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l'existence d'une pluralité des cultures s'interpose-t-elle à l'unité du genre humain?

Publié le 05/10/2022

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« L’existence d’une pluralité des cultures s’interpose-t-elle à l’unité du genre humain ? L’opposition du terme pluralité et unité souligne un paradoxe.

En effet par pluralité on entend plusieurs ou quelque chose de diverse tandis que le nom unité évoque l’union ou bien l’homogénéisation.

La pluralité des cultures désigne donc un ensemble de pratiques et de représentations propres à une société historiquement et géographiquement définie.

Les cultures sont plurielles en ce sens que le mode de vie, les valeurs, les normes juridiques ou esthétiques qui les caractérisent les différencient des autres.

Il est également important de souligner le pronom indéterminé « des » car, la culture s’emploie au singulier lorsqu’elle distingue l’homme des autres vivants et au pluriel comme c’est le cas ici, lorsqu’elle prend des formes différentes selon, les groupes humains.

Faire obstacle signifie empêcher, cela implique une difficulté qui nous empêche de parvenir à un but.

L’expression de « genre humain » renvoie à une définition biologique de l’homme et souligne l’unité ou identité des hommes sous un certain rapport.

Mais cette diversité culturelle entre les hommes empêche-telle réellement ceux-ci d’avancer des propriétés universelles dans certains domaines assurant la cohésion de notre société ? Si la pluralité des cultures divise l’humanité, existe-t-il un « universel » de l’être humain ? Dans un premier temps on pourrait penser que la pluralité des cultures divise le genre humain.

Pourtant il est nécessaire d’affirmer l’unité du genre humain. Enfin, nous verrons comment il est possible d’articuler cette pluralité et cette unité et quel y est le rôle de la philosophie. Tout d’abord, oui, la pluralité des cultures fait obstacle à l’unité du genre humain. En effet, nos différences culturelles, autrement dit nos façons de vivre, de manger, de se comporter socialement, nous empêche de nous unir.

De cette différence il peut émerger une incompréhension entre deux groupes humains limitant la cohésion entre ceux-ci.

C’est ce que nous montre l’exemple du mythe de Babel ; la confusion des langues.

Dans ce mythe issu de la Bible, Dieu aurait créé les langues afin d’empêcher les hommes de s’unir pour construire une tour devant relier le monde divin à celui des humains.

Ainsi la langue s’impose comme un moyen de séparer les hommes car elle empêche la compréhension d’autrui.

Cela s’explique par le fait qu’aucune société humaine n’est naturelle puisque toutes les sociétés sont régies par des règles et puisque la règle est, comme le dit Claude Levi Strauss, la marque universelle de la culture.

Autrement dit, l’Homme est un être de culture et non de nature.

Ce qui veut dire que c’est la culture dans laquelle on grandit qui dicte notre façon de penser, notamment avec le langage.

Le langage, est un moyen de communication et un signe de la pensée.

Celui-ci permet de nommer les choses, de les désigner par des noms communs et des concepts.

Il est également faculté de représentation, de symbolisation ou de signification et se révèle intimement lié à la pensée.

Mais la langue est particulière, constituée par l’histoire contingente d’un peuple et d’une société donnée.

Ainsi, si la langue est l’intermédiaire par lequel se manifeste la pensée, mais que celle-ci n’est pas commune à toutes les sociétés, cela peut mener à des tensions qui trouvent leur origine dans les stéréotypes, les croyances et les préjugés véhiculés par cette langue. Mais l’unité du genre humain passe-t-elle nécessairement par la disqualification des autres cultures ? Nos particularités culturelles nous empêchent-elles vraiment de reconnaître l’humanité en l’autre ? La pluralité culturelle n’empêche pas l’unité du genre humain.

L’humanité est d’abord une réalité naturelle, celle d’une espèce vivante parmi d’autres, qui a son unité génétique, et qui peut se reproduire au sein de cette seule espèce.

Ainsi, même si tous les humains ne partagent pas les mêmes modalités de la culture (la langue, art, religion) le « genre humain » nous renvoie à une définition biologique de l’homme et souligne au sens de l’identité des hommes sous un certain rapport. De plus, la culture s’oppose à la nature, elle est l’activité humaine consistant à faire pousser ce dont l’homme a besoin pour vivre et s’épanouir, et comprends alors toutes les activités y compris intellectuelles, métaphysiques et scientifiques.

Certains hommes ont ainsi tendance à hiérarchiser les autres modèles culturels en fonction de leur état d’avancement.

Ce rejet de certaines cultures montre alors la croyance en une unicité des cultures.

D’ailleurs, les sociétés humaines ont toutes une caractéristique commune.

Puisque l’homme n’est pas un être de nature mais un être de culture.... »

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