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Pourquoi la Critique de la raison pure met-elle fin à la métaphysique classique ?

Publié le 22/03/2015

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En faisant apparaître toutes les recherches métaphysiques comme en dehors de la véritable connaissance, Kant prend acte de la révolution scientifique du XVI' et du XVIle siècle. Car la science, elle, reste justifiée puisque, bien qu'émettant des jugements synthétiques a priori, elle repose sur des catégories qui sont d'expérience : l'espace et le temps. Les questions métaphysiques sont renvoyées au domaine de la morale où elles servent de consolation à l'homme. L'accomplissement du devoir, en effet, chez Kant, ne permet pas de parvenir au bonheur en soi : au contraire, la recherche du bonheur dans l'accomplissement des impératifs catégoriques compromettrait l'intention qui doit être uni­quement tendue vers la pure volonté morale. Aussi, pour consoler l'homme vertueux, existe-t-il la perspective d'un autre monde où l'âme immortelle, dans le royaume de Dieu, parviendra à réconcilier totale­ment 

« sibilité peuvent percevoir: l'espace et le temps.

Ni Dieu ni l'âme ne relè­ vent de ces catégories.Aussi Kant détruit-il les preuves de l'existence de Dieu et celles de l'existence de l'âme que la métaphysique médiévale avait patiemment élaborées.

La preuve ontologique en particulier, la plus importante, qui repose sur l'idée que, comme on peut supposer qu'il existe un être absolument réel dont toutes les choses ne sont que des copies puisqu'elles ne sont pour­ vues de déterminations que par rapport à une idée absolue de cette détermination -ainsi une chose n'est chaude que par rapport à l'idée absolue du chaud - cet être doit exister, car s'il lui manquait l'existence, une détermination lui ferait défaut.

Mais Kant répond que cent thalers imaginaires sont aussi riches de déterminations que cent thalers réels.

L'existence n'ajoute aucune richesse à l'Etre.

Donc Dieu peut parfaite­ ment être une pure imagination tout en répondant à la définition dont use la preuve ontologique.

L'idée d'âme, quant à elle, n'est qu'une erreur commise par l'entendement qui la confond avec le Moi transcendantal qui est au fondement de toutes les catégories de l'entendement et de la sensibilité.

Quant au monde, il est d'une part impossible de soutenir avec plus d'efficacité la thèse du monde fini et doté d'un commence­ ment, que celle d'un monde illimité et sans commencement, ce qui indique déjà une difficulté sérieuse.

C'est que, là aussi, l'entendement a été forcé par l'idée de la Raison pure à prouver l'existence du monde comme totalité, ce qu'il ne peut absolument pas faire.

En faisant apparaître toutes les recherches métaphysiques comme en dehors de la véritable connaissance, Kant prend acte de la révolution scientifique du XVI' et du XVII' siècle.

Car la science, elle, reste justifiée puisque, bien qu'émettant des jugements synthétiques a priori, elle repose sur des catégories qui sont d'expérience : l'espace et le temps.

Les questions métaphysiques sont renvoyées au domaine de la morale où elles servent de consolation à l'homme.

L'accomplissement du devoir, en effet, chez Kant, ne permet pas de parvenir au bonheur en soi : au contraire, la recherche du bonheur dans l'accomplissement des impératifs catégoriques compromettrait l'intention qui doit être uni­ quement tendue vers la pure volonté morale.

Aussi, pour consoler l'homme vertueux, existe-t-il la perspective d'un autre monde où l'âme immortelle, dans le royaume de Dieu, parviendra à réconcilier totale­ ment vertu et bonheur.

La métaphysique, en quelque sorte, devient une pure affaire privée, accessoire.

Elle se joue au cœur de l'individu, sans que la question de la réalité des Idées de la raison puisse être résolue.

La science seule parvient à l'universel.

-209-. »

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