Catégorie : Français / Littérature
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D'un poète - Jean Amrouche, Chants berbères de Kabylie
Sous forme de commentaire composé, dégagez la portée de cette vision et ce qui vous paraît caractériser satonalité poétique. On note une nouvelle fois que les orientations fournies par l'examinateur sont très imprécises : « la portée de cettevision » ne signifie rien de plus que la signification de ce poème et la « tonalité poétique » rien d'autre que la valeurdu texte sur le plan poétique. Ces formules qui peuvent s'appliquer indifféremment à tous les poèmes, n'en éclairenten définitiv...
- Chèvremorte - Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit
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L'inquiétude d'une mère - Colette, La Maison de Claudine
d'inquiétude. 4 — L'inquiétude infinie • Gravité nouvelle du ton dans la deuxième partie. Le temps a passé, la mère a vieilli, deux enfants sont morts. • L'angoisse, la souffrance qui ronge ont remplacé les vives colères du début. C'est que les motifs d'inquiétude sontd'un autre poids; il ne s'agit plus d'escapades mais du bonheur de sa fille et de la vie de son fils. • Angoisse tellement liée à son âme que la mère l'emporte jusque dans la mort. Son tourment est fait de remords etde culpabilité...
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Commentaire: Paul Verlaine, Sagesse
troupeau ; la soumission totale au chef de file à qui on voue une confiance naïve, illimitée (« sans savoir pourquoi »); enfin notez la justesse de quelques attitudes décrites en peu de mots : « la tête à terre... » « posant leur têtesur son dos ». Chacune de ces poses est exacte et significative d'un état moral. Dans tout ce développement ayez le souci de bien faire sentir la qualité visuelle du spectacle, qui est très réel etprécis. Expliquez aussi nettement l'adéquation rigoureuse des élément...
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La langue, le style, la versification dans le Misanthrope de Molière
concours de l'Académie et des grands écrivains, un travail sur la langue auquel la langue de Molière est antérieure. Ce travail, La Bruyère le constate dans ce passage des Caractères au chapitre Des ouvrages de l'esprit : « L'onécrit régulièrement depuis vingt années ; l'on est esclave de la construction ; l'on a enrichi la langue de nouveauxmots, secoué le joug du latinisme et réduit le style à la phrase purement française ». Non seulement Molière acommencé à écrire vers 1650, mais il a séjou...
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L'Interprétation du Misanthrope de Molière
alcôve, de ses sanglots surtout. Nous voulons qu'il les y ait mis, qu'il ait eu cette préoccupation de nous raconterses secrets, d'écrire son journal, comme une femme incomprise... Ces choses-là ne sont pas du temps. Ni Corneille,ni Racine ne se sont mis en scène ; Molière n'y a pas songé davantage. On ne publiait pas alors de Confessions ».On ne saurait mieux dire. Tous les artistes qui se mesurent avec ce rôle redoutable devraient commencer parméditer la consultation de leur grand aîné....
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Le pont Mirabeau - Guillaume Apollinaire, Alcools
« LE PONT MIRABEAU » GUILLAUME APPOLINAIRE INTRODUCTION : Il fait ses études à Monaco, Cannes et Nice. Il se démarque de la poésie traditionnelle par ses inventions rythmiques, il supprime la ponctuation à la relecture des épreuves d’Alcools. C’est lui qui cristallise au début du XXème siècle les idées de base du Surréalisme et qui en invente le terme ! Ce mouvement a pour principe d’exprimer l’inconscient, le rôle du hasard, les poètes de cette période utilisent l’art comme un instrument...
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Les personnages du Misanthrope de Molière
apparences ; elle s'attache à un trait qui l'a frappée, elle néglige les autres. Ce protestant converti avait gardéquelque chose de la raideur huguenote. On n'aperçut que sa « vertu hérissée » et ses « mœurs antiques », commeparle Saint-Simon. Mme de Sévigné fait honneur à Montausier. Qui pour le pape ne dirait Une chose qu'il ne croirait. Et Boileau dans son Epître VII souhaitera pour ses vers ce suprême hommage : Et plût au ciel encor, pour couronner l'ouvrage, Que Montausier voulût leur donne...
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Les idées de Molière sur la Comédie
Halles et de la place Maubert ! La jolie façon de plaisanter et qu'un homme montre d'esprit, lorsqu'il vient vous dire :« Madame, vous êtes dans la place Royale et tout le monde vous voit de trois lieues de Paris, car chacun vous voitde bon œil », à cause que Bonneuil est un village à trois lieues d'ici ! Cela n'est-il pas bien galant et bien spirituel ? Une plaisanterie qui ne choque ni les convenances ni le goût, qui n'altère pas la vérité, mais plutôt qui la fasseressortir en tout son jour......
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Poèmes à Lou, « Si je mourais là-bas », Guillaume Apollinaire : commentaire
«vous», nous pouvons deviner la présence d'un destinataire précis. Alors la personne est identifié par son nom "OhLou", qui est en fait le surnom donné par Louise de Coligny Apollinaire. À la fin du verset que nous connaissons lelien entre l'auteur et la femme: «mon bien-aimé". L'auteur est donc dirigé vers la femme qu'il aime. Le champ lexicalde l'érotisme: «Seins» (v 12), «bouche» (v. 13), «amant» (v 20) montre qu'il partage une passion j'adore cettefemme. En outre, le tréma "Inoue / i" (v 19...
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ACTE I : LE MISANTHROPE - Analyse de la Pièce - Molière
Et ne veux nulle place en des cœurs corrompus. Philinte. Je suis donc bien coupable, Alceste, à votre compte? Alceste. Allez, vous devriez mourir de pure honte ; Une telle action ne saurait s'excuser, Et tout homme d'honneur s'en doitscandaliser. Je vous vois accabler un homme de caresses, Et témoigner pour lui les dernières tendresses ; Deprotestations, d'offres et de serments Vous chargez la fureur de vos embrassements ; Et quand je vous demandeaprès quel est cet homme, A peine pouvez-...
- Le folklore et le monde moderne.
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AVANT LE MISANTHROPE: La jeunesse de Molière
jour, la vie de société. Les Poquelin sont une vieille famille de bourgeoisie marchande, originaire de Beauvais, dont une branche vint au XVIesiècle s'établir à Paris. Jean Poquelin est marchand tapissier comme l'était son père, comme l'est le bonhommeCressé dont il épouse la fille. Ainsi, par toutes ses hérédités Molière appartient à la bourgeoisie. Ni cette grandebourgeoisie que ses richesses et son élévation guindent en rivale de la noblesse ; ni cette petite bourgeoisie, queles difficul...
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Les années de voyage. Molière en province - Le retour a Paris
de voir les représentations du théâtre, il conférait souvent avec le chef de leur troupe, qui est le plus habilecomédien de France, de ce que leur art a de plus excellent et de plus charmant. Et lisant souvent avec lui les plusbeaux endroits et les plus délicats des comédies tant anciennes que modernes, il prenait plaisir à les lui faireexprimer naïvement. » C'est sous cet aspect d'une troupe cossue et dont la supériorité sur toutes ses rivales n'estpas contestée, qu'il faut s...
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Des précieuses ridicules à l'école des femmes ou l'évolution des comédies de Molière
Horace. Mais avant d'arriver au premier en date des chefs-d'œuvre de la grande manière, il nous faut traverser unintermède qui ne laisse pas d'avoir son importance. Ce serait, pour qui veut suivre dans son développement l'œuvre de Molière, une grande lacune d'oublier ou dedédaigner l'entrepreneur de spectacles, obligé de fournir aux divertissements de Louis XIV. Avec quelle âpreté ne luia-t-on pas reproché sa complaisance à se faire « l'amuseur » du souverain ! Il est vrai qu'il ne s'avisa...
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Vous expliquerez et discuterez, en vous appuyant sur des exemples de votre choix, cette affirmation de J. Supervielle : « La poésie, surtout la poésie moderne, n'a nullement pour mobile la pensée... alors qu'en prose, on cherche à fixer, à immobiliser la pensée. »
volontairement à la musique et au chant. La poésie, ainsi détachée de la pensée, se comprend alors comme uneadhésion à l'univers sensible, comme la facilité à dire ce que la prose ne peut atteindre, à métamorphoser la réalitéen une source d'exaltation, d'exaspération sensorielle, d'émotion, alors que la prose (on exclue la poésie en prose),dans le but de trouver son essence même, doit prendre appui sur le réel pour établir des vérités. On peut ainsi opposer le XVIIIe siècle, volontiers didactiqu...
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LE VISITEUR DE MINUIT - Villiers de L'Isle-Adam
encore les « coïncidences extraordinaires, stupéfiantes, mystérieuses » qui sont la trame de L'Intersigne.Coïncidences qui se manifestent ici par la présence de trois « genres » ; l'épouvante au cœur de laquelle nous placed'emblée le résumé : « Voici qu'il est minuit... » ; le fantastique qui sous-tend l'intérêt d'ensemble du passage avantde se résorber dans l'étrange, tant il est vrai que chacune de ces formes n'existe que par la présence des deuxautres. L'épouvante est ici caractérisée...
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PASSAGE DE L'ENFANT À L'HOMME - Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe, 1re partie.
stéréoscopique maintient l'incertitude d'hier tout en affirmant la connaissance et la révélation d'aujourd'hui. Entre le narrateur et le héros — lui-même dissocié en figures parfois antagonistes — s'ébauche donc un dialogueempathique qui transforme le récit autobiographique en roman d'éducation, voire d'initiation. Et comme ceux-ci quise centrent sur une crise (souvent sentimentale ou affective), les Mémoires s'organisent autour d'instants-pivots —d'où le titre du chapitre : « Passage de l'enfan...
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DIT DE LA FORCE DE L'AMOUR - Paul Éluard
Qui parle ici ? Une voix qui se définit indirectement par son rapport à un univers dont elle se fait la conscience.Conscience inscrite hors du temps, dans un présent qui est son propre devenir: « ... et je te continue » (v. 21) maisprocède d'un passé définitivement révolu puisque aspectuellement lié à l'imparfait : « Tu ne supportais pas... » (v.19), « Tu chantais... » (v. 20), « Tu rêvais... » (v. 21). Conscience d'un monde de « tourments » (v. 1), de « désespoir » (v. 2) qui, lui aussi,...
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LA CLOCHE COEUR - Pierre Reverdy, La lucarne ovale dans Plupart du temps
découvrez. Vous pourriez, par exemple, étudier comment les images, les rythmes et les sons évoquent le sentiment de la solitude et les progrès de l'angoisse. Mais ces indications ne sont pas contrai gnantes : vous avez toute latitude pour orienter librement votre lecture. c La cloche cœur ,., publié en 1916, est un poème très caractéristi que de la manière de Pierre Reverdy, en qui les Surréalistes voyaient un précurseur, et le plus grand poèt...