Catégorie : Français / Littérature
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LE LIVRE DANS LA SOCIÉTÉ ACTUELLE
Vous choisirez ensuite dans le texte un thème qui offre une réelle consistance et auquel vous attachez un intérêtparticulier. Vous en préciserez soigneusement les données, et vous exposerez, en les justifiant, vos propres vuessur la question. 1. Analyse ou résumé ? Choisir le résumé est possible. Ce texte qui développe ses idées logiquement,progressivement... s'y prête. Cependant nous choisirons l'analyse : La première partie qui présente le livre actuelcomme un objet de consommation es...
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« Le meilleur de l'homme, disait Goethe, c'est l'inquiétude. » L'inquiétude est-elle pour l'artiste et l'écrivain une source d'inspiration ? Pour répondre à la question, vous ne manquerez pas de prendre appui sur quelques exemples précis.
Pour les œuvres littéraires, telles que la poésie ou le roman, la réponse ne peut être aussi catégorique. 2. Le moi face au monde. De très nombreuses œuvres littéraires, sinon la plupart, rendent compte de l'inquiétude, voire de l'angoisse qui saisitle « moi » dans son incapacité à se définir, face au monde qui l'entoure. Le cas de Rousseau reste tout à fait particulier: la rédaction des Confessions ne prend son essor que lorsqueRousseau, se sentant acculé de toutes parts, ressent le terri...
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André Maurois écrit : « L'objet du comique est de " dégonfler " certaines formes du sérieux qui nous oppriment, et, en leur enlevant de leur importance, de nous rassurer. C'est ce qui explique que l'homme se plaise à rire de ce qui l'effraie: la mort, la maladie, les médecins, les femmes, l'amour, le mariage, le gouvernement, les grands de ce monde. »
Globalement, on pourrait définir le comique comme tout ce qui provoque le rire, par un aspect insolite ou grotesque(« comique matériel », issu de situations, de formes, de gestes, de mouvements, de mimiques, d'imitations, etc.) ouencore comme toute production de l'esprit destinée à faire rire (« comique spirituel »). Dans ce dernier cas, le risiblecaché des choses a besoin d'être exprimé par le langage pour être perçu (calembours, jeux de mots, délire verbal,et forme élargie de comique spirituel...
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Dans le troisième chant de L'Art poétique (1674), Boileau tire de la pratique théâtrale des observations sur ce qui permet la réussite ou provoque l'échec d'une pièce de théâtre. Pour le choix du sujet et l'organisation de l'intrigue, il s'exprime en ces termes : «Jamais au spectateur n'offrez rien d'incroyable : Le vrai peut quelquefois n'être pas vraisemblable. Une merveille absurde est pour moi sans appas : L'esprit n'est point ému de ce qu'il ne croit pas.» En prenant appui sur des
2. Autour de la notion de « vraisemblable » Soulignons que L \Art poétique de Boileau ne fait que recristalliser des préceptes relatifs au genre dramatique,établis en corps de doctrine bien avant 1660. La controverse n'est donc pas récente... La notion de « vraisemblable » (et toutes autres règles : bienséance, lieu, temps, action, ton) apparaît sans douteen réaction contre le théâtre baroque, qui (que ce soit dans les ballets de cour, la pastorale dramatique, la tragi-comédie) se caracté...
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Ionesco écrit : « Apporter un message aux hommes, vouloir diriger le cours du monde, ou le sauver, c'est l'affaire des fondateurs de religions, des moralistes ou des hommes politiques... Un dramaturge se borne à écrire des pièces, dans lesquelles il ne peut qu'offrir un témoignage personnel, affectif, de son angoisse et de l'angoisse des autres, ou, ce qui est rare, de son bonheur... Une œuvre d'art n'a rien à voir avec les doctrines. » Sans vous limiter nécessairement au domaine théât
troubles, de doute métaphysique, etc.). A cette véritable prise de conscience, Voltaire Hugo, mais aussi les poètes de la résistance (Desnos, Éluard) etMalraux ont répondu par un engagement politique réel. (Voltaire, quant à lui, s'était fait « le champion de la justice».) Ionesco réfute tout caractère soit didactique, soit philosophique ou moral à l'œuvre d'art, du moins quand cecaractère se veut ostentatoire... Faut-il pour cela bannir le théâtre de Sartre ou de Camus et plus encore l...
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Bien des personnages créés pour et par la littérature, le théâtre ou le cinéma peuvent acquérir la dimension d'un véritable mythe1. Leur nom propre devient même, parfois, un nom commun : un tartuffe, un tarzan, par exemple... A quoi cela est-il dû ? A quoi cela répond-il ? A quelles conditions est-ce possible ?
langage : comment exprimer, en un mot, une réalité aussi complexe qu'un trait moral inhérent à l'homme ? Il en estde même quand il s'agit de trait idéal auquel l'homme aspire. La société se « reconnaît » dans le personnage deTartuffe, elle « rêve » de celui de Tarzan. « Réalité-défauts » (réalité qui malgré tout peut être sublimée commedans le mythe de Don Juan par exemple) et rêve-perfections ; voici les deux cas où un personnage de totale fictionpeut intervenir dans le langage courant en tant...
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« Lisez pour vivre. » Comment comprenez-vous ce mot de Flaubert ? Qu'en pensez-vous ? Faites référence à des œuvres précises dans vos appréciations.
effet, Flaubert semble vouloir replonger son lecteur dans le monde réel, et non à le lui faire oublier : la lecture prendalors l'aspect d'un appel du lecteur à la découverte de la vie des autres, qui lui permettra d'aller à la découverte desa vie propre et, au-delà encore, à la révélation de son propre moi. La vie, en effet, ne se concrétise-t-elle pas dans une perpétuelle recherche de soi ? On peut donc supposer que le genre d'œuvres que Flaubert nous propose de lire doit pouvoir nous offrir de...
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En vous appuyant sur des exemples précis empruntés à des œuvres littéraires, et éventuellement à d'autres domaines artistiques, vous vous demanderez dans quelle mesure un artiste peut user de la laideur pour engendrer la beauté.
artistique. En insistant sur le rôle d'agent intermédiaire ou plutôt de magicien et de démiurge, tenu par l'artiste (cf. le mythe dumage, du voyant de la conception romantique chez Hugo, Baudelaire, Nerval), on éclaire le décalage qu'il fauttoujours maintenir même dans des œuvres réalistes, entre l'art et la nature, entre la réalité et l'œuvre d'art. Commele dit Malraux dans Les Voix du Silence : « Un coucher de soleil admirable en peinture n'est pas un beau coucher desoleil mais le coucher...
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ACTE III : Les Marquis. — Célimène et Arsinoé (Le Misanthrope de Molière)
Elle attache du crime au pouvoir qu'ils n'ont pas. Après quoi, les sentiments de Célimène pour Arsinoé nous étant connus, il est amusant de l'entendre appeler Dieului-même en témoignage du contentement qu'elle éprouve à recevoir la visiteuse. Alceste et Clitandre sortent enriant ; nous rions avec eux : jurerions-nous de n'avoir jamais joué notre bout de rôle dans une scène toute pareille ? Aussi bien, le jeu ne se prolongera-t-il pas. Arsinoé y coupe court. Dès les premiers mots, c'est la guerre...
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ACTE IV La jalousie d'Alceste (Le Misanthrope de Molière)
raison que nous avons déjà dite et parce que, pas plus qu'Alceste, elle n'a sur cet article du code de l'honneur desscrupules qui seront d'une autre époque. Elle nie, non pas que la lettre soit d'elle, mais qu'elle soit pour Oronte : Oronte ! qui vous dit que la lettre est pour lui ? Mais si c'est une femme à qui va ce billet ?... Pauvre défaite, mensonge insoutenable. L'affaire est mal engagée, elle prend mauvaise tournure. Célimène va-t-elleachever de se perdre en se noyant dans les explicatio...
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ACTE V: La confusion de Célimène (Le Misanthrope de Molière)
Voici votre paquet. Et pour l'homme à la veste, qui s'est jeté dans le bel esprit et veut être auteur malgré tout le monde, je ne puis medonner la peine d'écouter ce qu'il dit ; et sa prose me fatigue autant que ses vers. Mettez-vous donc en tête que jene me divertis pas toujours si bien que vous pensez ; que je vous trouve à dire plus que je ne voudrais, dans toutesles parties où Von m'entraîne ; et que c'est un merveilleux assaisonnement aux plaisirs qu'on goûte que la présencedes gens qu'on a...
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La critique et le Misanthrope de Molière
anecdote : Le sonnet n'est point méchant selon la manière d'écrire d'aujourd'hui ; et ceux qui cherchent ce qu'on appellepointes ou chutes plutôt que le bon sens, le trouveront sans doute bon. J'en vis même, à la première représentationde cette pièce, qui se firent jouer pendant qu'on représentait cette scène ; car ils crièrent que le sonnet était bon,avant que le Misanthrope en fît la critique, et demeurèrent ensuite tout confus. Sur le Misanthrope amoureux et sur les allures que prend...
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LE MISANTHROPE A L'ÉTRANGER
Lord Plausible Voulez-vous donc déclarer la guerre aux coutumes générales et refuser de souscrire aux formes d'une bonneéducation ? Manly Ce sont des formes, milord, vous avez raison : ce sont de pures formes ; aussi n'auront-elles jamais d'empire surmoi. En un mot, je ne veux pas, comme le font tous vos esclaves des formes, cacher mon mépris ou ma haine. Manly, qui se méfie de tout le monde, n'a confiance qu'en un seul homme, Varnish. Au moment de partir pourl'expédition où il a dû...
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La composition du Misanthrope de Molière
Et votre maladie est digne de pitié. Voilà la rencontre féconde, d'où l'œuvre va jaillir. L'idée a rencontré la forme où elle va prendre vie, et qu'à son tourelle va travailler par l'intérieur et façonner à sa ressemblance. C'est trop peu, en effet, de dire, comme on a coutume de le faire, que du naufrage de sa pièce Molière a sauvéquelques épaves, et de transcrire les vers qui du IVe acte de Dom Garde ont passé, à peine modifiés, dans le IVeacte du Misanthrope. Il ne s'agit pas de quelques empr...
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Commentaire Composé : Samuel Beckett, En attendant Godot, 1953, Acte II
ne sais pas ». Un Estragon donc, incapable de répondre aux questions posées par un Vladimir anxieux : « Où as-tuété ? Je t'ai cru parti pour toujours » qui rentre crédulement dans la fantaisie de son camarade et, n'en pouvantdéjà plus du retour de l'ennui et l'attente, pense triomphalement que Godot arrive enfin ! Il passe d'un étatdysphorique à un état euphorique : « C'est Godot ! enfin ! » ;« Il embrasse Estragon avec effusion » ; «Gogo ! c'estGodot ! Nous sommes sauvés ! Allons à sa re...
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ACTE V : Le triomphe de Chrysale - "Les Femmes Savantes" de Molière
C'est moi qui tiens le rang de chef de la famille. Henriette D'accord. chrysale C'est moi qui dois disposer de ma fille. Henriette Eh i ouï. chrysale Le Ciel me donne un plein pouvoir sur vous. Henriette Qui vous dit le contraire ? chrysale Et pour prendre un époux, Je vous ferai bien voir que c'est à votre père Qu'il vous faut obéir, non pas à votre mère. A ce moment, la porte s'ouvre, pour livrer passage au parti contraire : les trois femmes savantes suivies de leurTrissotin. Elles amènent le...
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ACTE IV : Clitandre et Trissotin - analyse de "Les Femmes Savantes" de Molière
Que de me voir savant comme certaines gens. Trissotin se sent provoqué et il riposte vertement (il a l'habitude, on l'a vu, de ces combats de paroles) : Pour moi, je ne tiens pas, quelque effet qu'on suppose, Que la science soit pour gâter quelque chose. CLITANDRE Et c'est mon sentiment qu'en faits, comme en propos, La science est sujette à faire de grands sots. TRISSOTIN Le paradoxe est fort. CLITANDRE Sans être fort habile, La preuve m'en serait, je pense, assez facile : Si les raisons manquai...
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ACTE III : Le salon de Philaminte - "Les Femmes Savantes" de Molière
Bélise, à Henriette Silence ! ma nièce. Trissotin Sonnet à la princesse Uranie, sur sa fièvre. Votre prudence est endormie, De traiter magnifiquement, Et de logersuperbement Votre plus cruelle ennemie. Bélise Ah ! le joli début ! Armande Qu'il a le tour galant ! Philaminte Lui seul des vers aisés possède le talent ! Armande A prudence endormie il faut rendre les armes. Bélise Loger son ennemie est pour moi plein de charmes. Philaminte J'aime superbement et magnifiquement : Ces deux adverbes join...
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ACTE II Le Salon de Célimène - Le Misanthrope de Molière
Galerie des portraits ont un air d'incohérence qui trahit leur origine : ceux de Célimène sont des chefs-d'œuvre enminiature. Ni longueurs, ni détours : la ressemblance attrapée en deux coups de langue, le temps de se faire admirerd'une petite cour de bons apôtres. Molière, en prêtant son génie à la jeune femme et sans oublier qu'elle est femme,a fait d'elle l'égale des plus grands écrivains. Assistons donc à cette « journée des portraits t. Jouissons de l'esprit de Célimène que Clitandre et Aca...
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Les femmes savantes au temps de Molière et les apologies de la science des dames
Ce qui les attire, c'est ce qui est moderne, ce sont les découvertes nouvelles des sciences, ce sont les systèmesnouveaux des philosophes. A cette époque, on nous signale quelques mathématiciennes, comme Mme de Galland ou Mme de Guédreville, femmed'un maître des requêtes, grand admirateur de Descartes. On nous assure, sans doute avec quelque complaisance,que la comtesse du Plessis a appris « ce qu'il y a de plus beau dans les sciences les plus élevées ». Pour la marquisede R*** (probablement la...