Catégorie : Français / Littérature
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Philippe Jacottet, L'Effraie
Situation de Ph. Jacottet, notre contemporain. Poésie qui présente toujours une conception de l'univers. Valeur complexe de l'œuvre, dès L'Effraie, recueil où se situe ce poème. Après idée générale et valeur formelle d'ensemble (alexandrins d'une graphie prosaïque),... ... présentation des 2 thèmes d'étude. Ire partie : L'expérience poétique s'éprouve au contact de la réalité sensible. Paysage étouffé : teintes, sensations tactiles, formes, mouvements. Les personnages : les 2 amoureu...
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« [La littérature] survivra, accrochée au besoin des hommes de créer des mondes imaginaires, de raconter une aventure, de transmettre une conviction. » Explication et discussion.
Or tout créateur veut transmettre ce qu'il a « fabriqué » et les « époques » de cette transmission sont sur 3 plansau moins. • — La littérature, utilisant l'instrument du langage raconte essentiellement, i. e. elle transmet à l'aide de mots, dephrases, d'une construction linguistique. — Avant la littérature écrite ou parallèlement à elle, existe une littérature orale où création et imagination sontriches. Tout peuple possède ses contes, chants, légendes populaires, transmis de père en fils. C'...
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« La pensée, l'art, la poésie, la littérature ne servent en apparence à rien, mais en fait à tout le monde » (Cl. Roy). Expliquer et discuter cette formule qui désire spécialement défendre la Littérature.
* * * Périodiquement des écrivains ou des politiques veulent donner un but utilitaire à la littérature. C'est qu'elle est undes moyens les plus communs et les plus souples de communication. Certes tout art — spécialement graphique —est un moyen de communiquer. Même si la mode moderne consiste à insister sur l'incommunicabilité entre les êtres,parole et écriture sont cependant des liens, une façon de toucher, même imparfaitement, l'autre. Et comme lalittérature choisit souvent, sous formes p...
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[Certains lecteurs] cherchent dans les livres toutes sortes de beaux secrets sur les hommes et les choses. Ils cherchent toujours et leur esprit ne demeure jamais en repos. » Que penser de cette formule d'A. France ?
Deuxième Partie : Mais le lecteur « inquiet » trouvera dans les livres « toutes sortes de beaux secrets ». C'est qu'un tempérament ardent et curieux, inquiet [avec son sens étymologique : qui ne reste pas en repos]cherche à combler cette ardeur et cette curiosité; or le livre est terrain d'élection pour cette recherche. Le livre devient alors, en effet, tremplin à la réflexion, à la discussion intérieure, à l'imagination. « Le livre, c'est un moyen de dépassement; aucun homme n'a assez d'e...
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Notre civilisation moderne est-elle une civilisation de l'image ?
Mais on assiste tout au long du XIXe siècle à l'élaboration d'un langage de l'image adapté aux besoins de la sociétéindustrielle; tels s'expliquent les progrès de la schématisation devenue si forte de nos jours. Mieux : on assiste également à des efforts de plus en plus fermes pour que se perfectionne le « dialogue de l'imageet du texte ». — L'image est d'abord ornement, et en petite proportion (cf. la Collection Hetzel, et la presse enfantine du XIXesiècle si terne, si peu illustrée encore)....
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L'adaptation cinématographique d'une oeuvre littéraire.
faut-il pas que — même partant d'un texte littéraire — le cinéma conserve ses moyens, son langage spécifiques ? * * * Avant même la 1re guerre mondiale, le cinéma se voulait avec Lumière de « la nature sur le vif ». Mais GeorgesMéliès faisant triompher la mise en scène dans le monde entier marque le vrai début de l'art du film. Certes,illusionniste, venu du théâtre, il emploie — avec des truquages photographiques en tous genres — les ressources duthéâtre : acteurs, décors, costumes, sc...
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Vous comparerez, dans un commentaire composé, les deux poèmes ci-dessus qui rapportent des impressions de voyage, en diligence pour Nerval, en train à travers la Belgique industrielle pour Verlaine. Vous montrerez, par exemple, comment, malgré des évocations et des thèmes voisins, chaque poète présente une vision personnelle du paysage parcouru et comment il tente de faire partager ses sensations.
— sensations — visuelles ( Nerval-Verlaine) — auditives (surtout Verlaine) — olfactives et tactiles (Verlaine seul). Transfigurations en fresques fantastiques (Nerval). Confusion sensorielle volontaire (Verlaine). IIe Partie : L'originalité de ces transfigurations est due à toute la part de soi-même qu'y met chacun, et à saconception artistique propre. Circonstances et tempéraments différents : — Nerval, grand voyageur, aime les voyages parce qu'ils brisent l'ordre et la régularité d...
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(M. Proust évoque ici Combray, le village où il passait ses vacances d'enfant.) M. Proust, Du côté de chez Swann.
Elle semble peinte avec les procédés du portrait : — Le vieux porche serait la physionomie, le visage détaché en premier de l'ensemble, comme dans les portraitsbrossés par Balzac (Proust se veut un de ses disciples). En effet : — son teint est indiqué, « noir »; — la texture de la matière : « grêlée comme une écumoire » (souvent ce qualificatif est appliqué aux figuresmarquées de petite vérole); — les méplats correspondent à cet aspect « dévié » ... « profondément creusé aux angl...
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Pensez-vous comme André Malraux que la vie privée des grands créateurs n'est qu'un « misérable tas de petits secrets » dont le lecteur n'a guère besoin, ou croyez-vous au contraire qu'une telle connaissance contribue précieusement à la bonne intelligence d'une œuvre ? Vous illustrerez votre argumentation d'exemples précis soigneusement analysés.
grand-père l'emmenait tout enfant à la foire de Saint-Germain ou aux parades du Pont-Neuf permet-il d'expliquermieux Amphitryon, L'Avare ou Don Juan ? La célèbre anecdote — romancée d'ailleurs comme la plupart de ceséléments qui créent la « légende » d'un auteur — de Corneille, âgé, n'ayant même pas assez d'argent pour s'acheterune paire de chaussures neuves, justifie-t-elle en quoi que ce soit la mélancolie sereine de sa dernière tragédie, auxrésonances si tendres, Suréna ? Bien plus...
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« L'artiste ne doit pas plus apparaître dans son œuvre que Dieu dans la nature; l'homme n'est rien, l'œuvre tout. » Vous direz comment il faut comprendre ces réflexions de Gustave Flaubert, puis, en prenant pour exemples des œuvres que vous connaissez bien, vous vous demanderez si la thèse du grand romancier paraît conforme aux données de toute création, dans la littérature et l'art, ou si elle expose un idéal qu'il est impossible de réaliser.
« J'éprouve une répulsion invincible à mettre sur le papier quelque chose de mon cœur », écrivait Flaubert. A quoiG. Sand répliquait : « Moi, il me semble qu'on ne peut y mettre autre chose. » Les 2 positions opposées résumentbien les 2 aspects du problème posé par les rapports entre l'art et la vie. La position de refus naît d'abord par réaction contre le romantisme, dans les générations grandies en pleinmouvement romantique, « ravagées » (Flaubert) par le besoin de sensations intenses, de pa...
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La Grève d'Eisenstein (cinéma et littérature)
* * * Là pourrait s'arrêter le compte rendu critique de cette projection cinématographique. Elle pourrait avantageusementse conclure sur les paroles prophétiques d'Eisenstein : « Le cinéma est bien sûr le plus international des arts... [Il] a50 ans. Un monde immense et complexe s'ouvre devant lui ». Pourtant il est intéressant aussi, non seulement de sepencher sur les valeurs esthétiques de cet art moderne, mais de montrer combien d'enseignements, de découvertesil ouvre au spectateur. A ce propo...
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Cocteau écrit : « La poésie dévoile, dans toute la force du terme. Elle montre nues, sous une lumière qui secoue la torpeur, les choses surprenantes qui nous environnent, et que nos sens enregistraient machinalement. » Vous expliquerez et illustrerez par des exemples précis cette définition de la poésie.
« Le chant naturel de l'homme est triste » (Chateaubriand). Aussi la poésie, depuis le romantisme surtout, estchant triste, expression de la douleur. « Les plus désespérés sont les chants les plus beaux Et j'en sais d'immortels qui sont de purs sanglots. » (Musset.) Théorie romantique de la souffrance. La poésie est charnelle et sanglante. De plus en purifiant les « sanglots » onpeut en faire des chants qui atteignent le plus grand degré de pureté poétique possible. Le poète, qui est poètesurtou...
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Louis Jouvet écrit dans Témoignages sur le Théâtre : « Condamnés à expliquer le mystère de la vie, les hommes ont inventé le théâtre. » Commentez — et au besoin discutez — cette réflexion sur la fonction du théâtre : les œuvres dramatiques que vous avez lues ou vu représenter vous ont-elles permis d'expliquer, sinon le mystère de la vie, du moins certains problèmes essentiels ?
écrit Sully-Prudhomme à propos du théâtre classique. IIe Partie. Le théâtre est un spectacle. La formule de Giraudoux dont cette profession est tirée est exactement : « Le théâtre n'est pas un théorème maisun spectacle », c'est-à-dire il n'a pas pour but de démontrer quelque abstraction, mais d'être vu (sens originel). Le théâtre est fête. Il en fait partie à ses origines (voir théâtre grec), il est célébration d'un acte public. Cf. lathéorie de Rousseau (Lettre à d'Alembert) qui opposait à...
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« Un roman n'est jamais une tranche de vie servie crue, mais toujours l'art qu'a un homme de trancher dans la vie pour la tirer au clair. » Claude Roy, Défense de la littérature. En vous fondant sur des exemples précis tirés de vos lectures, vous commenterez cette réflexion.
études sur le vrai, sur le vif, sur le saignant » (Goncourt) ou une « photographie de la vie » (Maupassant). IIe Partie. Le Roman et le choix artistique. Comment de cette réalité — souvent sans attrait — faire réalité d'art ? Le romancier doit à la fois respecter le réel, l'enregistrer impartialement et pourtant faire œuvre d'art. Maupassant constate dans la Préface de Pierre et Jean qu'une « photographie banale de la vie » est impossible et sans intérêt pour l'artiste. L'artiste doit «...
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Francis Carco: Je me souviens de la bohème...
Il chante ici, dans ces vers tendres, le passage et la disparition trop rapides des jours heureux « de la bohème », «Sous le métro de la Chapelle. Dans le quartier pauvre et bruyant » (L'ombre)... et dans tels autres coins de Paris. Le style est simple volontairement, un peu vieilli ou vieillot parfois, tout en délicatesse. 1er Thème: Ce poème est une méditation lyrique, banale au premier abord, sur la fuite du temps et de ses amours. 2e Thème : Mais la délicatesse du souvenir des aventure...
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H. de Balzac, La Duchesse de Langeais: la princesse de Blamont-Chauvry.
Jeux d'oppositions de l'art balzacien. Une vieille femme « redoutable » et « infaillible ». Antithèse avec Armand de Montriveau, le Bien. La Princesse symbole d'une société qui « s'oppose » à la fois à toute pénétration de l'extérieur et à l'amour entreMontriveau et la Duchesse de Langeais. Conclusion Balzac observateur, mais aussi visionnaire. Personnages types. Le Portrait. Balzac et ses successeurs. DEVOIR RÉDIGÉ La Duchesse de Langeais n'est pas certes une des plus grandes...
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Jacques Rigaud, Le Futur du Passé.
La défense du patrimoine est-elle compatible avec les exigences du monde moderne ? Corrigé RÉSUMÉ L'architecture, parce qu'elle ne peut exister sans la matière, exige de nous une réflexion sur ce que nous devonsfaire pour intégrer le passé au présent et au futur. Il faut conserver notre patrimoine architectural dans sonintégrité matérielle ou accepter de le perdre. Or, c'est lui qui permet au plus grand nombre l'accès à une œuvre d'art : nous vivons au milieu de lui, il nous parledirec...
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Estimez-vous avec F. Jacob, biologiste, prix Nobel de médecine en 1965, que « rien n'est aussi dangereux que la certitude d'avoir raison » ? Vous fonderez votre réponse sur des arguments et des exemples précis.
• fanatisme : F. Jacob désigne ce zèle intolérant, qui refuse de reconnaître aux autres le droit à une convictiondifférente, comme responsable des atrocités de l'Histoire. Cet esprit sectaire, passionné, violent déclenche desconduites hostiles, haineuses, rheurtrières qui jalonnent les siècles. INDICATIONS POUR LA DISCUSSION • En introduction, vous pourriez rappeler que le professeur Jacob s'élève vigoureusement contre les fanatismesresponsables des conflits internationaux ; or, ce qui...
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OSER NE PAS PENSER COMME LES AUTRES - IONESCO
VOCABULAIRE • les systèmes de clichés : les clichés sont des pensées ou des expressions que l'on retrouve chez la majorité desgens, et qui deviennent des automatismes auxquels on ne réfléchit plus. E. Ionesco remarque ici qu'au lieu de sebâtir une forme de pensée originale et autonome, la plupart des gens se réfugient dans ce qu'il appelle plus loin «une philosophie toute faite », que d'autres ont élaborée à leur place. • un dramatique terrorisme intellectuel et sentimental : le mot «terro...
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François de Closets, Le Bonheur en plus
2. Question (2 points sur 20). Vous expliquerez les expressions suivantes : — «des milliers de bouffons qui travaillent à l'étourdir» (1er §), — «un point de départ et non un itinéraire imposé» (fin du 4e §). 3. Discussion (10 points sur 20). L'auteur souligne que l'homme moderne est devenu un infirme, un esclave des « bouffons techniques ». Quelles sont, à votre avis, les conditions pour qu'un être humain participe activement à ses divertissements et nesoit pas qu'un « simple récepteur » ? Corr...