phras...
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Le dénouement - Les Mains Sales de SARTRE: Septième Tableau Scène Unique ; p. 245-247 de « Les voilà » à la fin.
Parti » : désillusion du héros. Hugo avoue ne pas savoir pourquoi il a tué Hoederer : lucidité et sincérité. Mais ildécide de donner aujourd'hui un sens à sa mort. II. B. Hugo décide de ne plus être manipulé, de ne plus obéir mais de choisir pour lui-même : « vous me demandezde décider de l'avoir tué pour rien ». « Vous » répété deux fois (l. 13), comme avec une pointe d'écœurement. Hugo ne dit plus « le Parti » ; « les camarades » ou « nous » : désillusionné sur le bourrage de crâne du parti...
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Alchimie du verbe de Rimbaud: « Délires II. Alchimie du verbe », Une saison en enfer, Arthur Rimbaud
DÉLIRES Il ALCHIMIE DU VERBE DÉLIRES II ALCHIMIE DU VERBE A moi. L'histoire d'une de mes folies. Depuis longtemps je me vantais de posséder tous les pay sages possibles, et trouvais dérisoires les célébrités de la peinture et de la poésie moderne. J'aimais les peintures idiotes, dessus de portes, décors; toiles de saltimbanques, enseignes, enluminures popu laires; la littérature démodée, latin d'église, livres éro tiques sans orthographe,...
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Un jeune homme rend visite au châtelain de Ferney. « Ame sensible », il connaît le tourment des aspirations vagues et des dissolvantes tristesses : il se sent désarmé devant les obligations de la vie. Voltaire, au cours d'une conversation que vous reproduirez, commente le mot de Candide : « Il faut cultiver notre jardin. »
hommes; Candide lui dit son étonnement qu'il y ait du mal sur la terre de Dieu. « De quoi vous mêlez-vous? » répondle saint homme; et Voltaire prend plaisir à faire dire brutalement, par un métaphysicien professionnel, que Dieu aautre chose à faire qu'à s'occuper des misérables créatures humaines, ce qui implique une réciproque pour toutesprit réfléchi : l'homme a autre chose à faire qu'à s'occuper de... métaphysique. Après cette visite brutalementécourtée, Candide et sa compagnie sont reçus...