Catégorie : Français / Littérature
-
Le mur, de Saint John Perse
monde sauvage sur l'île. Ce poème permet à l'écrivain de montrer que pour être heureux, il y a à la fois la possibilité de s'évader, de sedétacher du monde matériel pour se remémorer d'agréables souvenirs, et montre aussi que le bonheur peuts'acquérir avec des choses simples, que la nature se suffit à elle-même pour éprouver de la « Joie » (l13) Pour évoquer ces idées, Saint John Perse va créer un contraste entre les deux mondes. Il propose d'un côté un monde impur...
-
« La Lorelei », Alcool, Apollinaire
Ainsi, le poème « La Loreley » est à la fois traditionnel grâce aux registres présents et des expressions du conte,mais aussi moderne car Apollinaire prend la liberté de renouveler son poème. Mais à travers la réécriture de cettelégende, ne peut-on pas dresser un portrait d'une femme condamnée par sa beauté ? Dans le poème, la Loreley est surtout mise en évidence grâce à ses yeux qui sont une thématiqueimportante chez Apollinaire car les yeux sont le reflet de l'âme. Nous connai...
-
MATHURIN RÉGNIER
Cet aperçu rapide nous prouve qu'il y a beaucoup de variété dans les Satires. Peut-être trouvera-t-on que lesthèmes n'en sont guère neufs ; et il est certain que l'auteur emprunta largement aux anciens, aux conteurs dumoyen âge et aux satiriques d'Italie. Il nous reste à dire comment il fut original en imitant. Le satirique et le poète. — La satire est d'ordinaire un discours violent contre les hommes vicieux ou une leçon àl'adresse des lecteurs. Pour ne parler que des Romains, on connaît l...
-
Raymond Queneau déclare : "je n'ai jamais vu de différences essentielles entre le roman, tel que j'ai envie d'en écrire, et la poésie." Vous commenterez et éventuellement discuterez de cette affirmation en vous fondant sur la lecture de Zazie dans le métro, des textes du corpus ainsi que de vos lectures personnelles.
exclusivement lié à un genre littéraire. Certes un registre peut-être plus fréquent dans un genre littéraire que dansun autre mais il est tout de même présent dans la poésie et le roman. III) 1ère sous partie :La classification des genres littéraires varie considérablement selon les époques et les cultures. Depuis le XXèmeSiècle, on considère qu'il y a quatre genres dominants : le théâtre, la poésie, le roman et l'essai et de nombreuxgenres mineurs. Au XIXème Siècle, d'autres courants se met...
-
Un poète géographe: Apollonios de Rhodes
autre bras qui se jette dans l'Adriatique : cette idée surprenante, loin d'être une invention ou une erreurmonstrueuse du poète, correspond à la science incomplète de son temps et on la trouve chez Aristote, Théopompeet même Eratosthène. Les Colques, commandés par Apsyrtos, frère de Médée, rejoignent les Argonautes à leurarrivée dans l'Adriatique, mais Apsyrtos, que sa sœur attire dans un guet-apens, est tué par Jason et les Colques,privés de leur chef, renoncent à la poursuite. Les hé...
-
La poésie est un art du langage
contexte. Il fait découvrir les liens secrets qui existent entre tous les éléments de la réalité, comme dans « Le pain» de Francis Ponge, cité précédemment. La poésie, parce que le poète est voyant, permet au lecteur de se rapprocher de la réalité en lui faisant deviner lemonde insoupçonné, caché derrière le mur de la rationalité. Un mode de connaissance plus approfondie du monde.Baudelaire met en pratique ce principe dans « Correspondances » où un dialogue de regards et de sons silencieuxs'inst...
-
Montrez les mérites du peintre du cœur féminin chez Racine, en analysant un des personnages de son théâtre à votre choix.
Chateaubriand voyait le triomphe de la femme chrétienne. Chateaubriand admirait également les conseilsqu'Andromaque, décidée à mourir, donne à Céphise chargée d'élever son fils. Quand celle-ci apprendra l'histoire deses ancêtres au jeune Astyanax, qu'elle lui apprenne « plutôt ce qu'ils ont fait que ce qu'ils ont été ». Ce qu'ils ontfait, c'est-à-dire leur action, est plus objectif et peut se détacher de leur personne ; ce qu'ils ont été, leurcaractère, est plus subjectif et fla...
-
Pensez-vous que les contraintes formelles puissent être pour le poète un obstacle à une expression libre et originale ?
QUESTION D'ENSEMBLE Analyser les différents traitements réservés à la forme du sonnet dans ce corpus et l'effetproduit lorsque ses « rigoureuses lois » ne sont pas respectées. Les textes du corpus que nous allons étudier sont tous des sonnets. On distingue un extrait de l'œuvre de Joachim du Bellay, Les Regrets , Les Amours jaunes de Tristan Corbière, Le Sanglot de la terre de Jules Laforgue, et enfin Sonnets dénaturés , de Blaise Cendrars, chacun datant de trois siè...
-
-
L'Hymne au Soleil, dans Chantecler (E. Rostand)
Des flammes dans la source, un dieu dans le buisson ! Tu prends un arbre obscur et tu l'apothéoses ! 0 Soleil ! toi sans qui les choses Ne seraient que ce qu'elles sont ! (Chantecler, 1910, Acte I, sc. II, Fasquelle, éditeur). C'est le coq qui chante au lever du soleil et qui même, dans son ardeur inquiète, annonce bien avant son apparitionla venue de l'astre naissant. Il était logique que dans ce poème dont Chantecler est le héros, on trouvât un passageconsacré à célébrer le soleil. Rostand n...
-
Le jour des funérailles de Victor Hugo, un étudiant, parlant au nom de la jeunesse française, déposait sur le cercueil une couronne, accompagnée de cette antique formule, associée par les Romains au nom de Jupiter : « A Victor Hugo, très bon et très grand ». D'après ce que vous savez de l'œuvre du poète, dites dans quelle mesure cet hommage vous paraît justifié et si, à votre avis, il comporte quelques réserves.
philosophiques nouvelles, qui ne sont pas seulement des variations sur des lieux communs ; à propos du thème de lamort, il a atteint à un pathétique et à une profondeur inégalées, peut-être par suite de ses tristesses et de sesdeuils, peut-être grâce à ses dons d'imagination qui lui permettent de créer ou de suggérer des impressions et desspectacle» émouvants ; on lui a reproché la faiblesse de ses vers d'amour : il ne s'est pas tant livré que les autresromantiques ; faut-il l'en blâmer ? Il a a...
-
Paul Fort - Ballades françaises
Cette allégresse qui transforme le décor du premier rendez-vous a envahi l'amoureux tout entier et : 1) d'abord son univers culturel : La célèbre statue de Voltaire qui représente l'écrivain âgé, avec un sourire presque sardonique, est intégrée, avecune naturel désarmant, dans le décor sentimental ; dans la troisième strophe, le nom du philosophe entraîne mêmeles rimes les plus exaltées : « la statue de Voltaire », « il n'est rien que je n'espère », « quitter la terre ». Les oiseaux du square so...
-
Gustave Flaubert : Salammbô
Ainsi, tous les éléments de cette scène aussi symbolique que descriptive convergent pour exprimer la destructiontotale des hommes. C'est dans cette lumière symbolique que se déploient les éléments de la :2e PARTIE : La description Elle associe assez curieusement les morts (les hommes) et les vivants (les lions). A. Les morts, ce sont des dépouilles humaines. Le vocabulaire, sobre et précis, indique l'état dans lequel ils sont ;même pas des cadavres, mais des éléments de cadavres, soit à cause de...
-
Gustave Flaubert : Texte proposé : Madame Bovary (Première partie, chapitre VI).
adéquats, autrement où serait l'intérêt ? Les hyperboles « postillons qu'on tue... chevaux qu'on crève » et surtout le subtil décalage des compléments de lieu« à tous les relais... à toutes les pages » suggèrent des situations artificielles et toujours répétées. Les juxtapositions hétéroclites « forêts sombres, troubles du cœur... » - comme si à chaque type de paysagecorrespondait un type d'émotions - amènent les clichés romantiques du « clair de lune » et des « rossignols ». Nuldoute que...
-
La Fontaine: Le Vieux Chat et la Jeune Souris
(pour le chat : dents et griffes acérées ; pour la souris : un seul recours, la fuite). b) sur un plan délibérément humain, par l'âge et par la façon dont il modifie les attitudes dans la vie. Le nom de «Raminagrobis » évoque le vieux casuiste rompu à démonter les argumentations des plaideurs. La souris, au contraire,est « de peu d'expérience », elle est pleine d'illusions dangereuses ; et nous savons, d'avance, qu'elle échouera («crut fléchir »). (2) Début du plaidoyer de la souris D'abord, un...
-
Voltaire : Relation de la maladie, de la confession, de la mort et de l'apparition du jésuite Berthier
gazette des Jésuites et que le directeur de ce journal était Berthier - lequel Berthier attaquait régulièrementL'Encyclopédie... b) ANNONCE DU PLAN V® PARTIE Voltaire montre le brio avec lequel il sait mener un récit. L'anecdote est parfaitement construire, selon un schéma calqué sur la vraisemblance : premiers symptômes, puis lamaladie se déclare, déclenchant les consultations médicales ; enfin, on arrive au diagnostic et au remède, mais troptard et c'est le dénouement fatal. Les épisod...
-
DIDEROT: Philosophie, morale, pédagogie. — Littérature et théâtre. — Critique d'art.
et de nécessités naturelles. « Il n'y a pas de liberté, s'écrie notre philosophe dans un passage célèbre ; il n'y a pasd'action qui mérite la louange ou le blâme ; il n'y a ni vice ni vertu, rien dont il faille récompenser ou châtier. Qu'est-ce qui distingue les hommes? la bienfaisance et la malfaisance. Le malfaisant est un homme qu'il faut détruire et nonpunir ; la bienfaisance est une bonne fortune et non une vertu. » En vérité la généreuse morale î et comme elle estpropre à pousser l'humanit...
-
-
L'onde ne chante plus... Régnier
la survivance de l'école parnassienne (on peut le considérer comme le plus éminent disciple de Leconte de Lisle), etl'initiation au symbolisme (il a fréquenté le salon de Stéphane Mallarmé). On trouvera donc, chez H. de Régnier,tantôt deo pièces dont la versification obéit sans effort aux règles traditionnelles et qui donnent une impression defermeté classique et d'habileté parnassienne, tantôt des pages où les vers inégaux se rythment sur une émotionpersonnelle, et qui rattacheraient le poète...
-
Stéphane Mallarmé — Les Fenêtres (commentaire)
commentaire Strophe; I. — L'encens fétide. L'épithète est, semble-t-il, un peu forcée, surtout tant que nous ne savons pas qu'ils'agit des impressions d'un moribond. Le poète veut dire que, pour ce misérable (qu'il présentera seulement au vers4), tout a perdu sa saveur essentielle ; car l'encens peut paraître désagréable, suffocant, entêtant... à un hommebien portant, jamais fétide ; il y a antinomie absolue entre le moï et le qualificatif, et c'est l'effet que Mallarmé acherché. — Banale s'appl...
-
Baudelaire: Le vieux saltimbanque
éblouissant »). - C'est surtout l'animation évoquée par le rythme, le vocabulaire et en particulier par les nombreux verbes demouvement (« dépensaient... gagnaient... se suspendaient... montaient... ; partout circulait »). - Enfin c'est l'abondance Outre la « certitude du pain pour le lendemain », on devine la ripaille facilitée par « le gain » avec les évocationsgustatives des « bâtons de sucre » et de l'« odeur de friture ». Dans l'espace de la fête, tous les sens sont sollicités et co...
-
José-Maria de Hérédia: Les Conquérants
constante des pluriels (ici renforcée par l'absence d'articles). L'alliance des deux mots « misère hautaine » nousrenvoie au monde du « Siècle d'Or » espagnol avec ses « hidalgos » dont la seule richesse est l'honneur, au milieud'une soldatesque grossière (il est impossible, malgré son emploi figuré, d'éviter le sens littéral de l'adjectif « ivres »,ni celui de « brutal »). Une troupe de ventre-creux, dévorés de cupidité, évoqués par la comparaison liminaire,admirablement suggestive, avec...