Catégorie : Français / Littérature
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Jean Anouilh et Edmond Rostand Ou la magie du théâtre
Anouilh, né en 1910, et dont la vocation théâtrale s'est éveillée à une époque dominée par le génie flamboyant de Rostand. « On ne possède pas d'information sur la période exacte pendant laquelle Jean Anouilh découvre lepersonnage de Rostand, mais il y a fort à parier que c'est une découverte qui remonte à sa première enfance » [7] , écrit Jean-Marie Apostolidès. Comme le Cyrano de Bergerac de Rostand été créé le 28 décembre 1897 par Coquelin aîné, qu'il a été édité pour la...
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Figaro dit (dans le Barbier de Séville) : « Je me presse de rire de tout, de peur d'être obligé d'en pleurer. » Le rire de Figaro n est-il pas le rire de Beaumarchais? En quoi celui-ci diffère-t-il du rire de Molière? (De quoi l'un et l'autre rient-ils? Pourquoi et comment rient-ils?)
288 / RIRE • 38 38. Je me presse de rire de tout, de peur d'être obligé d'en pleurer. ' Beaumarchais ► Cette phrase est extraite de la comédie de Beaumar chais (1732-1799), Le Barbier de Séville (acte I, scène 2). Cette pièce a d'abord été conçue comme un opéra comique; mais, refusée par les Comédiens-Italiens en 1772, elle sera remaniée, pour être acceptée en 1773 par les Comédiens-Français. Elle ne sera jouée, toutefois, qu'en 1775, en rais...
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Examinez cette pensée de William James : « A quelque point de vue qu'on se place, le primat monstrueux conféré aux concepts universels a de quoi surprendre. Que les philosophes depuis Socrate aient lutté à qui mépriserait le plus la connaissance du particulier, et vénérerait le plus la connaissance du général, voilà qui passe l'entendement. Car enfin, la connaissance la plus vénérable ne doit-elle pas être celle des réalités les plus vénérables ! Et y a-t-il une réalité précieuse qui n
reproche de scepticisme contre ceux qui, rejetant les perceptions dans le monde des apparences et transféranttoute la réalité à quelque grand être dissimulé derrière les ombres de la caverne, concluent à une perpétuelleduperie comme s'il était une autre réalité que la série des impressions particulières. De ses occupations de médecin, de ses travaux effectués au laboratoire de Physiologie, James tire également legoût du concret, mais il en tire autre chose encore : le sentiment de l...
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MONTESQUIEU
0 0 Portrait de Montesquieu (Musee Carnavalet). « Je m'eveille le matin avec une joie secrete », avait-il confie a ses cahiers intimes, « je vois la lumiere avec une espece de ravissement. Tout le reste du jour je suis content. Je passe la nuit sans m'eveiller; et, le soir, quand je vais au lit, une espece d'engourdissement m'empeche de faire des reflexions. » Sa mort ne fut qu'un engour- dissement plus long. Dans l'auvre Montesquieu lui-meme a fait converger toutes les experiences de sa vie ver...
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Bardamu en Afrique. Céline, Voyage au bout de la nuit P.137-138 (commentaire)
? I. Une parodie de scène de commerceA. Une scène de venteB. Un commerce fausséC. Une scène de spectacleII. Une critique du colonialismeA. Une critique du racismeB. La colonisation : un volC. Une critique de la bêtise humaine I. A. Une famille noire a récolté pendant de longs mois du caoutchouc et veut vendre sa récolte à un tenancier. Lechamp lexical du commerce en témoigne (argent, compte, business commis). En apparence donc, les rapports entreles colons et les colonisés semblent être d'égali...
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Commentaire littéraire: sur l'hémisphère dans une chevelure de Charles Baudelaire
Un texte rythmé avec l'utilisation de l'anaphore "de vos cheveux en ...» (Paragraphes 4, 5 et 6) et les cheveux quiaffiche une progression thématique.Il ya aussi un impératif sur le début et la fin du poème «Permettez-moi" une anaphore pour finir sur l'unité descheveux bouclés poème.Nous notons également l'hyperbole comme «je vois briller», «je me saoule."Le poète crée une intimité entre lui et les cheveux "vos cheveux" I "" votre "Ce poème est peut-être une référence Jeanne Duval, une actric...
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Survivance et postérité de l'Oedipe-Roi de Sophocle
Nous trouvons encore un souvenir de l'Œdipe-Roi dans les Phéniciennes du même Euripide, jouées vers 410. Mais, àvrai dire, ce souvenir se réduit à peu de chose. Œdipe y reparaît, tel à peu près qu'au dénouement de la grandetragédie de Sophocle, aveugle volontaire, accablé par le destin. Seulement, retiré désormais au fond de son palais, iln'est plus que le triste spectateur d'événements auxquels il ne prend aucune part. Il assiste de loin à la mort de sesdeux fils, et il semble qu'il n'ait survé...
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La tragédie sophocléenne.
Pour de si grandes idées, une simple tragédie avait paru trop étroite au génie d'Eschyle. La trilogie, qui assemblaittrois pièces consécutives en un tout, fut pour lui la forme naturelle et nécessaire de sa philosophie religieuse. Seule,elle lui permettait de montrer sur la scène la solidarité des générations ; seule, elle se prêtait au développement deces desseins à longue échéance qu'il prêtait à ses dieux ; seule, elle lui donna le moyen de faire assister son publicaux diverses phases de la...
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Observations sur l'Oedipe-Roi
Lacédémoniens demandèrent aux Athéniens d'expulser Périclès, qui, suivant eux, souillait leur ville par sa présence,comme descendant par sa mère des Alcméonides, coupables plus d'un siècle auparavant d'un meurtre sacrilège ? Ilest vrai que le même Sophocle, composant plus tard son Oedipe à Colone, a mis dans la bouche du vieillardl'apologie qui semble manquer à l'Oedipe-Roi. Mais il a pu le faire sans manquer à son principe, parce que là, commenous le verrons plus loin, les circonstan...
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Variété de l'art de Sophocle. Sa langue et son style.
cette légende, Œnomaos avait promis sa fille à celui qui réussirait à l'emmener sur son char jusqu'à l'isthme sans quelui-même l'eût rejoint ; il annonçait d'ailleurs l'intention de le poursuivre avec un attelage merveilleux, dont le dieuArès lui avait fait présent, et de le tuer s'il l'atteignait. Hippodamie, éprise ardemment de Pélops, persuada àMyrtilos, conducteur de l'attelage, d'ôter les écrous des essieux. Œnomaos tomba de son char renversé et périt,soit dans sa chute, soit, suiv...
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Scène première – Chimène, Elvire - Acte IV - Le Cid (Corneille)
Cette courte scène grandit encore à nos yeux cette fille héroïque. Devant sa chère confidente elle ne dissimule rien.Comme les questions se pressent sur ses lèvres ! Elle voudrait tout savoir du grand événement qui l'émerveille. Quelorgueil d'amante dans ce vers : Et la main de Rodrigue a fait tous ces miracles ? Et quel aveu dans ce cri si tendre : Mais n'est-il point blessé ? et dans cette pâleur qui trahit brusquement son inquiétude : Vous changez de couleur ! Mais comme d'ordinaire, plus son...
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SCÈNE III - DON FERNAND, DON DIÈGUE, DON ARIAS, DON RODRIGUE, DON SANCHE - - Acte IV - Le Cid (Corneille)
Les plus épouvantés reprenaient de courage !J'en cache les deux tiers, aussitôt qu'arrivés,Dans le fond des vaisseaux qui lors furent trouvés ;Le reste, dont le nombre augmentait à toute heure,Brûlant d'impatience, autour de moi demeure,Se couche contre terre, et sans faire aucun bruitPasse une bonne part d'une si belle nuit.Par mon commandement la garde en fait de même,Et se tenant cachée, aide à mon stratagème ;Et je feins hardiment d'avoir reçu de vousL'ordre qu'on me voit suivre et que je do...
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LA GENÈSE DU CID DE CORNEILLE
transports de fierté et de joie ; mais le temps presse, il faut qu'il lui impose un nouveau devoir. Les Mores ontfranchi les frontières de Castille, ils ravagent les campagnes ; le vieillard a réuni cinq cents de ses parents quiattendent, bien armés, montés sur de forts chevaux. Bonne occasion pour Rodrigue de montrer au Roi, de montrer àtous que son bras peut servir son pays comme il a lavé son injure. Dans la campagne ^devant un château de la Reine. L'Infante, sur un balcon, rêve devant...
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La jeunesse de Corneille avant LE CID
quelque mauvais tour pour se venger de son ancien ami devenu son rival heureux, amenant ainsi des brouilles, desdésespoirs, suivis naturellement d éclaircissements, de justifications et, pour finir, d'une réconciliation générale etd'un double mariage. L'auteur se représentait lui-même sous le nom de Tircis ; la belle jeune fille gardait le nom poétique de Mélite souslequel le fameux sonnet avait déjà célébré ses charmes ; ce sonnet lui-même tenait beaucoup de place dans lapièce : on l'y récitait...
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Commentaire composé :Tristan Corbière - Le crapaud
tourne la forme du sonnet suggère un monde où tout semble rappel effrayant de la mort. Pourtant, dans ce désastreenvironnement, la vie apparaît dans le chant mystérieux d'un crapaud et un dialogue à deux voix. Que symbolisecette chanson étrange interrompu par des promeneurs? La chute du poème nous invite à chercher un sensallégorique de ce poème. Nous avons déjà vu que le poème se concentre sur la première impression auditive avec(environ 1 et 3), mais l'article indéfini «une», révèle un...
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ACTE PREMIER: L'exposition (Le Cide de Corneille)
Comte et de Don Diègue, si l'en n'est pas instruit des amours de leurs enfants ? L'affront que Gormaz fait à DonDiègue est un coup de théâtre, quand on espère qu'ils vont conclure le mariage de Chimène avec Rodrigue. » La scène suivante que les mêmes acteurs sacrifiaient avec la même désinvolture, elle est assurément moinsindispensable, elle est loin cependant d'être inutile. Elle explique le caractère de l'Infante et elle explique son rôle. Ce rôle nous paraît souvent ingrat, sa plaint...
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L'AFFRONT - Acte I - Scène III LE COMTE, DON DIÈGUE (Le Cid de Corneille) - Commentaire
Qui peut mieux l'exercer en est bien le plus digne. don Diègue. En être refusé n'en est pas un bon signe. le comte. Vous l'avez eu par brigue, étant vieux courtisan. don Diègue. L'éclat de mes hauts faits fut mon seul partisan. le comte. Parlons-en mieux, le Roi fait honneur à votre âge. don Diègue. Le Roi, quand il en fait, le mesure au courage. le comte. Et par là cet honneur n'était dû qu'à mon bras. don Diègue. Qui n'a pu l'obtenir ne le méritait pas. le comte. Ne le méritait pas ! Moi ? don...
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Acte I - Scène IV (6) - Le Cid de Corneille
Le... don diègue. Ne réplique point, je connais ton amour ; Mais qui peut vivre infâme est indigne du jour. Plus l'offenseur est cher, etplus grande est l'offense. Enfin tu sais l'affront, et tu tiens la vengeance : Je ne te dis plus rien. Venge-moi, venge-toi ; Montre-toi digne fils d'un père tel que moi. Accablé des malheurs où le destin me range. Je vais les déplorer :va, cours, vole, et nous venge. Voici comment, fidèle comme presque toujours au texte du Romancero, Guillen de Castro a...
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ACTE III - Le Cid de Corneille (Analyse)
Il vous prive d'un père, et vous l'aimez encore ? chimène. C'est peu de dire aimer, El vire : je l'adore ; Ma passion s'oppose à mon ressentiment ; Dedans mon ennemi je trouvemon amant. Et je sens qu'en dépit de toute ma colère Rodrigue dans mon cœur combat encor mon père : Ill'attaque, il le presse, il cède, il se défend, Tantôt fort, tantôt faible, et tantôt triomphant ; Mais en ce dur combatde colère et de flamme, Il déchire mon cœur sans partager mon âme ; Et quoi que mon amour ait...
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Acte III - Scène IV (4) – Don Rodrigue, Chimène, Elvire (Le Cid de Corneille) - Analyse
J'avais part à l'affront, j'en ai cherché l'auteur :Je l'ai vu, j'ai vengé mon honneur et mon père ;Je le ferais encor, si j'avais à le faire.Ce n'est pas qu'en effet, contre mon père et moi,Ma flamme assez longtemps n'ait combattu pour toi :Juge de son pouvoir : dans une telle offenseJ'ai pu délibérer si j'en prendrais vengeance.Réduit à te déplaire, ou souffrir un affront,J'ai pensé qu'à son tour mon bras était trop prompt,Je me suis accusé de trop de violence ;Et ta beauté, sans doute, emport...