Catégorie : Dictionnaire
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Définition:
AÎTRES, ÊTRES, substantif masculin pluriel.
GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, L'Oblat, tome 1, 1903, page 150. Ø 9. Comment remédier au désarroi de mes pauvres aîtres? Je suis moins sec cependant, moins aride et aussi moins fluent qu'à Chartres; mais je suis gavé de prières... GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, L'Oblat, tome 1, 1903 page 153. Remarque : L'emploi métaphorique appartient, semble-t-il, à la langue de Huysmans. 2
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Définition:
ÉTRENNER, verbe transitif.
quatre ou cinq femmes connues, à qui il fait un cadeau — pour le monde de première qualité — ou à qui il envoie mille francs — pour le monde de seconde qualité. Cette dame fournit toute la société... EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1860, page 709. B.— Vieilli. Étrenner quelqu'un (de quelque chose). Donner à quelqu'un quelque chose pour étrennes. Il l'a étrenné d'une montre, d'un tableau (Dictionnaire de l'Académie française. 1835-78). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire...
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Définition:
ÉTRENNE, substantif féminin.
prince, un peu crédule, de quelques branches d'arbres consacrées à Strenno, déesse de la force; ce qui lui parut de bon augure. VICTOR-JOSEPH ÉTIENNE, DIT DE JOUY, L'Hermite de la Chaussée-d'Antin, tome 1, 1811, page 316. — Par métonymie. Époque de l'année où l'on offre ces présents. Je commanderai ta montre pour que tu l'aies aux étrennes (HONORÉ DE BALZAC, Correspondance, 1835, page 741 ). 2. En particulier. Gratification remise en fin d'année aux domestiques ou à certains employés. Ces serv...
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Définition:
ÉTREINTE, substantif féminin.
929 ). — Par euphémisme. Union (physique) totale. Zaza comprit précocement que Madame Mabille avait haï dès la première nuit et à jamais les étreintes conjugales (SIMONE DE BEAUVOIR, Mémoires d'une jeune fille rangée, 1958, page 117) : Ø 4. Rendons grâce à la providence de nous être aimés, et que nos coeurs, ravagés de solitude, aient pu s'unir dans une étreinte si indissoluble! ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, Le Cahier gris, 1922, page 622. 2. Par analogie (L')étreinte de quelque chose....
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Définition:
ÉTREINDRE, verbe transitif.
dans un long baiser (GUSTAVE FLAUBERT, L'Éducation sentimentale, 1869, page 200 ). · Par métaphore. Et nos deux âmes s'étreignirent de toute la force de nos bras (ALPHONSE DAUDET, Le Petit Chose, 1868, page 160 ). — [Le complément désigne une partie du corps] Étreindre la main de (quelqu'un). Villefort, suffoquant, étreignit le bras du docteur (ALEXANDRE DUMAS PÈRE, Le Comte de Monte-Christo, tome 2, 1846, page 314 ). Elle fut sur le point (...) d'étreindre les genoux de Jérôme (ROGER MARTIN DU...
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Définition:
ÊTRE2, substantif masculin.
C.— Ce qui distingue quelqu'un ou quelque chose fondamentalement (confer essence1 ). (Ce qui fait) l'être de quelque chose ou de quelqu'un; son être est de; l'être profond, le fond de l'être (par opposition au paraître) : Ø 6. Si elle [la révolte] veut une révolution, elle la veut en faveur de la vie, non contre elle. C'est pourquoi elle s'appuie d'abord sur les réalités les plus concrètes, la profession, le village, où transparaissent l'être, le coeur vivant des choses et des hommes. ALBERT C...
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Définition:
ÉTRANGLER, verbe transitif.
1871, page 59 ). — Emploi pronominal réfléchi ou emploi intransitif à sens passif absolu. a) [Le sujet désigne une personne; l'agent est exprimé par un complément prépositionnel de ou reste implicite] S'étrangler de colère, de joie, de rire : Ø 3.... j'ai été absolument incapable de dire autre chose que des bredouillements confus, j'étranglais et personne n'a compris, pas plus que moi, les quatre sons que j'ai émis. PAUL VALÉRY, Correspondance [avec André Gide] , 1898, page 333. b) [Le sujet...
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Définition:
ÉTRANGLEMENT, substantif masculin.
BEYLE, DIT STENDHAL, Lucien Leuwen, tome 3, 1836, page 162 ). Louis Bonaparte incarnait le coup d'État contre la République, l'étranglement de la liberté dont l'Assemblée demeurait la gardienne (FRANÇOIS MAURIAC, Nouveau Bloc-Notes, 1961, page 134 ). b) Action d'entraver l'expression d'une entité abstraite. Étranglement d'une discussion. Peut-être ce climat engourdissant est-il un peu responsable du rétrécissement, de l'étranglement de presque tous mes livres (ANDRÉ GIDE, Journal, 1914, page 422...
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Définition:
ÉTRANGLÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.
ou irriter la gorge au point de provoquer une sensation d'étouffement. Un col, une cravate qui étrangle; être étranglé par la soif, par des sanglots. L'angine, l'affreuse angine qui étrangle les misérables hommes avait pénétré dans la ferme des Martinet, de pauvres gens! (GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 2, Misère humaine, 1886, page 649) : Ø 2. Je suis entourée d'objets qui me détestent! Tout le jour cette écharpe m'étrangle. Une fois, elle s'accroche aux branches, une autre fois,...
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Définition:
ÉTRANGER, -GÈRE, adjectif et substantif.
partout. — Étranger sur la terre. (Celui) qui, croyant en Dieu, à l'au-delà, se considère comme passager sur la terre, aspire au ciel, sa véritable patrie : Ø 2. C'est bien l'étranger sur la terre du psaume 119, l'exilé qui cherche dans les nuages les frontières d'une patrie perdue. JULIEN GREEN, Journal, 1942, page 244. 2. [Par rapport à une personne ou à une chose] a) (Celui, celle) qui n'est pas familier (ière) à quelqu'un, qui n'a pas de relation avec lui, qui en est mal connu(e), distant...
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Définition:
ÉTRANGE, adjectif et substantif masculin.
Particule fondamentale dont le comportement reste inexpliqué et qui a une étrangeté non nulle (confer Histoire générale des sciences (SOUS LA DIRECTION DE RENÉ TATON), tome 3, volume 2, 1964, page 380). c) Locutions. — courant. C'est, il est, il paraît, il semble étrange de + infinitif, que + proposition; c'est étrange comme + proposition; trouver étrange de + infinitif, que + proposition; c'est une chose étrange que + substantif, de + infinitif, comme + proposition; quelle chose étrange de + in...
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Définition:
ÉTOURDISSANT, -ANTE, participe présent et adjectif.
tellement la fatigue des leçons l'étourdissait (ÉMILE ZOLA, L' Œuvre, 1886, page 103 ). Le bruit des marteaux sans nombre, qui nous étourdissait tout à l'heure, nous parvient assourdi et nous rassure. (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, La Vie en fleur, 1922, page 299) : Ø 2. J'aime marcher à travers la ville, le soir, dans la chaleur du genièvre. Je marche des nuits durant, je rêve, ou je me parle interminablement. Comme ce soir, oui, et je crains de vous étourdir un peu, merci, v...
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Définition:
ÉTOURDIR, verbe transitif.
— Au figuré. Tout le régime n'est funeste que parce qu'il met en jeu, contre l'intérêt du public, tout ce qui tente, grise, étourdit les particuliers (CHARLES MAURRAS, Kiel et Tanger, 1914, page 43) : Ø 4. Trop de pouvoir est mauvais à l'homme. Être prêtre, être roi, être Dieu, c'est trop. Le bourdonnement confus de toutes les volontés éveillées qui demandent à être satisfaites à la fois assourdit le pauvre cerveau de celui qui peut tout, étourdit son intelligence, dérange la génération de sa p...
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Définition:
ÉTOURDI2, -IE, participe passé et adjectif.
miettes, 1831, page 144 ). · Emploi absolu : Ø 1.... comme s'il redoutait une parole de Berthe ou un silence, il poursuivait son discours sans interruption, cherchant à dire, non pas sa pensée, mais ce qui pouvait étourdir, émouvoir, flatter, et il avait l'air d'un discuteur agité. JACQUES CHARDONNE, L'Épithalame, 1921, page 437. 2. Par extension. a) Fatiguer, importuner par un bruit, par des paroles lassantes. Étourdir les oreilles. Synonymes : assourdir, bassiner (familier), casser les orei...
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Définition:
ÉTOURDI1, -IE, adjectif.
me sentais m'étourdir, je regardais plutôt en l'air... Ça m'atténuait les malaises de relever la tête (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit, 1936, page 680 ). — Au figuré. Jeter dans un trouble moral. Mon amour me trouble et m'étourdit tellement que j'ai oublié tout d'abord ce que j'avais à faire ici (CHARLES NODIER, La Fée aux miettes, 1831, page 144 ). · Emploi absolu : Ø 1.... comme s'il redoutait une parole de Berthe ou un silence, il poursuivait son discours sans interrupt...
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Définition:
ÉTOUPE, substantif féminin.
· Brouillard épais, nuage. Le pilote en panne, s'enfonçant dans l'étoupe blanche, eût tamponné les sommets sans les voir (ANTOINE DE SAINT-EXUPÉRY, Terre des hommes, 1939, page 142 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 99. Forme dérivée du verbe "étouper" étouper ÉTOUPER, verbe transitif. Garnir, remplir (quelque chose) avec de l'étoupe, dans le but de rendre étanche ou d'insonoriser. Étouper une clochette, il faut étouper les fentes du tonneau (Dictionnaire de l'Académie Française)....
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Définition:
ÉTOUFFOIR, substantif masculin.
pour toute espèce de talent! (BENJAMIN HENRI CONSTANT DE REBECQUE, Journaux intimes, 1804, page 136 ). Il regardait le pays comme un étouffoir où l'on enferme l'intelligence (JULES FLEURY-HUSSON, DIT CHAMPFLEURY, Les Aventures de Mademoiselle Mariette, 1853, page 109 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 15 2
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Définition:
ÉTOUFFER, verbe.
PÈRE, Le Comte de Monte-Christo, tome 2, 1846, page 653 ). « Pour recommencer quand nous serons plus forts? », ne pouvait s'empêcher de dire Alexis, que les pommes de terre étouffaient, surtout qu'il n'y avait pas de vin (ELSA TRIOLET, Le Premier accroc coûte deux cents francs, 1945, page 219) : Ø 4. Elle [Hélène de Rieu] luttait âprement contre l'âge qui l'engraissait et la ridait; frottée d'onguents et d'huiles de toilette, sanglée dans des corsets qui l'étouffaient, elle s'imaginait rajeunir...
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Définition:
ÉTOUFFEMENT, substantif masculin.
intellectuelle ou morale provoquée par l'action du milieu de vie. Ma mère n'était point heureuse à Nohant, elle y souffrait, elle y subissait un étouffement moral, une contrainte, une irritation comprimée de tous les instants (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Histoire de ma vie, tome 2, 1855, page 421) : Ø 6. Toute l'oppression de Plaute ou de Samson tournant la meule, de Sisyphe roulant le rocher; tout l'étouffement d'un peuple en esclavage — entre autres peines, celles-là, to...
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Définition:
ÉTOUFFÉE (À L'), locution adverbiale.
1901, III, page 853 ). b) [Le sujet désigne une chose concrète ou abstraite] Elle [maman] avait peine à respirer et demandait sans cesse qu'on la relevât sur ses oreillers; l'enflure semblait l'étouffer (JULES MICHELET, Mémorial, 1822, page 216) : Ø 2. Zampa monta sur l'échafaud d'un pas assez ferme; mais lorsqu'il eut aperçu le collier de fer destiné à l'étouffer et la chaise sur laquelle on l'allait faire asseoir, la peur de la mort le prit et il se mit à trembler de tous ses membres. PIERRE...