Catégorie : Français / Littérature
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Ailleurs. Gilbert Cesbron
Les lignes qui concernent les milliardaires ne traitent au premier abord que du déplacement géographique. Pourtantune critique perce par l'intermédiaire d'une citation de Paul Morand. Signalons qu'il est inutile de reproduire, dans lerésumé, ce nom et cette citation. Le jeu de mot «bouclant, bâclant» introduit, discrètement il est vrai, le jugementde G. Cesbron. Enfin la tempête, symbole de la «vraie vie» qui rompt avec la monotonie quotidienne, élargit le sensdu texte. Dans le deuxième paragr...
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Federico Mayor, directeur de l'UNESCO, déclare : « Pour certains, la culture ne comprend que les chefs-d'œuvre, que ce qui atteint au sublime, dans les différents champs de la réflexion et de la création ; pour d'autres, la culture va jusqu'à englober tout ce qui fait qu'un peuple se distingue des autres, depuis ses productions les plus sophistiquées jusqu'à ses croyances, ses coutumes, ses manières de vivre et de travailler. » Vous analyserez ces deux conceptions de la culture en les
I. Deux conceptions dissemblables A. La culture du « sublime » B. La culture d'une société II. Les cultures et la culture A. Les raisons d'une double définition B. La culture est une ouverture sur le monde DEVOIR RÉDIGÉ Le monde moderne s'interroge plus que jamais sur sa civilisation et ses modes de pensée. Il y a quelques annéesdéjà, A. Artaud s'écriait, dans la Préface du Théâtre et son double : « Jamais, quand c'est la vie elle-même qui s'enva, on n'a autant parlé de civilisation et de cultur...
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On a dit que, dans un roman comme Robinson Crusoé, il y avait un savoir historique, géographique, social, technique, botanique, anthropologique. D'une façon générale, un roman n'est-il pour vous que la somme des connaissances qu'il véhicule ?
moyennement. Le savoir du lecteur dérive des connaissances véhiculées par la fiction. L'écriture de L'Étranger de A.Camus nous pénètre ainsi mieux qu'un long développement philosophique sur l'Absurde. Aucun thème de savoirs n'est étranger au roman qui est de la sorte une mine de renseignements. Sans quitter notrechambre, nous voyageons dans un fauteuil. Nous visitons quartiers, villes, régions où nous n'irons peut-être jamaiset qui nous deviennent familiers. La géographie physique et humaine n'a...
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« La presse est-elle autre chose qu'un bruit aveugle et permanent qui détourne les oreilles et les sens vers une fausse direction ? » demandait le philosophe Nietzsche en 1880. Partagez-vous la sévérité de ce point de vue ? Vous ne limiterez pas nécessairement votre analyse au domaine de la presse écrite.
1. Le journaliste-vedette - Les journalistes sombrent dans la confusion des genres. Ils deviennent les vedettes à la place des invités qu'ilsreçoivent ou des nouvelles qu'ils commentent, au lieu de demeurer dans leur position sobre de critique. Ex. : jeux de mots sur Antenne 2 et œillades dérisoires sur TF1. - À tel point que les nouvelles à la télévision tournent souvent au spectacle médiatique de journalistes, au lieud'être des moments d'information. 2. L'absence de pédagogie - Rien ou pres...
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Le fantastique a toujours connu, sous la forme des contes, des légendes, des histoires extraordinaires ou de la science-fiction, un vaste succès populaire. En vous appuyant sur des exemples précis, qui pourront ne pas être uniquement littéraires, tentez de dégager quelques-unes des significations possibles de cette attirance.
notre personnalité que la pression sociale nous oblige à freiner, que ce double représente nos pulsions mauvaises ouau contraire un idéal que nous souhaiterions atteindre. On y retrouve le même désir que dans le carnaval et les jeuxde masques. Ex. : dans Docteur Jekyll et M. Hydey le bon et le méchant représentent les deux parts d'un même être, la partbénéfique que nous montrons en public et la part maléfique qui reste d'ordinaire cachée. Ce ro- man de 1885 pressentait les découvertes de la psyc...
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« Aujourd'hui nous recevons trois éducations différentes ou contraires : celle de nos pères, celle de nos maîtres, celle du monde. Ce qu'on nous dit dans la dernière renverse toutes les idées des premières. » Montesquieu, De l'esprit des lois, IV. (1748). Pensez-vous que cette opinion formulée il y a deux siècles s'applique à notre époque ? Vous organiserez avec soin votre réflexion, et vous l'appuierez d'exemples précis, empruntés à votre culture et à votre expérience personnelle.
française et qui a pris l'ampleur que l'on sait depuis. L'objectif actuel des 80 % d'une classe d'âge au baccalauréaten témoigne. - Cette possibilité d'accès à l'instruction pour tous s'est accompagnée d'une institutionnalisation du savoir. Nulsavoir n'est apparemment acquis ailleurs que dans les salles de classe. 2. Des outils modernes. Pourtant, la société moderne s'est dotée d'outils supplémentaires pour parfaire cetteéducation. C'est ainsi que l'ordinateur entre désormais dans...
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(Cyrano de Bergerac, acte III, scène VII, 1897.) Edmond Rostand
l'homme un héros. Les vers 3 et 4 ajoutent à la force du regard le pouvoir de la voix. L'amant éploré prend lesmiettes qu'on lui offre et se dit prêt à mourir d'amour (v. 1-2 ; 12-13) après tant de joie. Ces arguments ont dans labouche de Cyrano un accent de sincérité qui nous émeut profondément. Roxane est flattée de faire naître une tellepassion. Ces arguments la convainquent, car elle est troublée aussi et même émue. Car Cyrano l'implique dans son propos. Par deux fois il s'adresse à elle....
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Alain, Propos sur l'éducation, La Pléiade.
RECHERCHE DES IDÉES Le résumé fournit une bonne base pour déterminer la conception de l'éducation présentée dans le texte. Deux principes essentiels dominent : l'effort, l'activité personnelle. ■ L'effort : le candidat peut fournir l'exemple d'une discipline qui lui parut d'un abord abrupt. Le travail effectué a pu être pénible,mais la découverte compense largement ce premier inconvénient. ■ Peut-on dire, comme le soutient Alain, que l'on atteint ainsi un plaisir supérieur? Logiquement oui puisq...
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Vacances. Frédéric Gaussen, Le Monde de l'Education
etc. ? Ce n'est pas nécessaire. En effet le texte ne développe pas les domaines politiques et économiques. Enrevanche, il développera l'effacement de l'égalité scolaire à la fin. Dans le deuxième paragraphe, l'intérêt est centré sur les enfants. Un certain désarroi est perceptible. Il faut lementionner ici, mais sans insister puisque l'idée sera longuement développée à la fin du texte. La dernière phrase dece deuxième paragraphe indique brièvement les différentes sortes de vacances qui s'...
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Extrait de Réponses à la violence - Rapport du comité présidé par Alain Peyrefitte
s'ennuyant, perd ses plus riches ressources. D'une certaine manière il se détruit lui-même. L'expression faitcertainement allusion à des problèmes plus concrets, quoique liés au premier. Par la drogue, par exemple,l'adolescent se détruit. On parle également assez souvent du suicide des jeunes, en nombre accru. Ségrégation. On parle de ségrégation lorsque des personnes de races, de religions différentes sont séparées dureste de la population. Les élèves qui suivent mal, sont placé...
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D'après Casamayor, La Tolérance, Gallimard
A bon escient. La locution signifie : en sachant bien ce que l'on fait. Dans l'éducation parentale, il convient desavoir s'adapter aux besoins, aux désirs de l'enfant. S'il a besoin d'être en compagnie, il faut être présent, s'il abesoin d'être seul, il faut s'absenter. L'essentiel est de ne pas agir à contretemps. Duplicité. Le terme provient de duplex, double. Il est donc synonyme d'hypocrisie. Le dernier paragraphe expliqueen quoi elle consiste : le père regrette d'avoir mal assumé son rôle...
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Éternel masculin, éternel féminin. Jean Rostand, L'homme
formation contribue à distinguer garçons et filles. Il est bien difficile alors de percevoir ce qui revient à la nature.Des dissemblances existent, certes, mais accentuées par le social. L'éducation ne joue-t-elle pas un rôle aussiimportant que la sexualité ? VOCABULAIRE Inné... et acquis. Si le sens des mots était connu, aucun problème. Dans le cas contraire, le contexte fournissaitdes indications précieuses : le paragraphe fonctionnait en effet sur une série d'oppositions : inné, hérédit...
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Le travail libère-t-il vraiment les femmes ?
système qui ne coïncide pas avec la réalité vécue. m La quatrième partie («Pour un grand nombre... vue de l'esprit... ) est plus riche encore. L'auteur envisage deuxapports : une raison financière, tout d'abord, pousse les femmes à chercher une activité au dehors. La deuxièmeperspective est plus largement développée : le travail est une «compensation pas trop désagréable ». Il est alorsune échappée salutaire sur le monde extérieur et permet l'échange de contacts humains. Ici l'aspect positif pou...
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Pierre Viansson-Ponté, extrait d'un article du Monde : Magie ou Opium
Dans le texte, les images s'imposent à l'esprit. Elles brisent les résistances de la critique et de la réflexion pourprendre possession de la pensée. L'image nous divise. Pierre Viansson-Ponté a montré comment l'image pouvait unir le public. Il souligne maintenantcombien elle peut le séparer. Les divergences se manifestent de façon d'autant plus virulente qu'elles sontémotionnelles. Un problème se pose pourtant dans l'interprétation de cette phrase. Une même image suscite desoppositi...
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Faites-vous crédit à l'image plus qu'à la parole et à l'écrit ?
Effraction morale. Le terme « effraction » désigne d'ordinaire l'ouverture forcée d'une maison par des cambrioleurs.Dans le texte, les images s'imposent à l'esprit. Elles brisent les résistances de la critique et de la réflexion pourprendre possession de la pensée. L'image nous divise. Pierre Viansson-Ponté a montré comment l'image pouvait unir le public. Il souligne maintenantcombien elle peut le séparer. Les divergences se manifestent de façon d'autant plus virulente qu'elles sont...
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Le pays. Charles-Ferdinand Ramuz, Le Petit Village.
de «beaux» et de «on», dans la même phrase, accentue ce caractère. L'auteur veut sans doute marquer laspontanéité du sentiment qui l'attache à la région. En outre, il semble, par ce parler direct, redevenir paysan.Les effets de sonorité. Ils contribuent à créer une atmosphère poétique. Noter les allitérations en «s» dans lequatrième vers, en «v» dans le troisième.Remarquons la rime en « i/ie » dans les troisième et premier vers, rappelée dans les vers par «petit», «qui», «il» de...
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Verlaine, Sagesse: Sous forme de commentaire composé, vous essaierez de montrer comment l'extrême simplicité des images est valorisée par la recherche des effets de rythme et le jeu des sonorités.
Les rejets, les enjambements, compliquent encore ce rythme irrégulier. Si l'on étudie les trois premiers vers ondécouvre en effet la structure suivante :« L'échelonnement des haies7Moutonne à l'infini // , mer 6 +1Claire / dans le brouillard clair » 1 6L'effet est plus étrange, car, pour le sens, le vers commence à « mer ». Mais il en est autrement de la sonorité :l'adjectif « clair » encadre en effet ce troisième vers et lui donne son unité. Il y...
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Réponse à un adolescent blasé. Robert Sabatier
substituant au terme « plaisir ». VOCABULAIRE Délectation personnelle. Le nom signifie le fait de savourer, de goûter. Il suggère que les questions posées parl'adolescent procèdent d'un plaisir un peu superficiel (qui s'oppose au plaisir de la lecture). Ce qui importe c'estl'action de débattre, de discuter. Plaisir égoïste donc. Cette impression est confirmée par les mots « insolentespirouettes ». Pédagogie sauvage. L'art de convaincre et d'enseigner s'effectue méthodiquement. Voici l...
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Courage - Paul Eluard : Les armes de la douleur (commentaire)
métro. La soumission. L'injustice — Le désordre suggéré par la diversité des vers. Étudier leurs longueurs et les rimes. Deuxième partie : L'espoir. a) Qui se révolte ? Les démunis (étudier les quatre derniers vers). Les travailleurs.« Nous » ou la fraternité retrouvée.b) Les raisons d'espérer dans le présent. Au-delà des apparences : «Et la sagesse... affamés» La beauté de la ville.c) La certitude des lendemains. Étudier en particulier le thème de la lumière. Paul Éluard parle d'une ville...
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Jean Giono, Que ma joie demeure
des preuves ne détruise pas la foi. Il suffît de croire pour que les choses arrivent «il le désirait seulement».L'adverbe peut marquer une restriction, mais il souligne surtout la condition nécessaire et suffisante. Giono sortd'ailleurs du récit pour formuler une loi : «C'est comme ça que parfois les choses se font et l'espérance humaine estun tel miracle ». Abandonnant le temps passé du récit, l'écrivain généralise sa réflexion par le présent (13). Mais riend'abstrait dans cette fée...