Catégorie : Français / Littérature
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Lamartine est un « Racine réussi »
c) Religion qui aboutit à un vague déisme. B) Art. 1° Racine : a) Style poétique savant, étudié, ajusté ; b) Musicalité qui tient au timbre et aux nuances des mots. 2° Lamartine : a) Style poétique improvisé ; b) Musicalité qui tient au rythme. C) Génie. 1° Racine : Précision et objectivité de l'analyse appliquée è l'étude des passions : doit être un auteur dramatique ou unromancier. (Hugo, pour qui le théâtre est avant tout spectacle et mouvement, n'a pas compris tout ce que lesacti...
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A Victor Hugo, très bon et très grand
Légende des siècles, fait aucune place à Jeanne d'Arc. B) Les grandeurs qui lui sont communes avec d'autres écrivains. 1° Richesse et ampleur de son œuvre : a) Tous les vents de l'esprit ont soufflé pour lui (lyrisme, poésie épique, satire, drames, romans) ; b) Cependant, cette richesse est un trait qui lui est commun avec Chateaubriand et Lamartine. 2° Variété, abondance, beauté de son inspiration lyrique : a) Il a tous les tons : force, grâce, fantaisie, verve ; b) Il aime et comprend tous les...
- « La Légende des siècles », épopée grandiose.
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Victor Hugo, génie antithétique.
Faites des remarques analogues dans les Pauvres Gens, dans l'Aigle du casque... (notez l'antithèse du langage trèsvif du pêcheur qui entre et la phrase haletante de Jenny, ou encore le diptyque des deux minuits...). D) Antithèse pour la versification. (a + b + c + d) On est tenté ici de multiplier les exemples au point d'arriver à citer presque tout : il faut savoirchoisir ; par exemple, on pourrait étudier dans le Mariage de Roland comment sont marqués les efforts des deuxguerriers qui luttent...
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Les « Nuits » de Musset
ALFR ED DE MUSSET LES NUITS (Lil Nuit de mai, publiée dans la « Revue des Deux Mondes "d u J 5 ml!.i 1835. - La Nuit de décembr e, même revue, 1e r décem. bre 1835. La Nuit d'août, même revue, 15 août 183 6. La Nu# d'oçtobre, même revue, 15 octobre 1837). Les circonstanoes de «/a Nui t de mai ». La erise morale de Musset. � Ju sq u 'à la Nult de mai, Muss et n'avait pas été vraiment un poète romantique . Sans dou te, il avait publié les Co...
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LA TRAHISON (vers 1 - 847): LE CHANSON DE ROLAND
trouve aussi le comte Ganelon, celui qui devait, annonce le poète, «faire la trahison». Charlemagne leur expose le message qu'il a reçu du roi Marsille : le païen se soumet et, pourvu que les Françaisrentrent en France, il s'engage à livrer d'innombrables richesses, à recevoir la loi chrétienne et à reconnaître lasuzeraineté de l'empereur. Mais il s'agit de savoir quelle est sa véritable intention et s'il faut lui accorder confiance.Se paiera-t-on de ses promesses ? Ou bien continuera-t-on la...
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Le romantisme de Lamartine.
sous l'influence de Parny. Lamartine est un mâle, qui a beaucoup fait pleurer les femmes, et pas en leur donnant ses vers à lire seulement. Avant de s'attendrir sur elle, en strophes immortelles, quand il l'eut perdue, il a inspiré des plaintes à Elvire, dont les lettres ne sont qu'un long cri : Est-ce vous, Alphonse, est-ce bien vous que je viens de serrer dans mes bras, et qui m'êtes échappé comme le bonheur échappe?... Ce n'...
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DOM JUAN: LA REPRESENTATION D’UN CONTEXTE POLITICO-RELIGIEUX
3) Dom Juan et sa lutte contre la superstitionDès la scène 1 de l'acte I, Sganarelle nous informe quant à la réputation de Don Juan, ou plutôt, la mauvaiseréputation de Don Juan. Il nous apprend que c'est un personnage, hérétique, libertin (cf. Exposé sur le libertinage).Il est indépendant de l'Eglise, en aucun soumis à ses règles. Dom Juan s'adresse à d'abord Dieu, c'est-à-dire unordre divin et terrestre. La pièce ne prend sens que dans le défi de Dom Juan à Dieu. Le moyen qu'il trouve po...
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LA PREMIÈRE BATAILLE - Chants II-VII de l'ILIADE d'HOMERE
Cet avis, qui peut paraître superflu, semble avoir pour objet de préparer le catalogue des forces achéennes qui vabientôt suivre. Agamemnon clôt la délibération par une exhortation ardente. Tandis que l'assemblée se disperse, iloffre ensuite un banquet aux chefs, et invoque Zeus, qui, nous rappelle le poète, ne doit pas exaucer sa prière.Quelques mots de Nestor mettent fin au banquet et donnent le signal pour les préparatifs du combat. Quatrecomparaisons brillantes décrivent, l'une, l'écl...
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« Chambre de la Douleur » de René Guy Cadou
Extrait de Hélène ou le règne végétal 1. Quels liens pouvez-vous établir entre le titre « Chambre de la douleur » et le poème ? En étudiant le commentaire qui suit, on peut supposer que la chambre est une partie de soi, ou une partie de sa vie.Le fait que la « chambre » ait dans le titre un complément « de la douleur » signifie que cette partie de la vie deCadou fut difficile. Ce texte parle de la mort de son père, donc d'une phase de sa vie complexe. Entre le texte et letitre, il y a des liens...
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Cinquième Partie de Pêcheur d'Islande de Pierre LOTI
travaux difficiles de cette sorte. ... Aux derniers jours d'août un navire islandais, qui apparut à la pointe de Pors-Even, annonça « la fête du retour ».C'était le Samuel-Azénide, toujours en avance. Mais le vieux père Gaos déclara que la Léopoldine ne tarderait guère: « Là-bas, je connais ça, quand un commence à partir, les autres ne tiennent plus en place ». D'autres, beaucoup d'autres rentrèrent, par groupes espacés, d'un jour à l'autre. Il y en eut douze dans la semainequi suivit le retour...
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Jules SUPERVIELLE (1884-1960). « Marseille ». (Débarcadères)
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Anthologie de textes sur la MELANCOLIE
L'horloge Horloge! dieu sinistre, effrayant, impassible,Dont le doigt nous menace et nous dit: " Souviens-toi! Les vibrantes Douleurs dans ton coeur plein d'effroiSe planteront bientôt comme dans une cible;Le Plaisir vaporeux fuira vers l'horizonAinsi qu'une sylphide au fond de la coulisse;Chaque instant te dévore un morceau du déliceA chaque homme accordé pour toute sa saison. Trois mille six cents fois par heure, la SecondeChuchote: Souviens-toi! - Rapide, avec sa voix D'insecte, Maintenan...
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LOTI APRÈS PÊCHEUR D'ISLANDE
commande et moi-même, ose écrire cette phrase : « L'Amiral est un soldat, l'autre n'est qu'un artiste. » Il lesconnaît sans doute bien peu, les soldats, pour laisser échapper dans un article, qui en somme ne semble pas avoird'intention malveillante, la phrase la plus blessante qu'on puisse dire à qui porte un sabre. Il se trompe d'ailleurs detout point ; cet amiral dont il parle avec une si belle désinvolture, n'est plus un soldat, mais un «Chef de soldats»,ce qui est plus difficile et plu...
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LA PRÉPARATION ET LA COMPOSITION DE PÊCHEUR D'ISLANDE (LOTI)
plutôt l'Islande à l'état de vision lointaine et étrange pour m'appesantir plus sur la mer et les pays bretons ». Ce futpour le Tonkin que Pierre Loti fut désigné, mais des permutants le sollicitèrent de leur laisser son tour. Il acceptad'abord cette permutation sur le désir de sa mère, mais, s'étant rendu « à contre-cœur » chez l'amiral, il n'eut pas «le courage de cette reculade » et, tout au contraire, il lui déclara qu'il se tiendrait prêt à partir. Quand il revint dubureau, il eut une heure...
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Première Partie de Pêcheur d'Islande de Pierre Loti
Nantes. Ses « propos sceptiques », ses « mots rudes » et ses images détonnaient beaucoup au milieu de ces «hommes primitifs, avec ces grands silences de la mer qu'on devinait autour d'eux ; avec cette lueur de minuit,entrevue par en haut, qui avait apporté la notion des étés mourants du pôle ». Mais c'est surtout Sylvestre que lesmanières de son grand frère surprenaient. Il en avait de la peine, étant resté vierge après une enfance passée ànaviguer au large, et ayant gardé avec une candeur r...
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Deuxième Partie de Pêcheur d'Islande de Pierre Loti (analyse et résumé)
discrétion presque anodine n'en ouvre pas moins une large perspective sur le danger qui guette les « coureurs demer » engagés dans des pêches lointaines. Yann est rentré à Pors-Even. Depuis son retour, Gaud ne l'a vu, sanspouvoir lui parler, qu'autour de la diligence qui Va conduire Sylvestre jusqu'à Brest, où il doit faire son service.Toujours sauvage, il a, cette fois encore, détourné les yeux. Sylvestre, dans une dernière causerie, avait expliqué àsa manière, celle des fiançailles promise...
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LES PERSONNAGES DANS PÊCHEUR D'ISLANDE DE PIERRE LOTI
appréciation absolue me déconcerte. J'avoue même qu'elle me troublerait si je ne lisais dans la même étude, dontRamuntcho a été l'occasion, ce passage : « ... C'est beaucoup que d'avoir ainsi reproduit l'enveloppe extérieure deschoses. Pourtant un art qui ne la dépasserait pas et ne pénétrerait pas plus avant ne nous laisserait après lui qu'unedéception. Que nous importent les lignes et les couleurs ? Elles ne nous intéressent qu'autant qu'elles sontrévélatrices de l'âme qui y est enferm...
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LE STYLE DANS PÊCHEUR D'ISLANDE
selon la couleur des bas-fonds sur lesquels ils mugissaient. Pendant deux ou trois minutes, les vagissements del'abîme et ceux du vent étaient confondus ; l'instant d'après on distinguait le détaler du navire, le sifflement desrécifs, la voix de la lame lointaine... Au milieu de ce fracas, rien n'était aussi charmant qu'un certain murmure sourd,pareil à celui d'un vase qui se remplit. » Ainsi « prise à la source et toute pure », pour employer les expressions de Sainte-Beuve sur un autre pass...
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La mort de Gavroche
Cela continua ainsi quelque temps. Le spectacle était épouvantable et charmant. Gavroche, fusillé, taquinait la fusillade. Il avait l'air de s'amuser beaucoup. C'était le moineau becquetant les chasseurs. Il répondait à chaque décharge par un couplet. On le visaitsans cesse, on le manquait toujours. Les gardes nationaux et les soldats riaient en l'ajustant. Il se couchait puis seredressait, s'effaçait dans un coin de porte, puis bondissait, disparaissait, reparaissait, se sauvait, revenait, rip...