Catégorie : Fiches de lecture
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MONTESQUIEU: De l'esprit des lois (Fiche de lecture)
la première tentative de créer une science de la législation en se basant sur l'étude expérimentale desphénomènes sociaux et en recherchant leurs causes, sans invoquer le hasard ou les interventions divines.L'auteur part d'une définition : "les lois, dans la signification la plus étendue, sont les rapports nécessairesqui dérivent de la nature des choses". Les principaux facteurs dont elles dépendent sont physiques (leclimat, qui influe sur le tempérament des populations, la nature du terrain)...
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MUSSET: Lorenzaccio (Fiche de lecture)
2. LE PARADOXE DU HÉROS Le premier paradoxe du personnage, c'est son nom. Voici en effet un héros dont le prénom, Lorenzo, est affublé d'unsuffixe péjoratif en italien, -accio (prononcer [-atchio]). Ce choix indique que cet héroïsme s'accompagne de quelque chose de négatif, de trouble et d'ambigu. Ce surnom n'est d'ailleurs pas le seul dont Lorenzo de Médicis,cousin du duc Alexandre, se voit gratifié : il est tour à tour Lorenzino, diminutif affectueux, Renzo, Renzino,marquant u...
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MUSSET: Contes d'Espagne et d'Italie
Il court par tes mille campagnes Bien des yeux bleus, bien des yeux noirs. La blanche ville aux sérénades Il passe par tes promenades Bien des petits pieds tous les soirs.» («Madrid») «Dans Venise la rouge, Pas un bateau qui bouge, Pas un pêcheur dans l'eau, Pas un falot. Pour le bal qu'on prépare, Plus d'une qui se pare, Met devant son miroir Le masque noir.» («Venise») Ce pittoresque est à la mode en 1830. L'Espagne triomphe sur scène avec Hernani de Victor Hugo, et la redécouv...
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MUSSET: Les Nuits (Fiche de lecture)
ALFR ED DE MUSSET LES NUITS (Lil Nuit de mai, publiée dans la « Revue des Deux Mondes "d u J 5 ml!.i 1835. - La Nuit de décembr e, même revue, 1e r décem. bre 1835. La Nuit d'août, même revue, 15 août 183 6. La Nu# d'oçtobre, même revue, 15 octobre 1837). Les circonstanoes de «/a Nui t de mai ». La erise morale de Musset. � Ju sq u 'à la Nult de mai, Muss et n'avait pas été vraiment un poète romantique . Sans dou te, il avait publié les Co...
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NERVAL: Les Chimères
L'heure qui revient n'est-elle qu'un instant parmi tant d'autres ou est-elle la Seule, la somme, la totalité de toutesles autres ? Est-elle, comme Artémis, menace mortelle, emblème du temps qui passe et nous anéantit, ou est-ellefragment d'éter-nité ? Toute la poésie de Nerval est animée par cette inquiétude fondamentale. Comment unir lescontraires, comment dire à la fois «Les soupirs de la Sainte et les cris de la Fée» ? («El Desdichado»). 2. LA POÉSIE COMME SYNCRÉTISME Le poète, qui a affronté...
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MICHAUX: La Nuit remue
Le recueil La Nuit remue, paru en 1935, comprend deux parties : La Nuit remue, écrit en 1934, et Mes propriétés, qui avait déjà été publié seul en 1929. Ces poèmes en prose insolites, parfois cruels et fantastiques, mettent enlumière les mécanismes de l'esprit et de la vie intérieure. La Nuit remue fait le lien avec l'oeuvre précédente, Qui je fus (1927), par le texte «Mon Roi», qui est un développement de six pages sur le thème du combat intérieur: «Et c'est mon Roi, que j'étrangle vai...
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MOLIÈRE: L'AVARE (Fiche de lecture)
fondamentale du comique de Molière. Ce dernier, lors de son long séjour en Province, a pu observer de près lestroupes ambulantes italiennes de la commedia dell'arte, auprès desquelles il prendra des leçons. Pièce de la maturité, L'Avare n'échappe pas à cette présence de la farce, une farce remise au goût du jour par l'auteur, mais profondément affinée, ayant gagné en profondeur, en complexité et en signification. Inspirée dePlaute, à l'image de la plupart des pièces du répertoire...
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MOLIÈRE: L'ECOLE DES FEMMES (Fiche de lecture)
Souche, a recueilli une orpheline, Agnès, qu'il a fait élever à la campagne, dans la plus parfaite ignorance ; il veut enfaire sa femme. Horace, le fils d'un de ses amis, ignorant le second nom d'Arnolphe, lui raconte comment il courtisela pupille d'un certain M. de la Souche (Acte I). Inquiet, Arnolphe tente de faire parler Agnès, et décide de hâter lespréparatifs de son mariage (Acte II). Il sermonne Agnès sur le mariage, cependant qu'Horace lui apprend que lajeune fille lui a envoyé un mot d...
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MOLIÈRE: TARTUFFE (Fiche de lecture)
annonce à sa fille Marianne qu'il renonce à lui faire épouser celui qu'elle aime, Valère, pour la donner à Tartuffe(Acte II). À l'acte III, Tartuffe paraît enfin Elmire, la femme d'Orgon, lui demande de renoncer au mariage, tandisqu'il lui déclare sa passion. Orgon, à qui l'on rapporte cet épisode n'en croit pas un mot, décide de hâter lespréparatifs du mariage et fait à Tartuffe donation entière de ses biens (Acte III). Pour confondre l'imposteur, Elmiredécide alors de demander à Tartuffe un se...
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MONTAIGNE: Les Essais (Fiche de lecture)
suit pas un ordre chronologique, mais il offre un portrait de lui-même d'abord à travers les réflexions que tel thèmepolitique (la guerre, la soumission au souverain, la torture, les lois...), moral et philosophique (la mort, l'amitié,l'éducation...) lui inspire ; ensuite dans les passages où il réfléchit sur la nature du moi et sur sa personnalité. 2. LE SENS CRITIQUE Montaigne fait preuve d'un sens critique et d'une tolérance que la postérité a érigés en modèles, qu'il s'agisse, parexemp...
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MAUPASSANT: Boule de Suif (Fiche de lecture)
Boule de suif, conte (1880). La Maison Tellier, contes (1881). Mademoiselle Fifi, contes (1882). Les Contes de la bécasse, 1883, contes (1883). Miss Hariett, contes (1883). Une vie, roman (1883). Les Contes du jour et de la nuit, contes (1885). Bel-Ami, roman (1885). La Petite Roque, contes (1886). Le Horla, contes (1887). Mont-Oriol, roman (1887). Pierre et jean, roman (1888). Sur l'eau, contes (1888). Fort comme la mort, roman (1889). Notre cœur, roma...
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LA VIE DE MARIANNE - MARIVAUX (Fiche de lecture)
DORANTE Eh bien ! chère Lisette, dis-le moi cent fois, que tu ne m'aimeras point. SILVIA Oh ! je te l'ai assez dit ; tâche de me croire [...] SILVIA Je dirai ce qu'il te plaira ; que me veux tu ? je ne te hais point. Lève-toi ; je t'aimerais, si je pouvais ; tu ne medéplais point ; cela doit te suffire. (II, 10 et 11) Les choses sont souvent suggérées plus qu'elles ne sont dites. Marivaux exploite toutes les ambiguïtés et lessubtilités du langage pour éclairer l'évolution du sentimen...
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MAROT: Oeuvres poétiques
Pour secourir le Lyon secourable, Auquel a dit : «Tais-toi, Lyon lié, Par moi seras maintenant délié ; Tu le vaux bien, car le coeur joli as ; Bien y parut, quand tu me délias. Secouru m'as fort lyonneusement ; Or secouru seras rateusement.» (Adolescence clémentine, «Épître à son amy Lyon », v. 34-46) De nombreuses figures de rhétorique sont utilisées ici : des répétitions («secouru m'as», «or secouru»), despolyptotes, ou dérivations à partir de mots d'une même famille («chats, cha...
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L'Adolescence clémentine et sa Suite (Marot) - Fiche de lecture
Ce poème est une ballade, forme fixe comportant trois strophes généralement «carrées» (le nombre de versest égal au nombre de syllabes par vers, comme ici où l'on a des huitains d'octosyllabes) et terminées par unrefrain (ici «Il n'est que d'être bien couché») ; les strophes sont suivies d'un «envoi» (demi-strophecomprenant une adresse au destinataire et une reprise du refrain). Mais c'est l'épître qui sert le plus souvent à la sollicitation. Marot, emprisonné, demande sa grâce, comme d...
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L'Enfer de Marot (Fiche de lecture)
Lui dit ainsi : Viens çà, fais-moi tout sûr [informe-moi] Je te supplie, d'un tel crime et forfait. Je croirais bien que tu ne l'as point fait, Car ton maintien n'est que des plus gaillards. Mais je veux bien connaître ces paillards Qui avec toi firent si chaude émorche [firent le coup]. Dis hardiment. As-tu peur qu'on t'écorche ? Quand tu diras qui a fait le péché, Plus tôt seras de nos mains dépêché.» (L'Enfer, v. 240-250) Le passage est l'occasion de dénoncer les tortures infligées en...
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Maupassant : Maison Tellier (Fiche de lecture)
disparaissait derrière les grands arbres d'une ferme, pour reparaître au bout du feuillage, et promener denouveau à travers les récoltes jaunes et vertes, piquées de rouge ou de bleu, cette éclatante charretée defemmes qui fuyaient sous le soleil.» La nature avec ses couleurs, ses parfums, les effets de lumière, est appréhendée par tous les sens dans cettedescription dynamique de l'excursion champêtre d'un groupe de femmes. L'ART DE L'ÉPHÉMÈRE Cette «charretée de femmes» est le groupe...
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Le Horla de Maupassant (Analyse et résumé)
Le point commun de tous ces textes est la peur, qui naît de la solitude du personnage ou du narrateur, de sonimpossibilité à communiquer sa prise de conscience soudaine de tout l'inconnu qui rôde et menace, en lui ou autourde lui. Le conte La Peur (1884), analyse bien ce sentiment et l'illustre par des exemples, d'abord un récit de Tourgueniev, puis un souvenir personnel d'un voyage en Bretagne. Maupassant néglige l'anecdote au profit del'analyse théorique de sa propre hantise,...
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LESAGE: Gil Blas de Santillane (Fiche de lecture)
de ses étapes, Gil Blas rencontre des personnages qui deviennent ses protecteurs et qu'il sert pendant quelquetemps. Ces derniers occupent un rang de plus en plus élevé dans la hiérarchie sociale et permettent à Gil Blas lui-même de s'élever sur l'échelle sociale. Au terme de ses aventures, c'est un Gil Blas enrichi et anobli, retiré sur lesterres qu'il a acquises, que nous écoutons nous raconter sa propre histoire. 2. UN ROMAN D'APPRENTISSAGE Derrière la fantaisie débridée d'aventures drôles...
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MALLARMÉ: Les Fenêtres (Fiche de lecture)
Ce poème, comme la plupart des poèmes de Mallarmé écrits entre 1860 et 1864, est placé sous le signe des Fleurs du mal: ainsi, l'opposition entre l'«Ici-bas» et l'Idéal reprend celle entre Spleen et Idéal ; on retrouve en outre nombre d'images fortes provenant de Baudelaire: le «triste hôpital», le «grand crucifix» et «l'ordure» («Les Phares») ; le soleil sur la pourriture («Une Charogne») ; les parfums et le nonchaloir («La Chevelure»). À ce matériau d'emprunt, Mallarmé impose un traitemen...
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MALLARMÉ: Les Noces d'Hérodiade (Fiche de lecture)
De l' oeuvre, Mallarmé n'a laissé que trois fragments : «Ouverture ancienne», unmonologue de 96 vers, dans lequel la nourrice d'Hérodiade fait le portrait de sa maîtresse ;«Scène», dialogue de 135 vers, qui montre Hérodiade repoussant la nourrice qui veut lacoiffer, puis s'abîmant dans la contemplation d'elle-même ; «Cantique de saint Jean», unmonologue de sept quatrains prononcé par le saint lui-même pendant qu'on lui coupe latête. Mallarmé a écrit la «Scène» en premier. C'est lorsqu'il s...