Catégorie : Français / Littérature
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Différentes formes d'apologue
II. Les rôles de l'apologue L'apologue est défi ni comme un court récit à visée argumentative. Le récit s'organise autour d'animaux, devégétaux, ou d'hommes. Il a sa propre cohérence et peut être lu au premierdegré comme un quelconque récit, mais il a un sens second que le lecteur doit déchiffrer. Ce sens est souventd'ordre moral : l'apologue a donc une visée didactique. Au XVII et XVIII ème siècle les auteurs sont obligés d'utiliserune argumentation implicite afin de déjouer la cens...
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Etude psychologique de Roland et d'Olivier (dans la Chanson de Roland)
plus proche de nous. C'est, si l'on veut, la même opposition qu'entre Horace farouche et Curiace attendri, chezCorneille. 1° il s'émeut quand il voit le nombre des Sarrasins : Au dedans de lui-même, il en est grandement troublé. (1036). 2° Il met tout de suite sa confiance en Dieu : Seigneurs Français, que Dieu vous donne sa force ! Tenez fermement, pour que nous ne soyons pas vaincus. (1045-1046). 3° il est prudent, et, en chef avisé, veut mettre toutes les chances de son côté avant d'entrep...
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ANALYSE DE LA QUATRIÈME PARTIE DE LA NOUVELLE HELOISE DE ROUSSEAU
Quoique nous ne nous connaissions pas encore, je suis chargé de vous écrire. La plus sage et la plus chérie desfemmes vient d'ouvrir son cœur à son heureux époux. Il vous croit digne d'avoir été aimé d'elle, et il vous offre samaison. L'innocence et la paix y régnent ; vous y trouverez l'amitié, l'hospitalité, l'estime, la confiance. Consultezvotre cœur ; et, s'il n'y a rien là qui vous effraye, venez sans crainte. Vous ne partirez point d'ici sans y laisser unami. Wolmar. P.-S. Venez, mon ami ;...
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RESUME DE LA TROISIÈME PARTIE DE LA NOUVELLE HELOISE
Maladie grave de Julie. Saint-Preux a son chevet. Peut-être même tout est-il fini pour Julie. Elle est gravement atteinte : « Je me sens défaillir... le ciel aurait-il pitiéde mes peines ?... Je ne puis me soutenir... je suis forcée à me mettre au lit et me console dans l'espoir de n'enpoint relever. Adieu, mes uniques amours. Adieu, pour la dernière fois, cher et tendre ami de Julie. Ah ! si je ne doisplus vivre pour toi, n'ai-je pas cessé de vivre ? » Elle a contracté la petite vérole. La mala...
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SIXIÈME PARTIE DE LA NOUVELLE HELOISE DE ROUSSEAU
l'argent. De la gravité, trop de gravité. « On les croirait toujours prêts à soutenir thèse. Ils distinguent, ils divisent,ils traitent la conversation par points... leurs discours sont des harangues et ils jasent comme s'ils prêchaient ». Dumoins, ces gens graves sont très cultivés. Us lisent beaucoup et bien. Même les gens du peuple sont fort instruitset aiment les lectures intelligentes. Les Génevoises ont de la grâce, du goût, de la sensibilité. Elles tendentfâcheusement à prendre mod...
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CINQUIÈME PARTIE DE LA NOUVELLE HELOISE DE ROUSSEAU
Elle et son mari sont persuadés que la vie citadine est pernicieuse, que la prospérité d'un état tient à celle de sespaysans et que d'ailleurs seuls ces paysans ont des chances d'être heureux. « La condition naturelle de l'homme estde cultiver la terre et de vivre de ses fruits. Le paisible habitant des champs n'a besoin pour sentir son bonheur quede le connaître ». Ils s'efforcent donc de faire aimer cette vie des champs et de « ne point favoriser leschangements de condition ». Peut-...
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La critique : Sainte - Beuve
SAINTE-BEUVE 1804-1869 CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, qui eût pu sans usurpation ajouter une particule à son nom, est né à Boulogne-sur-Mer, 146, rue du Pot-d'Etain, le 23 décembre r804. Il est mort à Paris, rue du Mont-Parnasse, le 13 octobre r86g. Il a publié son premier article au journal Le Globe le ro octobre 1824. Ce~ trois dates bornent la durée d'une existence et d'une œuvre. Pour être fixé sur l'importance de cett...
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Anne Ubersfeld écrit « La part de création et de recréation du metteur en scène est très considérable. Il est lui-même producteur d’un nouveau texte didascalique, complément et précision, voire contradiction du texte littéraire. » En vous appuyant sur le corpus, sur vos lectures, vous direz pourquoi l’on peut parler de « recréation » du texte de théâtre par le metteur en scène.
Tartuffe dans un contexte islamique bourgeois. La transposition culturelle d'une pièce particulièrement difficile peut la rendre plus claire pour le spectateur. 3. La création, de la part du metteur en scène, consiste à dépasser les contraintes imposées par l'auteur. Le metteur en scène peut prendre la liberté de modifier voire réécrire certains passage du texte, bien quecela soit rare car très mal vu. La plupart du temps, il raye une partie des didascalie...
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¡Vaya pareja ! p.20
pomposamente estirados ante sí como si fuera un cirujano a punto de realizar una operación magistral” (l.17-18). Laexageración muy irónica de esta última comparación (el hombre no va a preparar más que una ensalada) confirma lalucidez de la mujer acerca de la desigualdad de su pareja; sin embargo, por muy consciente que sea de su debilidadse resigna y aguanta. Al respecto, conviene citar la línea 15 : “ Así que yo me amanso porque soy idiota”.En resumidas cuentas, esta presentación del matrimoni...
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La littérature romanesque vers 1756 (exposé)
passion d'amour. Marivaux, Mme de Tencin, Duclos nous conduisent par les « sentiers » du cœur et « confessent »les amants et les amantes. Ce sont, presque toujours, il est vrai, des cœurs raffinés et des amants du grand monde.Mais on commence à aimer la nature commune ; le succès de Gil Blas et du Paysan parvenu n'est pas épuisé.Surtout on découvre avec enthousiasme les romans anglais. On traduit les Aventures de Joseph Andrews etl'Histoire de Tom Jones de Fielding, en 1743 et 175...
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LE roman personnel de Rousseau dans la nouvelle Héloïse
Les autres personnages ne sont guère que des fictions. Il peut y avoir dans la figure de Claire la rieuse quelquessouvenirs des demoiselles Graffenried et Galley ou de la piquante Zulietta ; il n'y en eût pas qu'on puisse préciser. M.de Wolmar n'est exactement ni même à peu près aucun de ceux qu'a connus Rousseau. Il est philosophe commeDiderot, comme d'Holbach, comme Croismare, comme Saint-Lambert. Mais il ne professe pas comme eux laphilosophie. Il garde soigneusement pour lui ses scepti...
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Les sources de la Nouvelle Héloïse.
contemporains. Un livre n'est qu'un livre ; on le ferme et, souvent, il n'est plus. Mais les goûts et les modess'imposent ; ils nous assiègent. Plus que tout autre Rousseau était sensible à ces obsessions. Et son roman est népour une part de ses sympathies et de ses révoltes. Il n'aurait jamais été écrit s'il n'avait pas fui la vie mondaine, s'il n'avait pas cherché à l'Ermitage la solitude, larêverie. L'Héloïse sera donc, dans son dernier dessein, une leçon de vie rustique, le proc...
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L'INTÉRÊT LITTÉRAIRE DE LA NOUVELLE HELOISE DE ROUSSEAU
emprunté, pour une part créé son langage de l'extase et de l'adoration. Il nous choque aujourd'hui souvent ou nousgêne. Il ne nous semble pas ridicule d'aimer Julie comme un « ange du ciel » et comme une « fille sublime » ; il noussemble fâcheux de le lui dire dans ces termes. Les « attraits incomparables » et les « charmes divins » nousparaissent une musique désuète, une romance banale. Le vocabulaire sentimental de Rousseau date, très souvent. Le Génie. Mais la Nouvelle Héloïse n'e...
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Seconde préface de la Nouvelle Héloïse (analyse)
propres mains et philosophant sur la nature, ni d'autres pareils êtres romanesques, qui ne peuvent exister que dansles livres ; mais de montrer aux gens aisés que la vie rustique et l'agriculture ont des plaisirs qu'ils ne savent pasconnaître ; que ces plaisirs sont moins insipides, moins grossiers qu'ils ne pensent ; qu'il y peut régner du goût, duchoix, de la délicatesse ; qu'un homme de mérite qui voudrait se retirer à la campagne avec sa famille, et devenirlui-même son propre fermier, y pour...
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L'Influence de la Nouvelle Héloïse dans l'histoire de la littérature
délices du sentiment les « délices de la vertu » ; avec les ivresses de la passion, ils ont découvert aussi bien «l'enthousiasme du devoir », la « flamme divine, le principe de tout héroïsme ». Ils ne se sont pas laissés séduire, ilsaffirment du moins qu'ils ne se sont pas laissés séduire par Julie, par Saint-Preux enivrés d'un amour malgré toutcoupable ; ils les ont compris, ils les ont plaints, mais ils les ont condamnés. Ils ont applaudi à leur expiation. Ils neles ont vraiment aimés que dans...
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La Nouvelle Héloïse: L'évolution générale du roman.
] .- J. R 0 U S SE A U LA NOUVELLE HÉLOÏSE (p:ntics IV-VI composées de 1756 à 1758; publiées eu 1761). f:�m.u (livres II et III, composés de 1754 à 176o; publi�s eu 1762). LA NOUVELLE HÉLOÏSE Pourquoi Rousseau a écrit son roman. -Rousseau s'était déclaré, dans des ouvrages retentissants, L'adversaire de la litté rature. Or, de tous les genres littéraires ceux qui avaient été le plus violemment dénoncés comme dangereux, bien avant Rousseau, c'étaient...
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Analyse de l'Art Poétique. Chant II. — Les genres secondaires.
Des plaisirs de l'amour vanter la douce amorce ; Changer Narcisse en fleur, couvrir Daphné d'écorce. Le procédé pour parler de l'Élégie est le même que pour l'Idylle : après une définition du genre (élégie funèbre ouélégie amoureuse) vient l'indication des défauts modernes, opposés aux qualités des maîtres anciens, Tibulle etOvide (on remarquera l'absence de Properce). Il est évident que Boileau eût été bien en peine de nommer en regardde ces noms des rivaux modernes, puisque pour lui le XVI...
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Réda « La Bicyclette » Retour au Calme
« un corridor fermé de vitesse en losanges », le « pavage ». Contre cette maison, « un jardin », « des branches », un « mur ». Dansla suite du poème, la reprise de ces éléments indique que le regard d'attarde : « La rue est vide » ; « le jardin », « le froid ducarreau ». Il écoute aussi. Il est sensible au « silence » (v.10) et aux rares bruits qui se détachent : « Parfois un chien aboie » (v.13) B. La ville, propice à une rêverie agréable. La description de la ville rappelle le titr...
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La renommée de l'Art Poétique de Boileau
Et voici une autre preuve d'un genre différent. L'année même où venait de paraître l'Art Poétique, l'édition des Nouvelles œuvres de Sarazin donnée par le libraireBarbin est dédiée par lui à Despréaux. Il le loue en ces termes : « Votre discernement est devenu la règle des ouvrages du siècle, et pour soutenir la réputation de M. Sarazin, ilsuffit de dire que vous ne trouvez pas ces dernières pièces indignes de lui ». Ainsi déjà une sorte d'autorité est reconnue à celui que ses adversaires ne tra...
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Analyse raisonnée de l'Art Poétique (Fin) Chant IV (Boileau)
t-il pas un poète pour mettre ses fautes contre les règles sur le compte d'une audace heureuse et nécessaire ? Notons toutefois la prudence de Boileau. Il dit à Perrault, dans son Discours sur l'ode (1693) : « Ce précepte,effectivement, qui donne pour règle de ne point garder quelquefois de règles, est un mystère de l'art, qu'il n'est pasaisé de faire entendre à un homme sans aucun goût, qui croit que la Clélie et nos opéras sont les modèles du genresublime ; qui trouve Térence fade, Virgil...