Catégorie : Philosophie
-
Faut-il aimer la vérité ?
Il peut sembler paradoxal de relier en philosophie l'amour à la vérité ; en effet la vérité est d'ordinaire unobjet de connaissance, de démonstration, bref elle est de part en part un objet rationnel. Or, l'acte d'aimer est àl'opposé d'un acte de raison, aimer la vérité ne saurait donc être a priori , une attitude dictée par la philosophie. Cependant, aimer la vérité ne peut-il pas s'entendre, d'un point de vue éthique, comme l'attachement du sujet àdes valeurs d'honnêteté et à une conduite exe...
-
Y a-t-il des vérités définitives ?
longuement sur son historicité. IV - UNE DEMARCHE POSSIBLE 1 - Quelques exemples de vérités définitives Si dans le domaine des faits, il semble que toute vérité puisse être sinon remise en cause, au moins améliorée etprécisée, il n'en va pas de même pour les vérités pures, celles que LEIBNIZ nommait vérités de raison.En base 10, l'énoncé "deux joint à deux donne quatre" paraît être une de ces vérités qu'on peut qualifier dedéfinitives. Les mathématiques, certains évènements factuels au...
-
L'avenir peut-il être objet de connaissance ?
mots que la science a repris à la tradition, tradition dans laquelle ils avaient une forte connotation magique. Neparle-t-on pas, encore aujourd'hui, des "prévisions" de l'horoscope, ou de "prédire" l'avenir en lisant les lignes de lamain. On s'aperçoit grâce à cette analyse qu'il n'y a pas à parler rigoureusement de connaissance scientifique de l'avenir,car connaître scientifiquement signifie déterminer entièrement, c'est-à-dire objectivement, un phénomène qui doitdonc, avant toute chose, être...
-
L'avenir doit-il être objet de crainte ?
PLAN A. L'avenir doit nécessairement être objet de crainte.- L'avenir comme privation d'être.- La seule certitude de la mort.B. En étant lié aux projets et aux possibles, l'avenir ne doit pas êtreobjet de crainte.- Le dynamisme de la vie.- L'expérience de la liberté dans le projet.C. Angoisse et liberté étant inséparables, l'avenir est davantage objetd'angoisse que de crainte.- L'angoisse comme expérience de la liberté.- La responsabilité. Problématique : L'avenir n'étant pas donné, il est diff...
-
Un homme sans passé peut-il être un homme libre ?
d'être actifs. Or la liberté est bien le pouvoir d'agir sans que rien ne vienne entraver l'action. Le passé prend ici lafigure de l'obstacle, de la contrainte. Pour être libre il faudrait alors que je ne pense plus à ce que je fus pour metourner vers l'avenir, il faudrait oublier. b) Le passé comme acte accompli dans la faute m'impose le remords qui obsède mes pensées. Plus encore, le passé peut prendre le sens d'un poids culpabilisant : ce que j'ai fait et mal fait, et que je ne peuxplus refair...
-
Tous les problèmes peuvent-ils avoir une solution technique ?
Un problème peut être défini comme une question qui doit être résolue avec des règles scientifiques, comme unproblème d'algèbre par exemple. La technique peut être définie comme l'application des règles scientifiques. Dans cesens, tout problème se rapporte à une certaine technique, c'est à dire à une méthode de résolution. Mais les problèmes qui se posent à nous ne semblent pas tous pouvoir se résoudre à travers des procédurestechniques. D'autre part, toute rationalité n'est pas techn...
-
Pour connaître, suffit-il de bien observer ?
est la source de toutes nos connaissances. Toutes nos idées ne sont jamais, comme dit Hume, que des « copies denos impressions sensibles ». Non seulement l'expérience est la source de nos idées mais encore elle expliquel'association de ces idées entre elles, cad le fonctionnement de notre esprit. Qu'il s'agisse d'association parressemblance (deux idées s'appellent l'une l'autre quand leurs objets ont été donnés de nombreuses fois soit l'un àcôté de l'autre, soit l'un après l'aut...
-
La science ne fournit-elle que des certitudes ?
Là, les vérités ne sont pas déductives mais inductives. On n'y déduit pas le particulier du général mais on y induit etsuppute le général à partir du particulier. Aussi les vérités inductives ne possèderont jamais la certitude des vérités démonstratives des mathématiques. Par conséquent, les certitudes que nous avons dans le domaine des sciences physiques ne seront jamais absoluesmais, pour les raisons invoquées, toujours relatives. B - LE CARACTERE PARADIGMATIQUE DES VERITES SCIENTIFIQUES. Dans...
-
-
La Philosophie peut-elle dépasser l'expérience ?
l'expérience ? Problématique Il s'agit d'articuler le fait et le droit : si donc dans les faits la philosophie pourrait dépasser l'expérience réelle etvécue, mais encore vérifiable et concrète, cette prétention est-elle légitime ? C'est donc la fonction de laphilosophie qu'il s'agit ici d'interroger. De même, quelle signification donner à ce dépassement : est-ce une élévation de la pensée (au sens positif desurpasser, ne pas en rester à) ou au contraire n'est-ce pas au sens négatif d'outre pass...
-
L'expérience est-elle la seule source de nos connaissances ?
lorsque, grâce à un doute totalitaire, nous avons réussi à « détacher l'esprit des sens » et à lui rendre sa pureté native. A l'opposé de l'empirisme, le rationalisme dogmatique affirme que l'esprit humain possède en lui-mêmetoutes les conditions de son savoir a priori, cad antérieurement à toute expérience. Une première solution consiste à affirmer que la raison est une donnée première qui ne doit rien à l'expérience et quel'homme en possède congénitalement les principes. Toute u...
-
Y a-t-il un intermédiaire entre savoir et ignorer ?
2. Sensible et intelligible Pour Platon, est sensible ce que l'on peut saisir par les sens, intelligible ce que l'on saisit par l'esprit ou l'intelligence,ce que l'on comprend. Ainsi, la croyance est déterminée par des objets sensibles, alors que la science a pourprincipe des réalités intelligibles.La réalité sensible est celle des objets qui nous entourent. Soumise aux contradictions, celle du temps notamment,dans lequel chaque chose devient une autre, elle s'oppose à la réalité des essences, o...
-
Peut-on être libre sans le secours de la raison ?
Analyse du sujet • Le sujet met en œuvre deux notions : la liberté et la conscience. Il pose la question de leur relation : laliberté est-elle possible sans conscience ? Le peut-on renvoie à une possibilité logique. • Liberté : ce qui n'est pas contraint par autre chose. On doit distinguer le libre vouloir et le libre pouvoir. Lelibre vouloir correspond à la liberté de choisir ce que je veux. Le libre pouvoir est la liberté de faire ce que jeveux. On peut penser une liberté sans p...
-
L'homme est-il raisonnable par nature ?
On le formule ainsi : « Une chose est ce qu'elle est » ou encore « A est A ». Ce principe fondamental exprime simplement le besoin qu'a la pensée d'être en accord avec elle-même. Il nous oblige à ne pas changer la définitiondes concepts en cours de raisonnement. b) Le principe de non-contradiction. Sa formule est : « Une chose ne peut pas, en même temps, être et n'être pas » ou encore « A n'est pas non A ». Aristote a donné de ce principe la définition suivante : « Un même attr...
-
En quel sens la science instruit-elle la raison ?
I. La science et l'archéologie de la raison 1. D'où nous vient la raison ?La réflexion peut débuter en posant la question de l'origine de nos principes logiques les plus élémentaires. La plupart des philosophes yvoient des vérités analytiques, c'est-à-dire des énoncés qui ne peuvent être niés sans tomber dans l'absurdité. Mais ce point de vue estau fond circulaire car il s'appuie sur ces mêmes lois (identité, contradiction, tiers exclu) qu'il entend établir. Ne serait-il pas possible que lavraie...
-
La réflexion philosophique nous détache- t-elle du monde ?
représentations, la pensée, le commerce intellectuel des hommes apparaissent […] comme l'émanation directe deleur comportement matériel ». Là gît le fond du désaccord avec Feuerbach : si celui-ci affirme bien la nécessité de faire commencer la philosophie avec et dans la « non-philosophie », dans la vie réelle, il réduit celle-ci à l'existence individuelle d'un homme pensé de manière abstraite, coupé des rapports sociaux (et par suite restreint à sa dimension sensible). L'opération critiqu...
-
Dans quelle mesure est-il raisonnable de douter ?
dans les choses mêmes, mais vient de ce que l'esprit prend l'habitude de les lier (Enquête sur l'entendementhumain). C'est une simple tendance de l'esprit, une association spontanée entre ses idées, qui nous fait croire à unecausalité que nous n'observons jamais. Cette analyse de l'idée de causalité eut une influence sur la réflexion de Kant et le fit sortir selon ses propres motsde son « sommeil dogmatique ». Hume, dans les Essais philosophiques sur l'entendement montre qu'avant tou...
-
-
Sagesse et folie sont - elles réellement incompatibles ?
Troisième partie : L'anti psychiatrie et la folie comme « expérience transcendantale » a) Prolongeant la critique nietzschéenne de la raison et s'appuyant sur les apports de la psychanalyse, des penseurscontemporains ont entrepris de réhabiliter la folie clinique en tentant de montrer que son conflit avec la raison seplacerait au sein d'une logique des relations entre le vécu et l'impensé. La déraison de la folie serait l'expression dela logique symbolique, de l'inconscient qui constitue le fond...
-
L'homme se reconnaît-il dans ses passions ou dans leur maîtrise ?
affects (l'autonomie au sens propre) passe par la raison.On trouve, dans l'épicurisme même, une condamnation des passions au sens de désirs aveugles et non maîtrisables.Qu'il s'agisse donc d'une raison raisonnable ou rationnelle, la direction du "thumos" par le "logos" (schémaplatonicien) semble être le seul moyen pour l'homme de se retrouver ou de s'y retrouver, de n'être pas étranger àlui-même. C - LE CARACTERE "REVELATEUR" DE LA PASSION. On trouve chez Hegel une remise en perspect...
-
La passion éloigne -t-elle de la réalité ?
Ainsi que l'affirme Denis de Rougemont : « l'homme de la passion est justement celui qui choisit d'être dans son tort,aux yeux du monde ».Si le passionné lui-même fait un tel choix, il semble clair que sa passion l'éloigne de la réalité. Pire : elle lui faitperdre le sens des réalités les plus élémentaires. Le joueur n'est-il pas condamné à la ruine? Ainsi se vengeraitfinalement la réalité — mais le passionné ne veut rien entendre de telles leçons : il s'imagine toujours qu'elles ne leconcern...
-
Peut-on reconnaître à l'homme une place particulière dans la nature ?
a disproportion entre l'homme et l'univers, entre le fini de l'humaine condition et l'infini de l'univers ; il y adisproportion entre l'homme et lui-même, dans la mesure où nous sommes incapables de nous comprendre nous-mêmes sans Dieu et le secours des Ecritures. Pascal montre donc à l'homme qu'au regard de l'infinité de l'espace, il n'est que dans un « petit cachot », dans un morceau ridicule d'espace, mais aussi que, fouillant la plus petite parcelle de matière, il retrouvera «...