Catégorie : Français / Littérature
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Le romantisme défini par Goethe.
98 / Classicisme et romantisme " 18 J'appelle classique ce qui est sain, et romantique ce qui est malade. Goethe ► La formule souvent évoquée_::_« J'appelle classique ce qui est sain, et romantique ce qui est malade» - figure dans les Conversations de Goethe avec Ecker mann (Gallimard) à la date du 2 avril 1829. Goethe (17 49-1832) disait à celui qui fut à la fois son admirateur et son collaborateur : « J'appelle classique ce qui est sain, et...
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Chant XX de l'ILIADE d'HOMERE (Analyse)
Allons ! nous du moins, arrachons-le à la mort ; craignons la colère du fils de Cronos, si Achille vient à le tuer. Ledestin veut qu'il échappe, pour que ne périsse pas sans postérité, dans l'oubli, la race de Dardanos, que le fils deCronos a aimé par-dessus tous les enfants qu'il a engendrés de femmes mortelles. Car voici que le fils de Cronos apris en haine la race de Priam ; c'est maintenant le Seigneur Énée qui régnera sur les Troyens, et les enfants de sesenfants qui viendront au monde aprè...
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Chant XXI (21) de l'Iliade d'Homère (résumé et analyse)
sang noir coulait et trempait la terre. Achille le prit par le pied, et le jeta au courant du fleuve ; puis, se vantant desa victoire, il donna l'essor à ces paroles : « Gis maintenant ici, avec les poissons, qui, sans pitié lécheront le sangde ta blessure ; ta mère ne te placera pas sur le lit funèbre, et ne te pleurera pas ; le Scamandre t'emportera dansses tourbillons jusqu'au vaste sein de la mer. Là, maint poisson, bondissant sur l'écume noire de la vague, dévorerala graisse blanche du corp...
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Le cageot , Francis Ponge (commentaire)
Ponge précise ensuite quelle place le mot « cageot » occupe dans le dictionnaire de la langue française, àpriori entre les mots « cage » et « cachot », ce qui alphabétiquement n'est pas vrai. On verra ici davantage la cagecomme moyen d'enfermer l'animal et le cachot comme moyen d'enfermer l'homme .on peut en déduire que le cageotest le moyen d'enfermer les objets. Il y a donc des liens sémantiques entre les mots et l'enfermement est omniprésent. On peut d'ailleurs y voir un parallèle avec la s...
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La poésie a-t-elle comme unique but l'expression des sentiments personnels, ou a-t-elle d'autres fonctions ?
sentiments de joie et d'extase, « Moi qui passais par là, je crus voir une fée ». Les promesses d'un visage deBaudelaire décrit aussi sa passion face à sa muse, dont les yeux l'invitent à partager leur amour : « Tes yeux,languissamment, me disent: «Si tu veux […] ». Cependant, dans la plupart des poèmes d'amour, les poètesexpriment un sentiment de désespoir puisque leur amour n'est pas réciproque. Un exemple est Mon rêve familier deVerlaine, où le poète rentre dans un rêve dans l...
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L'idéal littéraire de Mme de Staël : classique ou romantique ?
C) Le renouvellement de la littérature (2e partie, chap. xi). Le débat se pose entre « l'imitation » et « l'inspiration ». Analyse des principaux passages. Cette littérature nouvelle sera affranchie de la règle de l'imitation, elle serapersonnelle, c'est-à-dire lyrique, et nationale, c'est-à-dire qu'elle n'ira plus chercher ses sujets dans l'antiquité. D) Le renouvellement de la poésie lyrique. 1° Principes : a) Attaques contre Boileau : la raison, la sagesse, la pédanterie. La poésie et l...
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L'opposition entre les littératures antique et moderne.
C) Conclusion. La poésie chrétienne, moins simple, moins saillante, moins pure aussi que celle des anciens, est plus variée, pluspathétique. Elle est plus populaire, d'autre part, ou plutôt elle est la seule littérature populaire, nationale, la seulequi ne se contente pas de s'adresser aux esprits cultivés, mais qui aille jusqu'au cœur même du pays qui lui a donnénaissance. II. — Objections. Elles sont nombreuses. Contentons-nous d'exposer les principales. A) Objections historiques. 1° Rapide ré...
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Vous établirez le portrait de Chateaubriand, les désirs de sa sensibilité, les tendances de son imagination, le sentiment de l'honneur, le goût de la grandeur.
IV. — Honneur chevaleresque. Dans un cours donné à Lausanne en 1844, A. Vinet disait, à propos de Chateaubriand : « Au-dessous des opinionsun peu factices, au-dessous, dirai-je, de cette représentation, si vous cherchez l'homme, vous le trouverez tel queje l'ai dit : désabusé en tout temps, triste au fond, amer quelquefois, poète plutôt qu'enthousiaste, mais généreux,courtois, chevaleresque par nature et sans nul effort. Si la chevalerie n'eût pas existé, il l'aurait inventée et,véritabl...
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Le « Génie du Christianisme » : étude générale.
1° Toute la partie dogmatique dans le Génie du Christianisme est faible. Il est facile d'en montrer les imperfectionset même les absurdités et les ridicules. Quand on pense que Chateaubriand décrit les mœurs du serpent pour ytrouver des inductions en faveur de la vérité des Ecritures, ou qu'il dépeint les migrations des oiseaux pour desraisons de ce genre, on a beau jeu à montrer que son argumentation n'est pas d'une solidité à toute épreuve. 2° Mais Chateaubriand lui-même (passage cité) a d...
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Chant XXIII (23) de l'ILIADE d'HOMERE
Iris entend cette prière, et va, de son propre mouvement, les trouver chez les Éthiopiens. La tempête souffle ; laflamme s'avive ; et toute la nuit Achille l'arrose du vin qu'il puise à un cratère d'or. A l'aurore suivante, la crémation est accomplie. Devant les Achéens rassemblés, Achille recueille les restes dePatrocle, auquel il propose d'élever un tombeau de dimensions convenables, mais modestes, en attendant celui qui,plus digne de lui, lui sera élevé à la fin de la guerre. C'est al...
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Chant XXIV (24) de l'ILIADE d'HOMERE
le trouva à l'intérieur ; ses compagnons étaient à l'écart ; deux d'entre eux seulement, le héros Automédon etAlcinos, rameau d'Arès, étaient présents et affairés ; Achille venait à peine de prendre son repas, de boire et demanger ; la table était encore en place. Le grand Priam ne fut pas vu par eux quand il entra ; il s'approcha tout prèset saisit de ses mains les genoux d'Achille ; il lui baisa les mains, ces mains qui lui avaient tué tant de fils ! Commelorsqu'un homme, victime d'une fa...
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Composition et histoire de l'ILIADE d'HOMERE
précèdent ne peut guère avoir été oubliée par les aèdes ; il est bien plus naturel de penser que ceux qui ontcomposé ces récits ne les connaissaient pas encore. Nous négligerons les accroissements qui ne constituent que des épisodes, dont l'addition ou la suppression nesaurait guère modifier la structure générale de l'Iliade, par exemple la Dolonie. Rappelons cependant qu'en ce quiconcerne celle-ci, les conjectures de la critique moderne sont peut-être appuyées par une tradition. Les...
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LA DOLONIE - Chant X de l'ILIADE - HOMERE
bien polie alla se ficher dans le sol. Dolon s'arrêta, tremblant, balbutiant ; ses dents s'entre-choquaient dans sabouche ; il était vert de peur. Ils l'atteignirent, essoufflés, et leurs mains le saisirent. Il fondit en pleurs et leur dit :« Prenez-moi vivant ; et je me rachèterai, car j'ai chez moi de l'airain, de l'or et du fer précieux. Mon père vous enoffrirait une immense rançon, s'il apprenait Que je suis vivant, près des vaisseaux des Achéens. » L'astucieux Ulysselui répliqua : « Prends...
- Quels étaient les caractères généraux de la littérature française au moment où Chateaubriand et Mme de Staël tentèrent de la rajeunir ?
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Analyse de "Fin de partie" de Beckett
Ainsi , la disparité des registres laisse donc le champ libre au metteur en scène, qui peut choisir de se figer dans l'ordre du tragique, ou au contraire d'investir la scène de clowns multicolores, à moins qu'il ne parvienne à travaillerle caractère inextricable de ces deux dimensions. Un peu de théâtre, ça ne peut faire de mal à personne. Pour vous changer de vos lectures romanesques habituelles,Krinein a décidé de vous offrir un petit détour théâtral à travers une des plus fameuses piè...
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Chant XVII (Les Exploits de Ménélas) - LA PATROCLIE - ILIADE - Homère
la terre. Eh bien ! cependant Hector le Priamide ne se servira pas de vous ni de votre char bien œuvré. Je ne lepermettrai pas. N'est-ce pas assez qu'il ait l'armure, et s'en vante comme il fait ? Pour vous deux, je vais mettre dela force en vos genoux et en votre cœur, afin que vous puissiez sauver Automédon du combat, en le ramenant auxvaisseaux creux. Car je vais encore donner la victoire aux Troyens ; leur permettre de tuer, jusqu'à ce qu'ils soientarrivés aux vaisseaux bien munis de bancs,...
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La Poésie peut-elle aider à mieux comprendre le monde qui nous entoure ?
De plus – et c'est un point essentiel – chaque poète à un univers et une perception des choses qui lui sont propres, inhérents àson être et donc non valables pour tous. On peut évidemment citer Baudelaire qui évoluait dans un univers complètement à partet pour qui le maniement savant d'une langue était la pratique d'une « sorcellerie évocatoire ». Cette vision quelque peu spécialedu monde et de l'art transparait beaucoup dans ses écrits qui se trouvent imprégnés de cette sorte de grâce malsaine...
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La Fontaine, « Le Rat et l'Huître », Fables, VIII, 9
- Le ton héroï-comique: le rat est présenté comme un héros d'épopée. Il possède ses « DieuxLares » (dieux domestiques) et c'est Thétys, déesse de la mer qui lui découvre une huître.Le voc. Noble coexiste avec les mots plus humbles qui décrivent une réalité rurale: champ,grains, javelle, case... L'héroï-comique est prolongé ici par les propos mêmes du rat, qui se pique d'un savoir livresqueet interprète donc à contresens ce qu'il voit dans la première partie du récit: il a lui-même unstyl...
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LE RETOUR D'ACHILLE AU COMBAT - Commentaire de l'Iliade d'Homère
présent magnifique, en ce jour où ils te jetèrent dans la couche d'un homme mortel. Plût au ciel que tu fussesdemeurée dans la mer, avec les immortelles, et que Pélée eût pris une mortelle pour compagne ! Il en fut autrement,pour que toi aussi tu eusses la peine infinie de voir mourir ton fils, que tu n'accueilleras plus, de retour en sa patrie,puisque moi-même je n'ai plus le goût de vivre et de rester parmi les hommes, à moins qu'Hector ne soit maintenantle premier a perdre la vie, sous le c...
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L'Iliade et la critique - la question homérique
Villoison, du fameux manuscrit (Codex Venetus A), qui nous a fait connaître les meilleures scholies du poème. Dansces dernières années, un critique suisse d'abord, Finsler, avec mesure, un brillant et savant écrivain françaisensuite, M. Victor Bérard, en termes plus vifs, ont revendiqué les titres d'un de nos compatriotes, l'abbé FrançoisHédelin d'Aubignac, le célèbre auteur de la Pratique du Théâtre, qui fut aussi celui des Conjectures académiques.Dans cet ouvrage, qui parut anonyme e...